Du Rififi au sein d’Act Up-Paris sous fond d’antisémitisme

Selon Europe 1 en ( Europe1.fr), la discorde fait rage au sein d’Act Up-Paris ces derniers mois, exacerbée par les tensions au Proche-Orient. Un fossé s’est creusé entre militants souhaitant exprimer publiquement leur soutien aux Palestiniens et membres juifs qui ne s’y sentent plus les bienvenus, dénonçant des propos empreints d’antisémitisme.

Si les conflits internes ne sont pas rares au sein de cette organisation historique de lutte contre le sida, la situation actuelle est qualifiée d' »éprouvante » par de nombreux membres. En mars, le conseil d’administration a même publié un communiqué condamnant des « manifestations d’antisémitisme » en son sein, évoquant un « fond d’antisémitisme » persistant, même au sein d’associations de gauche.

Le point de rupture semble avoir été un projet de texte soutenant les Palestiniens, suite aux récents bombardements israéliens sur Gaza, contenant selon Eva Vocz, salariée juive de 31 ans, des « propos antisémites » comme une référence à « l’inutile culpabilité face au régime de Vichy ». Ce brouillon n’a finalement pas été publié, mais l’affaire a déclenché un torrent de réactions et contre-réactions au vitriol.

Certains militants, à l’instar de Françoise Gil, récusent ces accusations, parlant d’une « instrumentalisation » du débat. Lors d’une réunion houleuse, Eva Vocz s’est vue reprocher son engagement auprès du collectif de gauche juif Golem, certains allant jusqu’à remettre en cause sa loyauté envers Act Up. Cette dernière, en arrêt depuis, se dit choquée d’avoir été la cible d’une « meute » l’accusant de « double allégeance » avec Israël.

Au cœur des tensions : l’antisionisme revendiqué de certains membres, quand d’autres y voient une forme déguisée d’antisémitisme. Et de se demander si, en tant que juif, on peut encore se sentir bienvenu « dans beaucoup de luttes à gauche ». Françoise Gil a d’ailleurs été radiée en février, accusée d’avoir traité Eva Vocz de « sioniste » dans son dos – un qualificatif perçu comme un euphémisme pour la qualifier de « juive ».

Pendant ce temps, Act Up-Paris, réputé pour ses actions militantes, peine à recruter de nouvelles forces vives. Seule une quarantaine de membres, dont une dizaine seulement d’actifs, poursuivent le combat. L’association, dont l’assemblée générale est prévue samedi, semble traverser une passe difficile. Ses réunions hebdomadaires ont été suspendues pour éviter les dérapages et de nouvelles adhésions sont en suspens.

Au milieu de ce tumulte, Eva Vocz, cible de harcèlement en ligne, affiche sa détermination : « Je ne laisserai plus place aux harcèlements ». Un combat de plus pour celle qui incarne, malgré elle, les tiraillements d’une partie de la gauche française sur la question palestinienne.

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KIGEM

Les Gauchistes pourrissent tout ce QU ils touchent la preuve un organisme comme ACT UP commence à descendre aux enfers.
Et c est dommage.