L’Union européenne a fait part samedi de sa « profonde préoccupation » après la fermeture de deux stations de télévision locales palestiniennes par l’armée israélienne cette semaine à Ramallah (Cisjordanie).
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton est « profondément préoccupée par l’incursion des forces de sécurité israéliennes à Ramallah pour saisir du matériel des stations de télévision palestiniennes Al-Watan et Al-Quds Educational TV », selon un communiqué de son bureau reçu à Jérusalem.
Le communiqué de Mme Ashton estime que l’intervention de l’armée israélienne dans des villes sous contrôle de l’Autorité palestinienne est une violation des accords de paix d’Oslo et « met en péril le succès reconnu par la communauté internationale des efforts de création d’institutions palestiniennes ».
L’armée israélienne a fermé les deux stations de télévision locales palestiniennes dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville autonome de Ramallah. L’armée a précisé que ces fermetures, en zone sous contrôle total palestinien, avaient été effectuées à la demande du ministère israélien des Communications, affirmant que ces chaînes opéraient illégalement.
Selon une porte-parole militaire israélienne, ces chaînes « pirates » posaient un risque pour les communications aériennes de l’aéroport international israélien Ben Gourion de Tel-Aviv. Le ministre palestinien des Télécommunications Machhour Abou Daqqa a catégoriquement démenti que ces chaînes aient émis illégalement ou que l’Autorité palestinienne ait été informée d’un problème de ce type. « Ces deux chaînes sont inscrites à l’Union internationale des télécommunications et émettent sur des fréquences qui nous appartiennent », a-t-il assuré, jugeant impossible qu’elles puissent gêner les communications aériennes en raison de leur distance de l’aéroport.
La France a « déploré » la fermeture des deux chaînes et a demandé à Israël de revenir sur cette décision et de restituer les équipements confisqués.
NDLR – le titre AFP de la dépêche: «était L’Union Européenne condamne la fermeture des deux stations de télévisions», ce qui n’est pas le texte des communiqués.
JERUSALEM, 3 mars 2012 (AFP)