Terreur en Californie, Russie et manœuvre surprise de Tsahal ©

L’impact de la menace globale de l’Etat Islamique s’est encore dramatiquement propagé, mercredi 2 décembre, au rythme des événements liés à San Bernardino à Californie, en Syrie, à Moscou et s’est fait sentir jusqu’à la base aérienne britannique à Chypre et aux Quartiers-Généraux de Tsahal à Tel Aviv.

Mercredi soir, au moins 14 personnes ont été tuées et 17 blessées dans des fusillades multiples au Centre régional pour personnes handicapées de San Bernardino au Sud de la Californie. Une source des forces de l’ordre a révélé, après la traque derrière les tireurs, qui portaient des masques et des gilets pare-balle, que l’un d’entre eux était un citoyen américain, sans écarter un acte de terrorisme international.

Le meneur éliminé s’appelait Syed Rizwan Farouk, 28 ans, citoyen américain. Un second suspect qu’on pense être son frère est en détention. La troisième, une femme plus tard identifiée comme Tashfeen Malik, née en Arabie Saoudite, âgée de 27 ans, et compagne de Farouk, connue par correspondance, a aussi été tuée. 

Tous les trois étaient chargés de fusils d’assaut automatiques et de pistolets. Depuis mercredi, des escadrons de démineurs de nuit travaillent à désamorcer trois engins explosifs laissés dans un des trois bâtiments du centre de San Bernardino, après les fusillades.

Le communiqué dévoilé peu de temps après les attaques a commencé par « l’un des tireurs est un citoyen américain dont l’identité est connue », indiquant qu’il faisait probablement partie d’une liste de surveillance antiterroriste fédérale. rapportent les sources anti-terroristes de Debkafile. La source anonyme au FBI a commenté en disant que « des liens avec le terrorisme international sont encore examinés, puisque les assaillants ont pu être encouragés par un groupe terroriste étranger », indiquant aussi une connaissance spécifique du parcours et des motivations des suspects.

(Jihad Igor menace la Russie)

Quelques heures auparavant, Daesh a diffusé une nouvelle vidéo glaçante, où un terroriste menace la Russie d’attaques terroristes multiples du style de celles de Paris. Le personnage central de la vidéo est une version russe de Jihad John éliminé récemment par un drone américain, le 11 novembre près de Raqqa (deux jours avant les attentats parisiens). « Jihad Igor » est décrit par l’acte de décapitation « d’un espion russe musulman » que les renseignements russes auraient tenté d’infiltrer au sein des forces de Daesh en Syrie.

« L’Exécuteur » dont le visage n’est pas masqué, à l’instar de Jihad John, avertit la Russie : « Vous ne trouverez pas la paix dans vos maisons, aussi longtemps que la Russie poursuivra ses frappes aériennes en Syrie. Nous tuerons vos enfants – pour chacun de nos fils que vous tuerez ici. Et nous détruirons vos maisons pour chaque maison que vous détruirez ici ».

Nos sources contre-terroristes révèlent que Moscou prend la menace avec tout le sérieux possible et a déclaré une alerte anti-terroriste à travers tout le pays. L’Ambassade israélienne à Moscou et les consulats israéliens dans toutes les autres villes du pays ont aussi reçu l’ordre de demeurer en alerte maximale. Les agences anti-terroristes occidentales s’accordent à penser qu’une attaque de Daesh à l’intérieur de la Russie est « immente ».

Plus tôt mercredi, la division Gaza de Tsahal a mené un exercice non-annoncé à grande échelle, à la frontière de Gaza et dans la région d’Eilat, en simulant une diversité de scénarios d’attaques de Daesh. C’était le premier exercice militaire de cette ampleur à préparer une attaque de Daesh, qui ait jamais été conduit par une armée au Moyen-Orient ou en Occident.

Cet exercice pratique a simulé des infiltrations terroristes dans des communautés israéliennes avec des prises d’otages, des affrontements frontaliers avec Daesh, des pilonnages lourds de roquettes provenant de la Bande de Gaza et le kidnapping d’un soldat israélien à Gaza.

La division a aussi simulé un raid de Tsahal dans la Bande de Gaza, mettant en place le « Protocole Hannibal » – ce qui signifie d’employer tous les moyens possibles pour éliminer les terroristes qui kidnappent un soldat, même au prix de la vie de la victime.

D’autres tactiques de combat offensif et défensif contre des assauts menés par Daesh ont fait l’objet de tests et des estimations des commandants.

La décision de mettre sur pied cet exercice anti-terroriste sans délai a été déclenché précipitamment par l’attaque multiple de l’Etat Islamique du Sinaï contre l’Hôtel Swiss Inn d’El Arish dans le nord du Sinaï, le 24 novembre, qui a pris pour cible une délégation de juges égyptiens venus du Caire pour surveiller les élections générales du pays, dans le secteur du Nord Sinaï. Les terroristes ont fait exploser une voiture-piégée à l’entrée de l’hôtel, puis ont déferlé en tirant dans tous les coins. Ils ont tué 4 personnes, un officier de police et trois juges égyptiens et blessé 12 autres personnes, dont neuf faisaient partie du personnel de sécurité.

Shortly after the parliament in London voted in favor of bombing ISIS strongholds in Syria, four British Tornado fighter jets took off from the Akrotiri air base in Cyprus Wednesday night to bomb an oil field in Eastern Syria.

Peu de temps après que le Parlement à Londres ait voté en faveur de bombardements des bastions de Daesh en Syrie, 4 avions de combat Tornado britanniques ont décollé de leur base aérienne d’Akrotiri à Chypre, mercredi dans la nuit, pour bombarder un champ pétrolier dans l’Est de la Syrie.

 

DEBKAfile Reportage Spécial 3 décembre 2015, 9:31 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski