La banque centrale égyptienne a injecté mardi de « larges sommes en dollars » sur le marché pour juguler la spéculation qui a mis la pression sur la livre égyptienne, a rapporté l’agence Mena.
Cette intervention, la première du genre en deux ans, a aussitôt entraîné une valorisation de la monnaie locale par rapport au dollar. Il faut désormais 5,87 livres pour un dollar au lieu de 5,96 précédemment, s’est félicité le vice-gouverneur de la banque centrale, Hicham Ramez.
Selon lui, cette intervention a « infligé d’énormes pertes aux spéculateurs ».
M. Ramez a mis en garde ces derniers contre « toute exploitation de la situation actuelle en vue de spéculer sur le cours du dollar », soulignant que la banque centrale interviendrait à chaque fois qu’une « spéculation excessive » serait notée.
Les banques ont fermé pendant 10 jours après les actes de pillage et de vandalisme qui ont eu lieu en marge des manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak.
Dimanche, de longues files d’attente avaient été observées devant les banques ayant rouvert leurs portes au public.
Par ailleurs, l’Autorité de supervision financière en Egypte a annoncé une série de mesures visant à prévenir d’importantes fluctuations de la Bourse à sa réouverture prévue dimanche 13 février, dont la réduction des horaires de transactions boursières, selon la Mena.
Les transactions s’effectueront pendant trois heures au lieu de quatre – entre 10H30 (08H30 GMT) et 13H30 (11H30 GMT) – à la réouverture de la Bourse.
La Bourse du Caire a fermé en baisse de 10% le 27 janvier, après avoir perdu 70 milliards de livres égyptiennes (environ 12 milliards de dollars) en 48 heures.
La crise risque de coûter cher à l’économie de l’Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, dont la croissance du PIB a augmenté d’environ 6% en 2010.
LE CAIRE, 8 fév 2011 (AFP) –
 |
 |
