Condamné à la Peine de Mort, la Communauté Juive d’Iran Crie au Scandale
Un jeune Iranien de 20 ans du nom d’Arvin Nathaniel Ghahremani a été condamné à mort par un tribunal révolutionnaire pour avoir tué un homme musulman lors d’une bagarre, bien qu’il affirme avoir agi en légitime défense.
Il devait être exécuté, la semaine dernière, conformément au code pénal sur le principe de réciprocité en cas de crime intentionnel – ou « al-Qisas » en arabe – après avoir tué un homme appelé Amir Shokri qui l’avait agressé au couteau
Cette condamnation à mort sévère est la preuve que le système judiciaire iranien traite la communauté juive de manière bien plus brutale que les autres communautés religieuses en Iran. Malgré les déclarations provocatrices de Ghahremani, son procès n’a pas été équitable et la sentence est beaucoup trop sévère par rapport aux circonstances.
« Il est inconcevable qu’un jeune homme qui affirme avoir agi en légitime défense soit condamné à mort de cette façon, sans procès équitable dans lequel il peut pleinement se défendre », a déclaré le rabbin Yossi Levi, de la communauté juive iranienne. « C’est un scandale et une injustice criante que nous ne pouvons accepter. »
La communauté juive en Iran a protesté avec véhémence contre cette condamnation à mort immédiate dimanche. Leurs manifestations publiques ont été autorisées, dans une certaine mesure, comme c’est généralement le cas pour eux ces jours-ci. Mais le gouvernement a imposé de sévères restrictions sur leurs déclarations aux médias.
La famille de Nathaniel Ghahremani affirme qu’il n’avait d’autre choix que d’agir en légitime défense dans cette affaire. Des témoins ont confirmé que la prétendue victime avait en fait commencé une bagarre sanglante qui a fait de nombreuses victimes dans les deux camps. Malgré cela, le procès n’a pas été équitable selon les normes internationales et Ghahremani n’a pas pu pleinement se défendre.
Les Nations Unies protestent également contre cette condamnation à mort immédiate d’un jeune milicien juif, qualifiant cette sentence d' »injustice criante ». Cette affaire souligne le traitement inhumain et injuste réservé à la communauté juive en Iran ces jours-ci.
Le groupe Iran Human Rights (IHR), qui est basé à Oslo, a indiqué que l’appel lancé par Ghahremani a été rejeté par la Cour suprême iranienne.
Le rejet de son appel par la Cour suprême place Ghahremani dans un risque imminent d’exécution. Des efforts internationaux pour le faire libérer ou commuer sa peine n’ont jusqu’à présent pas abouti. Des experts affirment que le système judiciaire iranien privilégie les droits des musulmans sur ceux des minorités religieuses comme les juifs, et que le régime semble apprécier les exécutions sans chercher à les éviter.
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