Qu’on le veuille ou non, l’humanitaire passant par l’implication des soldats d’une armée, gardienne des frontières et le relais de ses hôpitaux d’Etat, a, forcément des répercussions politiques et militaires. De surcroît, lorsqu’il est inspecté par le gratin politique et militaire de cet Etat.Récemment, Muhammad Badie, un dirigeant de l’opposition syrienne, a publiquement remercié Israël Article original pour avoir installé un hôpital de campagne sur le Golan et y traiter plusieurs centaines de blessés syriens. Et Aboud Dandachi Article original, réfugié syrien qui tient un blog depuis la Turquie, (par l’entremise d’ Elder of Ziyon Article original), jette une lumière crue sur les attitudes ambivalentes de l’opposition syrienne, à l’égard de l’aide médicale israélienne. Hiatus : le dire trop fort, c’est « collaborer » avec « l’entité sioniste » honnie, en monde arabe. Ne pas le dire revient à une posture ingrate et l’aveu d’une incapacité à faire, demain, des pas importants, d’abord en vue d’une réconciliation nationale entre les frères ennemis, éventuellement, avec les voisins aidants

Ces remerciements ont une autre portée, face à une des armées de répression anti-rébellion, soutenue par le Hezbollah et l’Iran : elle tient en la formule simplificatrice : « L’ennemi de mon ennemi est, peu ou prou, mon ami ». Ni Israël, ni l’Occident, en général, ne peuvent soutenir ouvertement une « armée syrienne libre » qui se ferait déposséder de son arsenal dans la minute d’après, par des groupes affiliés à Al Qaïda. Le Qatar et, jusqu’à un certain degré, l’Arabie Saoudite ne partagent pas les mêmes scrupules. Ce qui rend le conflit aussi ingagnable qu’indémêlable.

Or, les généraux déserteurs de l’Armée syrienne cachent de moins en moins les secrets chimiques les mieux gardés de la Saga Assad et comme le Général Adnan Sello Article original, se déclarent amis d’Israël et l’appellent à agir secrètement, par l’entremise des pays du Golfe, pour, « demain, combattre l’ennemi commun : l’Iran« . On peut voir là une forme de désarroi, face à l’impuissance des pays arabes, notamment l’Arabie Saoudite, et à l’indifférence de l’Occident, incarné par Obama, à inverser les tendances de la répression en Syrie.

D’un côté, l’armée gouvernementale reprend des zones de la frontière du Golan, alors que les Etats-Unis, Israël et la Jordanie tentent d’élargir une « zone de sécurité », au Sud de la Syrie, qui leur évite une implication directe (infaisable ou/et non-souhaitée) : elle pourrait, en cas de nécessité, autant, concerner les hommes de ce régime Assad, soutenu par l’axe qui veut anéantir Israël , que les Jihadistes, qui partagent le même projet, par voie de moyens terroristes et non-conventionnels.

Le gouvernement jordanien a démenti, de façon véhémente, dimanche 23 février, les reportages affirmant que des rebelles syriens suivaient des entraînements guidés par des instructeurs américains et de l’armée jordanienne, et étaient renvoyés pour combattre les forces syriennes gouvernementales. Selon des sources des renseignements américains, ces camps d’entraînements formeraient 250 combattants rebelles par période de stage et quelques 1000 recrues entraînées, en tout, sont déjà en action sur les champs de bataille syriens. Le journal gouvernemental syrien Tishrin a mis en garde, de façon répétée, la Jordanie, qui « joue avec le feu ».

Le 18 février, des dirigeants israéliens, dont le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, le Ministre de la Défense Moshé Ya’alon et le Chef d’Etat-Major, Benny Gantz, se sont rendus en visite, très ouvertement, auprès des blessés syriens, dans un hôpital de campagne de Tsahal, sur le Golan. Ils ont bavardé avec des soldats rebelles blessés. Mais, en douce, selon nos sources, ils ont attentivement regardé ce qui se passait du côté de Quneitra (dont la population fait 10.000 habitants), qui est situé très près des lignes israéliennes, du côté syrien de l’enclave.

Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent qu’un nouveau centre de commandement rebelle syrien y a été instauré, avec l’aide des Etats-Unis, de la Jordanie et d’Israël. La CIA investit de grands efforts pour restaurer les capacités de combat de l’Armée syrienne libre en pleine débandade et y incorporer des milices dissidentes qui soient aussi opposées aux groupes radicaux islamistes, en une force rebelle de combat revivifiée, sous le commandement du Général de Brigade Abdul-Illah al-Bachir.

Basé dans la petite ville de Quneitra, dans le Golan, il a reçu le titre ronflant de “Chef d’Etat-Major du Conseil Suprême de l’Armée Libre Syrienne ».

Le Général Al-Bachir a fait défection de l’Armée Syrienne, en 2012. Sa principale qualification pour ce nouveau poste tient de son appartenance à la tribu bédouine syrienne Al Nuaim, qui s’étend à travers le Golan et le Sud de la Syrie. Lorsqu’il a déserté, il a été suivi par des officiers de l’armée, qui sont des compatriotes de la même tribu.

Par conséquent, la force rebelle qui prend forme à Quneitra, est constituée de beaucoup de combattants indigènes et contient une forte composante d’hommes de la tribu Al Nuaim.

Mais il y a mieux : un site antiglobalisation canadien, à forte tendance conspirationniste, accuse Israël d’avoir formé le nouveau chef de l’Armée libre syrienne : selon le site internet altermondialiste globalresearch Article original, ce nouveau commandant Abdul-Ilah al-Bashir de l’ALS aurait été entraîné en Israël.

Al-Bachir serait arrivé l’an dernier en Israël pour des soins médicaux, comme d’autres insurgés, selon le site Al-Ahd. Al Bachir, en charge du Conseil militaire de la région sud de Syrie, a été transféré dans un hôpital israélien après avoir été blessé dans une opération dans la région d’Al-Rushid.

Alors qu’Al-Bachir était soigné, la nouvelle de sa mort et de son enterrement dans la province de Dera’a s’est propagée, dans une tentative de détourner l’attention de sa présence en Israël, où il aurait ensuite reçu un entraînement militaire plus complet.

Un analyste militaire a déclaré à Al Ahd Article original que l’annonce de la nomination d’Al-Bachir pour remplacer Salim Idriss, critiqué pour son incompétence, s’est déroulé simultanément, au moment de la défaite militaire des rebelles dans la région d’Al-Qalamoun et après le second cycle des négociations de Genève II. Idriss a longtemps fait l’objet de vives critiques, de la part des rebelles sur le terrain, pour avoir échoué à rassembler suffisamment d’aide militaire à destination des groupes armés. Ces informations, pour plausibles qu’elles puissent paraître, n’ont absolument rien de vérifiable, lorsqu’on connaît l’orientation du site qui les diffuse.

Il est plus que probable que la nouvelle force rebelle syrienne pro-américaine qui se rassemble sous le nez d’Israël a aussi donné l’assurance à l’armée israélienne qu’il n’y aurait aucune attaque surprise ni, réciproquement, aucune tentative hostile pour l’anéantir. Il va sans dire que cette fonction supplétive a été étroitement examinée, au cours de la visite des dirigeants israéliens dans le Golan, la semaine dernière et qu’elle fait aussi l’objet d’intenses discussions entre Jérusalem et Washington.

Depuis l’Opération Paix en Galilée, lancée par le Général Ariel Sharon, on peut considérer que la répulsion à entrer directement dans un conflit interne à un pays voisin est profondément inscrite dans l’ADN des Commandants en chef de Tsahal Article original. Si des actions camouflées et qu’on puisse toujours démentir, ont lieu, à quelques kilomètres au-delà de la limite frontalière, elles ne sont menées que par des forces spéciales qui ont pour mission ponctuelle de maintenir les Jihadistes radicaux aussi loin que possible de parages contrôlés par Israël.

Mais, pendant ce même temps, le Président Bachar al Assad n’est pas resté les bras croisés.

Il y a exactement une semaine, samedi soir 15 février, l’armée syrienne a tendu une embuscade à un groupe de rebelles syriens entraînés, alors qu’ils traversaient la frontière jordanienne. Des sources au Moyen-Orient ont rapporté que beaucoup (au moins 10 membres du commando) avaient été tués et que les autres avaient pris leurs jambes à leur cou et fui.

Au cours des deux derniers jours, l’armée syrienne s’est lancée dans une offensive, dans les environs de Quneitra pour coincer le nouveau centre de commandement rebelle. Deux villages environnants, Rasm al-Hour et Rasm al-Sad, sont tombés entre les mains des forces gouvernementales.

Clairement, l’effort américano-jordano-israélien visant à établir une bande frontalière contrôlée par des rebelles non-hostiles le long de la frontière syrienne ne sera pas une promenade de santé.

En outre, une voiture-piégée, qui a explosé dimanche, dans la ville d’Atmeh, sur la frontière syro-irakienne, a pris pour cible un hôpital de campagne militaire tenu par les rebelles. Au moins neuf personnes ont été tuées.

Il s’agissait là d’un autre message de la part de Damas – celui-là faisait savoir à Jérusalem que l’hôpital de campagne mis en place dans le Golan pour les blessés syriens est aussi dans le collimateur de l’armée syrienne.

D’où la visite de rappel, ce dimanche 23, du Lieutenant-Général Chef d’Etat-Major, Benny Gantz Article original.

« L’Iran et ses supplétifs essaient, de façon incessante, de déstabiliser et de compromettre les frontières d’Israël, et la République Islamique est directement impliquée dans chacun des conflits régionaux, dans les pays entourant l’Etat Juif », a déclaré le Chef d’Etat-Major, dimanche.

Au cours d’une visite sur les Hauteurs du Golan, Gantz a déclaré que l’armée d’Israël travaillait sans relâche Article original pour assurer que ses frontières restent parfaitement sécurisées, mais il a ajouté que la tourmente régionale fournissait un terrain fertile pour une situation hautement explosive.

L’Iran « distribue de main en main des torches à des pyromanes. Il fournit des munitions, des roquettes à ses supplétifs, et il est, lui-même, lourdement impliqué dans les combats ».

Il a ajouté que le calme relatif, le long des frontières israéliennes, était trompeur et que des forces hostiles, tentaient constamment de trouver des failles et de tirer avantage de vulnérabilités dans la sécurité israélienne.

« Chacun de nos fronts est actuellement sous haute tension« , a t-il dit. « Calme, je dirais, mais sous tension, chaque jour durant ».

Sources : DEBKAfile Reportage exclusif 23 février 2014, 1:37 PM (IST) debka.com Article original

meforum.org Article original

timesofisrael.com Article original

honestreporting.com Article original

i24news.tv Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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L’armée syrienne reprend pied près de la frontière israélienne

Les forces d’Assad ont lancé une offensive au sud de Quneitra, alors que l’ONU appellee à des couloirs d’accès humanitaires partout en Syrie.


Un casque bleu de l’ UNDOF sur une tour de guet au passage de Quneitra entre la Syrie et Israël. (photo credit: Ariel Schalit/AP)

BEYROUTH (AP) —Les forces gouvernementales syriennes ont repris samedi, deux secteurs jusque-là détenus par les rebelles, sur les bords des hauteurs du Golan annexes par Israël, après plusieurs jours de combats intenses près de la ligne de cessez-le-feu ancienne de plusieurs décennies entre la Syrie et Israël, a annoncé la TV d’Etat.

La violence est survenue, alors que le Conseil de Sécurité de l’ONU exigeait, à l’unanimité, un accès humanitaire immédiate en Syrie, pour apporter de l’aide aux millions de gens en situation de nécessité désespérée.

La Russie et la Chine, partisans solides du gouvernement syrien, ont rejoint le reste du Conseil, samedi, qui a envoyé un message ferme au Président Bachar al Assad, disant que les civils pris dans ce conflit depuis trois ans, doivent recevoir de l’aide.

Cette résolution ne menace d’aucune sanction, mais il exprime l’intention du Conseil de prendre « des mesures supplémentaires », si cette résolution n’est pas instaurée. Le gouvernement et les rebelles détiennent plusieurs régions du pays assiégé, laissant des dizaines de milliers de personnes souffrir du manque de nourriture et de médicaments.

La TV d’Etat syrienne, citant un responsable militaire, a annoncé que les troupes et des hommes armés pro-gouvernementaux connus sous le nom de Forces de Défense Nationales ont repris les secteurs de Rasm al-Hour et Rasm al-Sad, au sud de la ville de Quneitra. L’Observatoire Syrien pour les Droits de l’homme, basé en Angleterre, a confirmé que les troupes étaient à l’offensive, ajoutant que les forces aériennes prenaient part à l’attaque.
L’armée syrienne renforce ses positions à Quneitra, dans le cadre d’efforts pour expulser les rebelles de la region, qui est proche des Hauteurs du Golan israélien, alors que l’opposition a nommé un nouveau chef militaire, lundi dernier.

Le Général de Brigade Abdullah al-Bachir, provient du Sud de la Syrie et était commandant dans l’armée, à Quneitra, jusqu’en 2012, lorsqu’il a déserté pour incorporer l’opposition.

En décembre, le Conseil de Sécurité de l’ONU a fermement condamné toute activité militaire sur les hauteurs du Golan, de la part de l’armée syrienne comme des combattants de l’opposition, alertant que cela pourrait « saper le cessez-le-feu » entre la Syrie et Israël.

Le Conseil a, ensuite, approuvé une résolution étendant le mandate de la force de paix de l’ONU jusqu’à la fin juin. Cette force, connue sous l’acronyme d’UNDOF, a été instaurée après la guerre arabo-israélienne du Yom Kippour, en 1973.

Des militants ont aussi dit, samedi, que les combattants kurdes avaient conquis une ville du nord-Est, près de la frontière irakienne, après plusieurs jours de combat contre des membres sécessionnistes d’al Qaïda.
Le militant de l’Observatoire, situé en Syrie et s’identifiant comme Salar al-Kurdi, a déclaré que des membres des Unités de protection du peuple ont conquis Tel Brak, un peu plus tôt dans la journée. Il s’agit de la dernière conquête des Kurdes, en presque un an de combat contre l’Etat Islamique en Irak et au Levant.

“Il y a peu de civils dans la région, puisque la plupart ont fui à cause des combats au cours de ces derniers mois” a expliqué Al-Kurdi par Skype.
Les unités sont dominées par des membres du Parti de l’Union Kurde Démocratique ou PYD, le groupe kurde le plus puissant de Syrie. Depuis la mi-2013, les combattants kurdes sont à l’offensive et ont reconquis des vastes régions du nord-est de la Syrie, des mains de l’Etat Islamiste.
La bataille de Tel Brak a fait 19 morts, don’t 16 combattants de l’Etat Islamiste, selon l’observatoire.

Les Kurdes sont la plus importante minorité ethnique en Syrie, représentant environ 10% des 23 millions d’habitants du pays. Ils sont concentrés dans la province paupérisée du Nord-Est, l’Hassakeh, qui se situe entre les frontières de la Turquie et de l’Irak. Le capitale Damas et la plus importante ville syrienne d’Alep comprennent aussi plusieurs quartiers à prédominance kurde.

PAR BASSEM MROUE 22 Février 2014, 7:53 pm
Copyright 2014 The Associated Press

Syrian troops capture areas along Israeli Golan Heights | The Times of Israel Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

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