Jeremy Corbyn au Parlement, à Londres, le 18 juillet 2018. (AFP)

« Je reconnais qu’il y a un réel problème que le Parti travailliste s’efforce de surmonter »Dans une tribune publiée ce samedi par le journal « The Guardian », Jeremy Corbyn explique que sa formation a été « trop lente » pour procéder à des sanctions disciplinaires suite à certains cas d’expression antisémite.

« Le personnel du parti a entendu des exemples de négationnisme, des stéréotypes grossiers sur les banquiers juifs, des théories du complot accusant Israël des attentats du 11 septembre, et même une personne qui estimait qu’Hitler avait été mal compris », a-t-il déploré.

« Les personnes qui portent ces opinions n’ont pas leur place au sein du parti. »

« Éliminer l’antisémitisme du parti et restaurer la confiance sont nos priorités », écrit le leader de l’opposition, admettant également que les dirigeants du parti n’avaient « pas fait assez pour encourager » une meilleure compréhension de l’antisémitisme auprès de ses membres.

Vive polémique

Cette mise au point intervient à l’issue d’une semaine au cours de laquelle la parti travailliste a fait l’objet d’attaques, après avoir notamment refusé d’adopter certains éléments de la définition de l’antisémitisme élaborée par l’Alliance internationale pour le souvenir de l’Holocauste (IHRA).

En réaction, trois journaux juifs britanniques, le « Jewish Chronicle », le « Jewish News » et le « Jewish Telegraph », avaient chacun déclaré en Une « Nous nous tenons unis », accusant Jeremy Corbyn de poser « une menace existentielle » à la communauté juive. Le député d’Islington, un quartier du nord de Londres, a rejeté cette attaque, y voyant l’expression d’une « rhétorique passionnée dans un débat sensible ».

« Je n’accepterai pas un instant qu’un gouvernement travailliste puisse représenter une menace pour la vie des Juifs », a-t-il néanmoins répondu, appelant à développer le dialogue avec les organisations communautaires.

Confiance « rompue »

Ses déclarations ont été rejetées par les représentants du Mouvement travailliste juif, affilié au parti. « Aujourd’hui, hormis un nouvel article déplorant la situation propre au parti, rien n’a changé », a affirmé un porte-parole du mouvement.

« La confiance est rompue. Nous demandons une fois de plus des actions, et non des paroles », a-t-il ajouté.

Depuis l’arrivée de Jeremy Corbyn à la tête du Labour en septembre 2015, le parti fait régulièrement l’objet de critiques pour antisémitisme, et plusieurs membres ont été suspendus, expulsés ou forcés de démissionner suite à certaines déclarations.

L’ancien maire de Londres Ken Livingstone avait démissionné fin mai du parti, emporté par les accusations d’antisémitisme qui pesaient sur lui.

(avec AFP)

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Claude

La gauche semble ne trouver , pour continuer à exister Que l’utilisation du marqueur de l’antisemitisme pour capter les voix des nombreux fous furieux que comptent les sociétés occidentales (avec celle des fouc idéalistes naïfs et rêveurs) dommage!!!! Qui portera la voix des socialement plus vulnérables. Triste situation pour de nombreux juifs de gauches qui sont prisonniers d’une rhétorique « package » incluant la diabolisation d’Israël et depuis peu dans la presse écrite et de façon progressive celle des juifs de diaspora soutiens de ce que les calomniateurs grossiers appellent l’etat Assassin. Hélas mais pouvons-nous espérer que les excès et les pires dérives finissent toujours par se réguler quand là situation devient intenable.

rachel

Paroles, paroles et paroles.
Le porte-parole du Mouvement Travailliste Juif a tout dit en une seule phrase : il faut DES ACTIONS. Et ce n’est pas du tout le cas depuis une décennie au Labour.

KIGEM

CORBYN DEVRAIT EN PREMIER QUITTER LE PARTI TRAVAILLISTE.
C EST LUI LE FER DE LANCE DE L ANTISEMITISME ANGLAIS ALORS CRIER AU LOUP C EST VRAIMENT PRENDRE LES JUIFS TRAVAILLISTES POUR DES IMBÉCILES.