Un chef Houti de la rébellion yéménite enterré aux côtés de Imad Mughniyeh
Un chef de la rébellion chiite yéménite, le cheikh Mohammad Abdel Malek al-Chami, tué dans un attentat à Sanaa en mars, a été enterré hier dans le « carré des martyrs », aux côtés de Imad Mujghniyeh, dans la banlieue sud, a affirmé mardi à l’AFP l’un de ses proches.
Selon Fayçal Abdel Sattar, le responsable houthi a été blessé le 20 mars à Sanaa lors d’un triple attentat-suicide commis par le groupe jihadiste État islamique contre trois mosquées. Il a été transporté à Téhéran pour y être soigné, mais il a succombé à ses blessures. Le triple attentat avait fait au total plus de 140 morts et des centaines de blessés.
« Conformément à son testament, il a été enterré lundi dans le carré des martyrs » du Hezbollah, près du légendaire chef militaire du Hezbollah, Imad Mughniyeh, tué en 2008 à Damas dans une élimination ciblée imputée à Israël, a affirmé M. Abdel Sattar qui se présente comme un ami du défunt. « Le Hezbollah a ainsi réalisé ses dernières volontés », a-t-il dit.
M. Abdel Sattar, un analyste proche du Hezbollah, a indiqué que le cheikh Chami enseignait dans une école religieuse à Beyrouth où il vivait depuis 17 ans. Il était le représentant spécial du chef des houthis Abdel Malek al-Houthi au Liban et en Syrie, et auparavant de son père Hussein Badreddine al-Houthi. Il se trouvait à Sanaa, au moment de l’attentat qui lui a coûté la vie, car il y établissait une école religieuse, selon son proche.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole du Hezbollah a refusé de s’exprimer à ce sujet, et journalistes et photographes ont été empêchés de couvrir l’événement.
Le Hezbollah appuie les houthis et a fustigé les raids de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre leurs positions au Yémen. Son chef, Hassan Nasrallah, doit s’exprimer vendredi sur le conflit au Yémen.
15/04/2015
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