D’après des sources exclusives : Moscou n’a pas, à cette date, de systèmes de défense anti-aérienne S-300 immédiatement disponibles pour l’Iran. La nature des discussions en cours tourneraient autour de modalités de remplacement de ce précieux dispositif. 
 

Bien que Téhéran ait célébré la décision du Présidenrt Valdimir Poutine de livrer les missiles S-300, dont le contrat était en suspend depuis 5 ans, du fait de l’embargo sur les armes, Debkafile révèle en exclusivité que l’Iran ne peut espérer prendre livraison de ces systèmes de défense anti-aérienne dans un avenir prévisible. L’industrie militaire russe est déjà très en retard pour répondre aux exigences de davantage de missiles S-300, assortis de leurs systèmes radar pour l’armée russe, qui n’en dispose pas à partager immédiatement avec la République Islamique. Ses propres besoins, en effet, sont montés en flèche, depuis que la Russie se trouve engluée dans le conflit en Ukraine contre les Etats-Unis et l’Europe. 

L’armée russe a, dernièrement, mis en mouvement des batteries de S-300, capables d’abattre des avions de combat et des missiles, vers la frontière Sud du pays avec l’Ukraine, pour servir de couverture aérienne aux séparatistes pro-russes contre les bombardements aériens ukrainiens, qui, depuis lors, se sont essoufflés. 

Des batteries supplémentaires sont déployées autour des Mers russes et des bases aériennes de la Mer Noire, ainsi que dans la Péninsule de Crimée. 

Une autre cargaison de missiles S-300, ainsi que  de S-400, de la même famille de systèmes, est positionnée autour de l’enclave stratégique russe de Kaliningrad, sur la Mer Baltique, qui constitue la position d’avant-garde militaire de Moscou contre l’Europe. 

Pour répliquer aux plans de Washington visant à installer un réseau servant de bouclier anti-missiles, dans les pays de l’Ouest et de l’Est de l’Europe appartenant à l’OTAN, les Russes ont mis en station avancée un certain nombre de missiles balistiques de courte portée K720 Iskander (que l’OTAN désigne comme le SS-26 Stone9), en capacité de transporter des ogives nucléaires. 

Et ce sont les batteries de S-300 qui sont disposées autour afin de les défendre. 

Les sources des renseignements militaires de Debkafile dévoilent également que, après cinq ans d’entraînement intensif des équipes iraniennes, l’une après l’autre, à la manipulation des systèmes S-300, les Russes auraient fini par renoncer à leur faire acquérir les aptitudes indispensables. 

Téhéran et Moscou doivent encore décider, après huit ans de débat intensif, quel système particulier de missile correspond le mieux aux besoins de l’Iran, dans l’ensemble de la famille d’armement des S-300, dont chacune des six catégories est conçue pour une mission particulière. Ces catégories emploient sept types différents de missiles, qui se subdivisent encore en 16 sous-catégories, dont le S-400. 

Dans l’attente d’aboutir à la décision finale, nos sources des renseignements à Moscou rapportent que le Chef de la Sécurité Nationale iranienne, Ali Shankhani, qui est, actuellement en visite à Moscou, a mis sur pied une délégation militaire pour faire un séjour initial, passer en revue les divers modèles de S-300 et revenir à domicile chargée de recommandations. Téhéran devra ensuite faire son choix. 

Ce processus de décision, également, pourrait s’étendre sur nombreux mois. Moscou réserve des divergences, quant aux préférences de Téhéran sur le type de missiles qui devrait être livré, une difficulté à résoudre qui entraînera un nouveau cycle de négociations. 

Etant données ces circonstances, il est difficile pour l’Iran de prendre livraison des premiers missiles S-300, à aucun moment de l’année en cours, comme il pouvait l’espérer. 

De même, bien que la transaction complète soit dans l’air, les Etats-Unis et Israël font grand foin de protester contre la décision du Kremlin de mettre fin à son embargo sur les S-300 à destination de l’Iran. Lorsque le Secrétaire d’Etat John Kerry s’est entretenu avec son homologue, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, lundi et que le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a passé un coup de téléphone au Président Poutine, mardi, tous deux étaient parfaitement au courant que ces batteries ne prendraient pas le chemin de Téhéran à n’importe quel moment dans le proche avenir… 

DEBKAfile Reportage Exclusif 15 avril 2015, 11:38 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
gabriel Taieb

A ajouter au dossier l’autre article: » Poutine va t-il jouer sur l’Iran nucléaire pour avancer ses pions en Ukraine? » Tout devient plus clair!

gabriel Taieb

« Debkafile révèle en exclusivité que l’Iran ne peut espérer prendre livraison de ces systèmes de défense anti-aérienne dans un avenir prévisible…  »

Cela je m’en doutais bien et depuis longtemps!! Que la Russie soit à cours de missiles, c’est une blague, le Kremlin a livré récemment des batteries de S-400 ( la version la plus sophistiquée des S-300 qui sont plutôt démodées..) à l’Egypte. Il est évident que ceci est un clin d’oeil de Poutine à Netanyahou: ls vont devoir attendre longtemps, très longtemps les Iraniens!

Mais il y a un autre aspect à ne pas négliger: la Russie d’aujourd’hui – un pays on ne peut plus capitaliste – doit se battre sur les marchés économiques, et l’Iran est l’un de ses gros clients en ce qui concerne l’armement, or depuis le rapprochement de la maison brune avec ce pays, il y a bien à craindre que les USA commencent à loucher vers un nouveau et juteux marché. N’oublions pas qu’après une longue et horrible guerre au Vietnam, le business entre les USA et ce pays va très bien de nos jours, les affaires sont fleurissantes..sur les tombes des soldats américains.

Cela est sans doute la raison pour laquelle Poutine fait toutes sortes de promesses (qu’il ne tiendra que partiellement) à l’Iran, cela est le résultat d’une concurrence potentielle entre la Russie et les USA sur ce marché.