Maurice-Ruben Hayoun, professeur, philosophe, écrivain, spécialiste de philosophie médiévale (judéo-hébraïque et arabe) et du renouveau de la pensée juive en Allemagne depuis Moïse Mendelssohn jusqu’à Léo Baeck, Martin Buber et Gershom Scholem. Germaniste, philosophe, hébraïsant et arabisant, il anime aussi, depuis près de dix ans un blog dans la Tribune de Genève.
Il collabore depuis plusieurs mois à JForum.fr, par ses analyses, et ses textes d’une grande érudition.
PRESENTATION
Le défi posé par le judaïsme à l’Histoire est d’avoir pu maintenir son unité et une certaine cohésion en dépit de sa dispersion sur toute la surface de la terre. Pourtant, il fut lui aussi soumis aux pressions de la modernité qui exigeaient de lui, comme des autres religions monothéistes, des changements, des adaptations et parfois même des révisions déchirantes.
Certains ont voulu faire remonter les origines de la réforme juive jusqu’au fondateur du rabbinisme qui convoqua un synode à Yavné vers l’an 100 de notre ère, après le sac de Jérusalem. C’est peut-être un peu excessif de voir en cet homme, Yohanan ben Zakkaï le spiritus rector du libéralisme et de la réforme. En revanche, il est incontestable qu’il sut remplacer le culte sacrificiel par un culte intérieur, celui de la prière. Pour tout le reste, le judaïsme libéral a été et demeure un phénomène né dans l’aire culturelle germanique. C’est de là qu’il migra vers les États-Unis où il prit pied solidement. À présent, il s’étend à toute l’Europe et notamment en France où de nombreux juifs, tant à Paris qu’en province, viennent grossir ses rangs. Même en Israël il a réussi à s’implanter.
Mais ce judaïsme libéral s’est recentré, voire assagi au fils des siècles.
AUTEUR
Maurice-Ruben Hayoun, professeur, philosophe, écrivain, spécialiste de philosophie médiéval (judéo-hébraïque et arabe) et du renouveau de la pensée juive en Allemagne depuis Moïse Mendelssohn jusqu’à Léo Baeck, Martin Buber et Gershom Scholem. Germaniste, philosophe, hébraïsant et arabisant, il anime aussi, depuis près de dix un blog dans la Tribune de Genève.
Le « judaïsme libéral « n’a rien à voir avec le Judaïsme , celui-là même qui ne se sépare pas de la jurisprudence mosaïque telle qu’on la trouve dans les communautés juives d’orient et d’occident et qui les réunit spirituellement et activemenr . Le « judaïsme » appelé libéral pour ne pas dire réformé n’est qu’un cadre folklorique visant à modeler une forme d’identité se voulant juive mais qui reste en définitive l’étape d’avant l’assimilation et la disparition totale de ses adeptes au sein de la gentilité à plus bref ou plus long délai .