Le Premier ministre britannique David Cameron a estimé mardi qu’une « guerre civile totale » en Syrie était désormais « vraiment possible », à l’issue d’un entretien à Londres avec le président turc Gül, consacré notamment à la situation dans ce pays.
« Nous avons eu des discussions importantes sur la Syrie où une guerre civile totale est désormais vraiment possible », a souligné le chef du gouvernement dans une déclaration à la presse.

La Turquie, qui a adopté une ligne très ferme contre la Syrie, et la Ligue arabe « ont fait preuve d’un leadership bienvenu » sur le dossier syrien et « cela nous donne un moyen de mettre un terme aux brutalités de ce régime en faillite morale », a poursuivi M. Cameron.

« Le monde doit maintenant apporter son soutien à cette démarche en exerçant une pression concertée sur le régime syrien et en s’engageant aux côtés des mouvements d’opposition susceptibles de représenter tous les Syriens lors d’une transition », a-t-il ajouté.

Dans un entretien accordé au quotidien britannique The Guardian à l’occasion de sa visite, le président turc avait estimé que la Syrie était « dans une impasse », appelant le président Assad, son ancien allié, à quitter le pouvoir sans violence.

Mais il avait jugé qu’une intervention extérieure n’était pas souhaitable, soulignant que c’est « le peuple qui doit être l’artisan du changement ».

MM. Gül et Cameron ont aussi évoqué l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, à laquelle le Royaume-Uni a renouvelé son plein soutien. « L’UE doit respecter l’offre qu’elle a faite », a dit M. Cameron, pour qui le cas de la Turquie « ne souffre pas de discussion ».

Les négociations de la Turquie en vue d’une adhésion ont démarré en 2005, mais patinent depuis, en raison de l’opposition de l’Allemagne et de la France.

Le président Abdullah Gül, qui a entamé mardi une visite officielle de trois jours au Royaume-Uni, avait déjeuné auparavant avec la reine Elizabeth à Buckingham.

La visite du président Gül est la première d’un chef de l’Etat turc depuis celle de Kenan Evren en juillet 1988. La reine s’était, elle, rendue en Turquie en 2008.

Mercredi, le chef de l’Etat turc doit notamment prononcer un discours sur « la transition historique au Moyen-Orient » devant la Royal Society à Londres.

LONDRES, 22 nov 2011 (AFP)

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