Document : l’armée russe travaille à une proposition d’accord pour l’usage des bases égyptiennes

MOSCOU (Reuters) – Le gouvernement russe a publié un projet d’accord entre la Russie et l’Egypte, jeudi, qui autoriserait les deux pays à utiliser l’espace aérien et les bases aériennes de l’un et de l’autre pour leurs avions de guerre.

Ce projet d’accord a été déposé dans le cadre d’un décret, signé par le Premier Ministre Dmitry Medvedev, le 28 novembre, qui ordonne au Ministère de la Défense de Russie d’organiser des négociations avec les responsables égyptiens et de signer le document dès que les deux parties parviennent à un accord.

Le Ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu s’est rendu en visite au Caire pour des discussions avec les cercles dirigeants politiques et militaires d’Egypte, mercredi et le décret déclare que le projet « a fait l’objet d’un travail préliminaire avec la partie égyptienne » et qu’il est approuvé par Medvedev.

La Russie a lancé une intervention militaire afin de venir en aide au Président syrien Bachar el Assad en septembre 2015 et il y a des signes qu’elle soit vivement intéressée à étendre sa présence militaire dans la région.

Des responsables américains ont déclaré, en mars, que la Russie avait déployé des forces spéciales en Egypte près de la frontière avec la Libye, une allégation démentie par Moscou.

La Russie cultive des relations étroites avec le puissant commandant de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, qui a eu des débats approfondis avec Shoïgu, le Ministre russe de la Défense russe, par vidéoconférence, alors qu’il était accueilli à bord du porte-avions russe l’Amiral Kuznetsov au large des côtes libyennes et il s’est ensuite rendu à Moscou. La Russie envisage de diversifier sa présence en Méditerranée, en requérant l’aménagement d’une base navale à Benghazi.

Les avions de combat égyptiens et russes auraient la possibilité d’utiliser leurs deux espaces aériennes et leurs pistes d’atterrissage et de décollage en donnant une notification cinq jours à l’avance, selon le projet d’accord, qui est prévu pour avoir une validité de cinq ans et qui puisse ensuite être prolongée.

Reportage de Maria Tsvetkova; Publication de Christian Lowe/Andrew Osborn

Adaptation : Marc Brzustowski

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blum

 » La Russie envisage de diversifier sa présence en Méditerranée, en requérant l’aménagement d’une base navale à Benghazi »?
Cela lui fait donc une présence continue inespérée, dans cette région!
Lattaquieh, en Syrie; la Libye, à présent ( où, il faut bien le reconnaître, Hollande n’a pas brillé par son discernement, pas plus qu’Obama — qui n’a rien compris, et , qui pire est, a soutenu Morsi, en Egypte); et
une coopération équilibrée avec l »Egypte: c’est bien joué.
Il reste donc à Poutine et à Trump à s’accorder sur la personnalité politique libyenne à soutenir, pour qu’enfin la Libye trouve une stabilité qui ne peut qu’être profitable à toute la région.
Il est à regretter que l’Europe soit complètement absente de la scène diplomatique, dans cette affaire,
l’UE étant réduite à écoper les barques des migrants qui s’élancent vers ses côtes… et à coopérer avec
les passeurs…