Le chef de la Force des Nations unies au Liban (Finul) a dénoncé lundi les tentatives de « déstabilisation » dans le sud du pays, au lendemain d’un tir de roquette et quelques jours après un attentat contre une patrouille de Casques bleus français.

« Certains éléments ont œuvré récemment en vue de déstabiliser la zone. Nous ne pouvons tout simplement pas permettre de tels actes de violence qui mettent en danger la sécurité de la population locale et celle du sud du Liban », a affirmé le général espagnol Alberto Asarta Cuevas, dans un communiqué.

Dimanche soir, une roquette tirée de la vallée de Qaissiyeh a atterri dans le village de Houla, près de la frontière avec Israël, blessant une femme.

« Il s’agit d’un troisième incident en l’espace de deux semaines avec de graves violations de la sécurité au sud du fleuve Litani (zone d’opérations de la Finul, ndlr) », a souligné le général Asarta.

« Ces incidents montrent que malgré tous nos efforts, il y a toujours des armes et des éléments armés hostiles prêts à les utiliser dans notre zone d’opérations », a-t-il affirmé.

Le 2 décembre, cinq Casques bleus français ont été blessés par l’explosion d’une bombe déclenchée au passage de leur jeep à Tyr (80 km au sud de Beyrouth). Deux passants ont également été blessés. Et le 29 novembre, des roquettes tirées à partir du sud sont tombées, pour la première fois depuis plus de deux ans, dans le nord d’Israël, sans faire de victime.

Ces incidents surviennent alors que politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie gagnent le Liban, dont le gouvernement est dominé par le parti armé Hezbollah, allié de Damas.

Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, et des hommes politiques libanais ont mis en cause le régime syrien de Bachar al-Assad dans l’attaque contre la Finul. Damas a nié toute implication.

Les Brigades d’Abdallah Azzam, un groupe qui se réclame d’Al-Qaïda présenté tout d’abord comme l’auteur de l’attaque à la roquette le 29 novembre, a nié toute responsabilité, blâmant un groupe lié au Hezbollah.

Créée en 1978 pour surveiller la frontière entre le Liban et Israël, la Finul compte actuellement 12.100 hommes. La France en est l’un des plus gros contributeurs (1.300 soldats).

BEYROUTH, 12 déc 2011 (AFP)

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