En couverture de Valeurs cette semaine : Yassine Belattar, l’infiltré de la République
On le dit humoriste et proche de Macron, mais les deux prêtent à débat. Ancien “monsieur banlieue” du président de la République, le médiatique Yassine Belattar est devenu l’un des meilleurs agents de l’idéologie indigéniste et décoloniale, traquant et diabolisant tout ce qui s’oppose à son rêve d’une France multiculturelle.
Ce jour-là, il est à son apogée. Élysée, 22 mai 2018 : le président de la République doit rendre son verdict sur le rapport “banlieues” de Jean-Louis Borloo. Chef de cérémonie, Yassine Belattar lâche quelques blagues au micro, détend l’atmosphère, introduit les intervenants. Voilà des mois que l’humoriste égrène dans les médias ses analyses sur la situation des cités, clame sa foi dans le libéralisme pour aider les “quartiers” (« L’argent n’est pas raciste ») et son opposition au concept même de politique de la ville qui « ghettoïse » et « stigmatise ». Voici venu le moment de la présentation du plan préparé par l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Belattar semble déjà au fait de l’épilogue : « Ceux qui sont venus avec leur Rib pour les 50 milliards, je vous rassure, ce sera pas aujourd’hui. » Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron enterre le plan Borloo et moque les « mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers » qui voudraient pourtant décider de ce qu’il faudrait y faire. Jeu, set et match : Jean-Louis Borloo, sorti dès le premier tour de son dernier tournoi du Grand Chelem par un jeune issu des qualifications. La victoire de l’humoriste et animateur de radio est entérinée dans la foulée avec sa nomination au Conseil présidentiel des villes, nouvelle instance censée apporter des solutions concrètes aux problèmes des cités. Roulement de tambour : voici Yassine Belattar, le “monsieur banlieue” du président de la République.
Où est passé aujourd’hui le fringant “ambianceur” de la réception élyséenne ? Dans les petits papiers du chef de l’État il y a un an et demi, l’atout diversité de la politique de la ville claque finalement la porte du Conseil présidentiel, en octobre dernier, prétendant que “l’islamophobie d’État” pratiquée par le gouvernement est incompatible avec ses convictions. La majorité se fracture alors sur la question de l’islam et Belattar ne supporte pas les propos du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, pour qui le voile islamique « n’est pas souhaitable dans notre société ». « Il a complètement raté son coup, analyse l’essayiste Barbara Lefebvre. Son objectif était d’être une courroie de transmission entre les banlieues et le pouvoir, d’influencer Macron tout en restant en retrait de la vie politique. Peut-être avait-il trop d’intégrité quant à ses idées pour que cela fonctionne…
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Ce qui étonne beaucoup et déçoit infiniment, c’est de voir qu’un Jean Marie Borlo, soit dans des entreprises où de tels personnages sont mêlés.
Pour beaucoup le sérieux de Mr Borlo doit en prendre un coup sérieux !
Macron, jeune président très influençable (Benalla, Bellatar) commence heureusement à mûrir.