Le « président » palestinien Mahmoud Abbas a appelé jeudi Israël à stopper son « escalade » militaire contre Gaza.Le cabinet israélien tiendra jeudi une réunion d’urgence sur la situation sécuritaire dans le pays après que plus de 70 roquettes ont été lancées vers Israël mercredi soir, et 4 nouvelles jeudi matin.
De nombreux membres de la communauté internationale ont condamnés les attaques.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé jeudi Israël à stopper son « escalade » militaire contre Gaza, selon son porte-parole.
Cité par l’agence officielle palestinienne Wafa, le porte-parole, Nabil Abou Roudeina, a indiqué que le président Abbas avait exhorté Israël à « mettre un terme à son escalade militaire sur la bande de Gaza assiégée ».
Le sud d’Israël était la cible mercredi soir et jeudi matin de la plus puissante attaque de roquettes en provenance de Gaza depuis l’opération « Pilier de Défense » en novembre 2012.
Dans la soirée, l’armée israélienne a riposté par une série de frappes aériennes dans le territoire, en bombardant des sites gazaouïs en signe de représailles aux attaques massives du Djihad islamique.
Le porte parole de Tsahal a affirmé jeudi que « l’aviation a bombardé 29 sites terroristes dans la bande de Gaza », sans faire de victime ni de blessé. Les raids ont visé des camps d’entraînement des Brigades Al-Qods, la branche militaire du Djihad islamique, et des Brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a condamné jeudi matin la série d’attaques à la roquette contre Israël qui ont été lancées à partir de Gaza.
« Le Secrétaire général condamne fermement les multiples attaques de roquettes sur Israël depuis Gaza, dont le Djihad islamique a revendiqué la responsabilité », a annoncé le secrétariat des Nations unies dans un communiqué. Ajoutant que Ban Ki-moon déplore la « grave escalade de la violence » en exhortant « tous les acteurs à faire preuve d’une grande retenue » afin d’éviter toute déstabilisation de la région.Fabrice Coffrini (AFP)
Un membre démocrate américain de la Chambre des affaires étrangères, Grace Meng, de la sous-commission sur l’Afrique et du Moyen-Orient, a publié la déclaration suivante : « Je condamne dans les termes les plus forts les tirs de roquettes contre des Israéliens innocents. Mes pensées et mes prières sont avec ceux qui sont touchés par ces actes de terrorisme. J’étais à Sderot en août dernier et j’ai été douloureusement inspiré par la façon dont les gens là-bas font face à ces attaques vicieuses ».
Au cours d’une conférence de presse en présence du Premier ministre britannique David Cameron, le chef du gouvernement israélien a lancé une sévère mise en garde aux organisations terroristes palestiniennes. « Si le calme ne revient pas, il y aura du bruit, beaucoup de bruit à Gaza », a menacé Benyamin Netanyahou.
L’alerte rouge s’est déclenchée à 17H03 (heure Israël) dans plusieurs localités du sud d’Israël frontalières avec Gaza pour prévenir les habitants du tirs de roquettes par les terroristes palestiniens.
Des tirs en direction des localités de Sdérot, Nétivot et Ofakim ont été repérés ainsi que sur le Conseil régional de Shaar Hanéguev.
Selon le porte-parole de l’armée israélienne, 8 roquettes ont explosé dans des zones habitées sans préciser si des victimes sont à déplorer ou si des dégâts ont été causés, et 3 projectiles ont été interceptés par le système anti-missile Dôme de Fer.
Les autres roquettes ont explosé dans des terrains vagues, ne causant ni victime ni dégât.
L’armée israélienne a immédiatement relevé l’état d’alerte dans le secteur. Tsahal a ordonné aux habitants des secteurs frontaliers de ne sortir sous aucun prétexte.
Le Djihad islamique à Gaza, une organisation terroriste soutenue par Téhéran, a revendiqué la totalité des tirs en direction du territoire israélien.
« Les Brigades Al-Qods ont riposté à l’agression par une salve de roquettes », a affirmé dans un communiqué la branche armée du djihad islamique, les Brigades Al-Qods, dont trois membres ont été tués mardi par un raid aérien israélien dans le sud de la bande de Gaza.
Ils avaient été tués après avoir tiré au mortier sur des troupes israéliennes à la frontière.
« Les Brigades Al-Qods ne renoncent pas à la trêve (avec Israël, en vigueur depuis novembre 2012, NDLR) mais ont le droit de riposter à l’agression sioniste au moment et à l’endroit adéquats », avait affirmé dans un communiqué leur porte-parole, Abou Ahmad.
« Israël doit « réoccuper entièrement » la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste palestinien Hamas », a affirmé le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman dans la soirée.
« Après une attaque comme celle-là, il n’y a pas d’autre alternative qu’une réoccupation complète de la bande de Gaza en entier », a déclaré M. Lieberman. « Aucun pays souverain ne peut accepter une telle situation où des dizaines de roquettes atterrissent sur des localités paisibles, des villages et des kibboutzim. Il n’y a pas de prix que nous ne puissions payer pour assurer la sécurité des citoyens d’Israël », a-t-il ajouté.
13-03-2014/ I 24 NEWS Article original
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