LFI : Ce qui ressort déjà de « La Meute », le livre-enquête sur Jean-Luc Mélenchon
LEADER INCONTESTÉ. Excommunications, culte du chef, paranoïa et purges internes… Le livre « La Meute » sur Jean-Luc Mélenchon dévoile la face cachée de LFI
«Celui qui doute trahit. » C’est l’un des credos non officiels de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI).
Dans leur livre-enquête La Meute, à paraître mercredi, les journalistes Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde) dévoilent le fonctionnement interne d’un parti construit, selon l’ouvrage, autour de l’autorité et de la personnalité de son chef. Le journal Le Monde en a publié les bonnes feuilles. Extraits
Bannissement du jour au lendemain
En décembre 2022, Alexis Corbière, fidèle parmi les fidèles, apprend par voie de presse son exclusion de la direction du mouvement. Quelques mois plus tard, Jean-Luc Mélenchon met brutalement fin à trente ans d’amitié : « Ne m’adresse plus jamais la parole. » En privé, il accuse Raquel Garrido d’avoir détourné son compagnon. « Ils me doivent tout », tranche-t-il.
Même mise au ban pour Charlotte Girard, veuve de François Delapierre (cofondateur du parti), juriste et architecte du programme de LFI, écartée après avoir exprimé des doutes sur le rôle de Sophia Chikirou, alors visée par une enquête sur des prestations de campagne. Jean-Luc Mélenchon lui adresse un message glaçant : « Delap [Delapierre] aurait honte de toi. »
Sophia Chikirou, l’ombre tutélaire
L’enquête des deux journalistes consacre plusieurs passages à Sophia Chikirou, stratège numérique et communicante, compagne officieuse du chef. À la tête d’un appareil de communication redouté, elle orchestre des offensives en ligne et impose son autorité par un mélange de cynisme et d’intimidation. « À LFI, je peux leur dire ce que je veux. Comme je suis la femme du chef, ils obéissent », confie-t-elle sans détour.
Son influence s’étend jusqu’aux messageries Telegram où se règlent les comptes entre « insoumis ». Clémentine Autain en a fait les frais à de nombreuses reprises, accusée de « sabotage » après avoir exprimé des critiques publiques sur la stratégie du mouvement. « Tremble », lui lâche un jour Sophia Chikirou, alors que court la rumeur d’une candidature Mélenchon dans sa circonscription.
Un chef qui contrôle par la peur
Mélenchon distribue les faveurs, humilie en public, et souffle le chaud et le froid sur ses lieutenants pour entretenir la tension. « Achète-toi un cerveau », aurait-il lancé à Manuel Bompard après la débâcle des européennes de 2019. Les proches apprennent à se taire, à observer, à attendre le signal. Le leader convoque, ignore ou ridiculise selon son humeur, instaurant une culture de cour étouffante. A table, on attend qu’il désigne qui peut s’asseoir près de lui.
La stratégie est claire : isoler les critiques, favoriser la compétition entre proches, et contrôler tous les canaux de parole. Des « trolls » pro-LFI sont pilotés via des boucles numériques pour cibler les opposants, internes comme externes.
Le texto a été envoyé lors de la campagne pour la législative partielle de Grenoble, en janvier. Marine Tondelier a réagi mercredi 7 mai à ce sujet sur le plateau de Télématin.
« On va te renvoyer la dose que tu mérites. » Cette phrase, adressée à Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, fait partie d’une série de messages envoyés par Jean-Luc Mélenchon, patron de La France Insoumise (LFI) et révélés dans le livre La Meute des journalistes Charlotte Belaïch (Libération) et Olivier Pérou (Le Monde), publié mercredi 7 mai.
Plus précisément, ce message aurait été envoyé lors de la campagne pour la législative partielle de la première circonscription de l’Isère, à Grenoble. Le député sortant de la circonscription, Hugo Prévost, étant Insoumis, le parti a souhaité garder son siège en présentant un de ses membres. Une position critiquée par Marine Tondelier à l’automne dernier, qualifiant des « méthodes de bourrin » de la part de LFI.
En réaction, Jean-Luc Mélenchon a donc envoyé à la patronne des Écologistes ce texto menaçant : « On va te renvoyer la dose que tu mérites. »
Mercredi 7 mai, sur le plateau de Télématin (France 2), Marine Tondelier a réagi à ces révélations, en confirmant les propos de Jean-Luc Mélenchon.
« Si vous voulez que je vous dise que j’ai un problème parfois avec Jean-Luc Mélenchon, avec ses méthodes, je ne trouve pas que c’est comme ça que devrait fonctionner un parti politique », assure la secrétaire générale des Écologistes. Et d’ajouter ne « pas [avoir] eu beaucoup d’échanges depuis ce texto » avec le chef Insoumis.
Concernant plus généralement les révélations du livre sur les méthodes de Jean-Luc Mélenchon, elle affirme « n’apprendre rien de nouveau sous le soleil ». Avant d’insister sur le fait que « Jean-Luc Mélenchon, ce n’est pas toute la France Insoumise ».
Ambiguïtés sur l’antisémitisme et repli identitaire
Au fil du temps, Jean-Luc Mélenchon multiplie les propos polémiques sur les juifs et Israël. Il accuse la marche contre l’antisémitisme de novembre 2023 de soutenir « le massacre » à Gaza, qualifie l’antisémitisme de phénomène « résiduel », et interpelle les juifs français en tant que « diaspora » supposément solidaire du gouvernement israélien. Ses critiques visent aussi Jérôme Guedj, Ruth Elkrief ou Raquel Garrido, jugée « naïve sur l’influence de la communauté juive en France ». Des anciens proches évoquent aujourd’hui ce qu’ils taisaient hier : allusions à un « lobby », propos déplacés, moqueries.
Depuis la disparition de ses proches conseillers, de François Delapierre à Bernard Pignerol, Jean-Luc Mélenchon se retrouve de plus en plus seul. Obsédé par 2027, qu’il voit comme sa dernière bataille, il se rêve encore en recours ultime face à l’extrême droite. Mais l’homme, vieillissant et paranoïaque, craint autant la trahison que la maladie. « Je suis un angoissé. Je me suis donné des raisons de vivre », confiait-il pendant la campagne européenne de 2024.
« Celui qui doute trahit. » C’est l’un des credos non officiels de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise (LFI). - J.E.E/SIPA
L.G.
JForum.fr avec www.20minutes.fr et actu.fr/auvergne-rhone-alpes/grenoble_38185/
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Un malade mental. De gooche, bien sûr ! Dont on connaît les valeurs : l’intolérance , le dogmatisme, la soumission des faibles et la promotion (et la pratique) de la pedophilie. Voila l’idole de la gooche, le descendant des socialistes nationaux allemands des années 1930. Bel exemple, en vérité !
IL FINIRA COMME TOUT LES DICTATEURS LA TÊTE TRANCHEE