Dans un discours fort à la Knesset mercredi, le Premier ministre britannique s’est opposé aux boycott d’Israël.Au deuxième jour de sa visite en Israël et dans les Territoires, le Premier ministre britannique David Cameron rencontre jeudi l’ancien Premier ministre Tony Blair à et le «président» de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Ses rencontres porteront principalement sur les efforts de paix dans la région.

Cameron s’entretiendra avec Blair, qui représente le Quartet dans la région, à Jérusalem-est sur son plan économique et avec Abbas à Bethléem.

Cameroun devrait annoncer de nouvelles sommes pour aider les compagnies palestinienne à avoir un meilleur accès aux marchés étrangers et des formations pour des femmes à Gaza.

Malgré les attaques de roquettes depuis Gaza, qu’il a fortement condamnées mercredi, et les ripostes israéliennes vers l’enclave hier, Cameroun s’adressera via vidéo conférence à des jeunes Palestiniens au sujet de la situation humanitaire.

Adresse à la Knesset

Le Premier ministre Cameron a prononcé mercredi un discours très fort au Parlement israélien (Knesset) et tourné vers l’avenir, dans lequel il a mis l’accent sur les bonnes relations de son pays avec Israël, mais aussi sur le fait que la formule « deux peuples pour deux Etats » pourrait améliorer considérablement la vie des Israéliens.

Il s’agit de la première visite en Israël du dirigeant britannique en tant que Premier ministre.

David Cameron est arrivé mardi soir en Israël accompagné d’une importante délégation, dont 17 des plus grands patrons britanniques qui dirigent la City londonienne.

Avant de s’exprimer devant la Knesset, le Premier ministre a écouté les discours de bienvenue du président du Parlement israélien Yuli Edelstein, puis celui du Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Dès que ce dernier est monté à la tribune, les députés ultra-orthodoxes ont quitté la séance pour protester contre le vote de mercredi matin au sujet de la loi sur la conscription pour tous.

Le chef du gouvernement israélien a affirmé qu' »Israël et la Grande Bretagne sont deux grandes démocraties », ajoutant que la visite du leader britannique allait « permettre de renforcer encore les relations » entre les deux pays.

Netanyahou a poursuivi sur le ton de l’humour en évoquant les points communs entre Israël, la culture, la technologie, la philosophie, mais aussi « le football anglais ».

Netanyahou a rendu hommage à la Grande Bretagne, remerciant le pays « pour son rôle en faveur du sionisme ». Le chef du gouvernement israélien faisait allusion à la déclaration de Lord Balfour en 1917 accordant un foyer national aux Juifs en Palestine, reconnaissant ainsi « le lien historique du peuple juif sur sa Terre d’Israël », a déclaré Netanyahou.

Le discours du Premier ministre a alors été interrompu par un député arabe qui, après trois avertissements du président de la Knesset, a été expulsé de la séance.

Netanyahou en a profité pour enfoncer le clou. « Comme l’a noté le Premier ministre, nous sommes une démocratie vibrante, mais nous n’avons pas toujours la politesse britannique », a-t-il confié à David Cameron.

M. Netanyahou a ensuite affirmé que la paix exige « la reconnaissance de l’Histoire ». « Le refus des Palestiniens de reconnaître l’Etat juif d’Israël est la racine de ce conflit », a-t-il expliqué, ajoutant: « il est temps que la pression internationale qui est dirigée contre Israël se tourne aussi vers les Palestiniens ». « Soyez le bienvenu à Jérusalem », a conclu Benyamin Netanyahou.

Après le discours du chef de l’opposition et président du parti Avoda Yitshak Herzog, David Cameron s’est adressé aux députés israéliens, y compris aux ultra-orthodoxes qui avaient regagné leurs sièges.

Le Premier ministre britannique a débuté son discours par une phrase en hébreu: « Shalom le Koulam » (Bonjour à tous). Il a ensuite, tout comme Benyamin Netanyahou, remonté le cours de l’Histoire en révélant qu’il avait un grand-père juif qui a échappé à la Shoah et publié un roman en yiddish.

Il s’est déclaré honoré de s’adresser au Parlement israélien, « un flambeau de la démocratie ». David Cameron, n’a pas été en reste pour ce qui est de l’humour, fidèle à la tradition britannique. Il a en effet précisé que son ambassadeur à Tel Aviv l’avait prévenu du fonctionnement remuant de la démocratie dans l’assemblée législative israélienne. « Mon ambassadeur m’avait prévenu du balagan (désordre).

Il s’est déclaré déterminé à perpétuer le souvenir de l’Holocauste des Juifs et a indiqué qu’il allait créer une commission britannique pour la Shoah.

Abordant ensuite le conflit du Proche-Orient, il a tout d’abord réitéré son engagement en faveur de la sécurité d’Israël.

« Je me tiendrai toujours aux côtés d’Israël dans son droit à défendre son intégrité », a affirmé vigoureusement le dirigeant britannique, qui a fait part de son soutien au plan Kerry.

« Nous voulons corriger les injustices du passé, stopper la violence des Palestiniens et les constructions dans les Territoires », a-t-il dit. Puis il a souligné que la formule « 2 Etats pour 2 peuples » améliorerait considérablement la vie des Israéliens et ferait de l’Etat hébreu « un pays plus sûr ».

Cameron a déclaré souhaiter la « justice » pour les deux peuples: « la dignité pour les Israéliens et la dignité pour les Palestiniens ».

Il a été très clair sur le boycott. « Nous disons NON aux boycotteurs, je ne permettrai pas que cela ait lieu », a affirmé David Cameron.

Evoquant ensuite le dossier iranien, Cameron a fait allusion à la saisie en fin de semaine dernière par la marine israélienne d’un navire chargé d’armes en provenance d’Iran.

« Nous avons constaté la semaine dernière une tentative monstrueuse de la part des Iraniens », a dit le Premier ministre britannique, qui a souligné les liens très étroits entre Londres et Jérusalem au niveau des services de renseignements.

« Un Iran nucléaire est une menace pour le monde entier », a-t-il estimé, ajoutant: « je ne suis pas du tout, mais pas du tout séduit par le nouveau régime ».

Il s’est déclaré en faveur d' »une vraie démocratie dans les pays arabes », mais a insisté sur le fait qu' »Israël et la Grande Bretagne sont les alliés les plus proches car nous avons la capacité de combattre le terrorisme ».

David Cameron a été chaleureusement applaudi lorsqu’il a conclu son discours en hébreu: « Anahnou Beyehad » (Nous sommes ensembles).

A l’issue de son passage au Parlement israélien, le Premier ministre britannique s’est rendu à la résidence du président Shimon Peres à Jérusalem pour une réunion de travail.

Lors se la rencontre entre les deux hommes, le Premier ministre britannique a qualifié de « barbares » les attaques de roquettes de mercredi soir en provenance de Gaza vers Israël.

13-03-2014/ I 24 NEWS Article original

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