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8 mai: la capitulation allemande n’était pas la fin de la guerre

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8 mai 1945: la capitulation allemande n’était pas la fin de la guerre

Dans le contexte de la guerre en Ukraine par la Russie et la guerre entre Israël et les groupes terroristes dont le hamas héritier du nazisme, a lieu la commémoration de la fin de la Seconde guerre mondiale, marquant la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945.

Cette date met fin à plus de cinq années d’une guerre en Europe qui a coûté la vie à des dizaines de millions de personnes. Chaque année, le 8 mai commémore la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe, avec la capitulation de l’Allemagne nazie en 1945.

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Commémorer la fin de la guerre

Le site du gouvernement français indique le détail de cet événement historique : “Les forces alliées pénètrent en Allemagne en février 1945. Trois jours après le suicide d’Adolf Hitler dans son bunker, le 30 avril, les troupes nazies qui défendent Berlin capitulent, le 2 mai 1945. Dans la nuit du 6 au 7 mai, le général Alfred Jodl, chef d’état-major de la Wehrmacht, signe à Reims la capitulation sans condition de l’Allemagne. L’acte de capitulation fixe la cessation des hostilités au 8 mai à 23h01. Un nouvel acte de capitulation du IIIe Reich est alors signé à Berlin entre les commandements militaires allemands et alliés. La guerre prend officiellement fin sur le continent européen”.

Pour ce jour férié depuis 1953, le président de la République a l’habitude de passer en revue les troupes place de l’Étoile, raviver la flamme du tombeau du Soldat inconnu et déposer une gerbe.

Cette date est-elle célébrée également dans d’autres pays ?

Si, en France, le 8 mai est un jour férié, ce n’est le cas ni au Royaume-Uni, ni aux États-Unis. Pour sa part, la Russie et certains pays issus de l’ex-URSS célèbrent le jour de la victoire le 9 mai, la capitulation allemande à Berlin le 8 mai 1945 à 23h01 correspondant à la date du 9 mai 1945 à cause du décalage horaire avec l’heure de Moscou.

En 1975, le président Giscard d’Estaing a souhaité mettre un terme à cette commémoration dans le désir de se réconcilier avec les Allemands… mais au grand scandale des associations d’anciens combattants.

En 1981, le président Mitterrand a voulu prendre le contrepied de son prédécesseur. Il ne s’est pas contenté de refaire du 8 mai un jour férié. Il en a aussi fait un jour chômé… sans rencontrer d’objections chez les citoyens (faut-il s’en étonner ? un jour de congé supplémentaire, ça ne se refuse pas). 

À noter que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu’ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, rappelons-le, c’est le 9 mai qu’ils célèbrent la capitulation de l’Allemagne, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire.

Notons enfin que cette date du 8 mai 1945 marque avant tout une victoire militaire. Le nazisme proprement dit est mort avec son fondateur dans le bunker de Berlin, le 25 avril précédent.

1945: Le Figaro découvre les camps de concentration nazis

Les premiers témoignages sur les camps nazis dans la presse écrite française ne datent pas de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier 1945, par les troupes soviétiques, mais du mois d’avril, quand les Alliés découvrent à leur tour l’horreur concentrationnaire.

«Moscou, 6 fév.- L’agence Tass annonce la libération par l’armée rouge de 4.000 déportés politiques français, belges et hollandais détenus par les Allemands dans le camp de concentration d’Oswiecim. (AFP)».

C’est par cette seule dépêche parue dans l’édition du 7 février que Le Figaro annonce la libération du camp d’Auschwitz.

La presse dans son ensemble reste muette sur cet événement qui semble a posteriori un moment clé de l’Histoire.

La raison est simple: l’armée russe, qui a libéré le camp presque par hasard, ne médiatise pas sa découverte.

Les images, en partie reconstituées de la libération d’Auschwitz ne parviendront aux Occidentaux que bien plus tard.

Les premiers témoignages sur la déportation sont publiés dans la presse française à la libération des camps par les armées alliées à partir d’avril 1945 (exception faite de L‘Humanité qui dès septembre 1944 publie les photos de rescapés du camp de Maïdanek, en Pologne).

La presse écrite est frileuse, hésitant à soumettre aux lecteurs ces terribles récits susceptibles d’affoler les familles en attente de nouvelles d’un parent déporté.

Ainsi lorsque le correspondant de guerre du Figaro, James de Coquet, envoie le récit de la libération du camp de Vaihingen en Allemagne, libéré le 7 avril 1945 par l’armée française, le directeur du journal Pierre Brisson prend la plume le 18 avril pour justifier son choix de publier ce «récit hallucinant».

Il estime que par-delà les «angoisses» ressenties à la lecture du texte, il est du devoir des journalistes « d’enregistrer les faits, de les consigner, d’en fixer l’image et de le faire au moment même où l’imminence de la victoire prépare, dans un monde épuisé d’horreur, les voies de l’oubli».

La capitulation n’est pas la paix

Les chefs d’État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe.

Mais malgré la capitulation de l’Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat désespéré contre les Américains dans l’océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l’Allemagne.

8 mai 1945 : les derniers jours de la guerre en Europe

Direction : Ministère des Armées

Saviez-vous que la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie avait été signée à deux reprises ? Suicide d’Hitler, prise de Berlin… Récit des quelques jours précédant le 8 mai 1945.

Le maréchal Keitel signe l’acte de reddition de la Wehrmacht, le 8 mai 1945, à Berlin.
Le maréchal Keitel signe l’acte de reddition de la Wehrmacht, le 8 mai 1945, à Berlin. – © Ministère des Armées

29 avril 1945

« Mon épouse et moi-même, afin d’échapper à l’infamie de la destitution ou de la capitulation, optons pour la mort. Notre désir est d’être incinérés là où j’ai effectué la plus grande partie de mon travail quotidien pendant les douze années passées au service de mon peuple. »

Dans son testament privé, Adolf Hitler exprime ses dernières volontés. Il dicte ensuite son testament politique, dans lequel il renvoie le « traître » Hermann Goering et choisit l’amiral Karl Dönitz, commandant en chef de la Kriegsmarine, pour lui succéder.

30 avril

Dans la nuit, Hitler épouse Eva Braun au cours d’une cérémonie vite expédiée. Leurs témoins : Martin Bormann et Joseph Goebbels. Les Soviétiques sont à quelques centaines de mètres seulement du bunker dans lequel le führer se terre depuis la mi-janvier.

Ce dernier est bien décidé à ne pas finir comme Benito Mussolini, dont le corps a été livré en pâture à la foule en colère, 2 jours auparavant. Le sien sera donc brûlé, conformément à ses ultimes directives. En début d’après-midi, il se retire dans sa chambre avec sa femme. Hitler se tire une balle dans la tempe, tandis qu’Eva Braun avale une capsule de cyanure. Son aide de camp déverse ensuite de l’essence sur les cadavres, avant d’y mettre le feu.

2 mai

Les Soviétiques s’emparent de Berlin. Conformément aux accords de Yalta, les troupes américaines arrêtent leur progression sur le front Ouest et laissent les Russes prendre possession de la capitale allemande. Vers 15h, un premier soldat de l’Armée rouge pénètre dans le bunker d’Hitler.

7 mai

A 2h41 du matin, dans la ville de Reims (Marne), le général Alfred Jodl signe la capitulation sans condition de l’Allemagne.

« Le Haut Commandement allemand donnera immédiatement l’ordre à toutes les autorités militaires terrestres, navales et aériennes sous contrôle allemand, de cesser toutes les opérations actives à 23h01, le 8 mai. »

Dans le camp allié, le chef d’état-major du général Eisenhower, accompagné du général soviétique Ivan Sousloparov, signent l’acte de capitulation au nom des vainqueurs. Tout comme le général français François Sevez, chef d’état-major du général de Gaulle, invité à apposer sa signature en qualité de simple témoin.

8 mai

Joseph Staline n’est cependant pas satisfait des conditions dans lesquelles l’acte de capitulation a été signé en France. Il demande une nouvelle ratification, cette fois-ci en zone d’occupation soviétique, au cœur du IIIReich. Ce sera Berlin.

La signature se déroule sous la présidence du maréchal Joukov, pour les Soviétiques. La France est quant à elle représentée par le chef de la 1re armée française : le général de Lattre de Tassigny. Le maréchal Wilhelm Keitel, chef d’état-major de la Wehrmacht, se charge de la signature côté allemand.

Si la ratification de l’acte de capitulation est effective le 8 mai peu avant minuit, heure d’Europe occidentale, elle n’est enregistrée qu’à 01h01 en Union Soviétique. La victoire de la « Grande Guerre patriotique » se commémore ainsi le 9 mai en Russie.

2 septembre 1945

Malgré la capitulation de l’Allemagne nazie, le Japon poursuit une lutte désespérée dans l’océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à déposer les armes. Près de 4 mois après Berlin.

Ministère des Armées
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