Raïssi :  tous les suspects de l’atterrissage brutal.

Que s’est-il passé ,dans ce coin escarpé et boisé d’Iran où s’est écrasé, par très mauvais temps, l’hélicoptère du président iranien,  Ebrahim Raïssi ? Bizarre, bizarre… L’annonce par le régime de l’élection d’un nouveau président dans un délai maximal de cinquante jours ne fera pas taire tous ceux – et ils sont nombreux- à qui on ne la fait pas.

Un coup du Guide suprême, Ali Khamenei,  désireux d’imposer son fils à ce poste,  pour écarter Raïssi,  qui le lorgnait de nouveau ?

Mojtaba Khamenei, est le candidat embarrassant à la succession de son père. Alors que le président iranien était pressenti comme le favori à la succession de l’actuel guide suprême, Ali Khamenei, âgé de 85 ans et à la santé déclinante, son décès pourrait propulser Mojtaba Khamenei sur le devant de la scène, voire à la tête du pays. Un scénario pour le moins risqué.

Et Poutine ? Il n’est pas mauvais,  pour les « accidents» aériens.  Prigogine,  c’était du sacré bon boulot. A moins que ce ne soient les Américains? A force de sanctions, les Iraniens n’ont peut-être pas pu acheter les pièces de rechange pour cet hélico, en service depuis près de cinquante ans.  L’accident devait arriver un jour,  la Maison- Blanche le savait forcément.

Et ce silence, aussi, du côté de l’Azerbaïdjan ? Hum. Rassi, paix à son âme, affublé du doux surnom de « Boucher de Téhéran», ne revenait-il pas de ce pays allié d’Israël, avec lequel la République islamique entretient des relations très tendues ? 

Cet homme de paix était allé visiter un barrage à la frontière.  Qui nous prouve que les services israéliens n’en ont pas profité pour poser une bombe sous le siège d’Ebrahim Raïssi ? Rien ne les arrête, on le sait tous. Un indice ‘ le temps était Mossad.

Iran : La mort d’Ebrahim Raïssi, un coup très sévère pour le pouvoir en place

Le 19 mai 2024, un accident d’hélicoptère dans le nord-ouest de l’Iran a coûté la vie à Ebrahim Raïssi, président du régime iranien, et à Hossein Amir-Abdollahian, ministre des Affaires étrangères. Bien que la présidence iranienne soit principalement symbolique avec Ali Khamenei détenant l’autorité suprême, le décès de Raïssi est un véritable choc pour Khamenei et représente un risque de déstabilisation pour le régime. Cette perte survient dans un contexte déjà tendu par diverses crises touchant l’Iran, tant sur le plan interne qu’international, accentuant ses fragilités. Par Hamid Enayat, politologue, spécialiste de l’Iran, collabore avec l’opposition démocratique iranienne (CNRI)

La situation évoque les derniers jours du règne du Chah, lorsque, sous contrainte, il dut renvoyer son Premier ministre de longue date, Amir-Abbass Hoveyda, sans parvenir à stabiliser son pouvoir jusqu’à la chute de son régime.

Confronté à des soulèvements continus et intenses, tant au niveau régional que national, le Guide suprême Ali Khamenei a opté pour la stratégie souvent utilisée par les dictateurs : renforcer le contrôle et unifier le système. La nomination de Raïssi en juillet 2021 a signifié l’éviction définitive des réformistes, qui jusqu’à présent faisaient simplement figure de façade démocratique pour Khamenei.

Dans son effort de « purification » du système, Khamenei, avec le soutien du Conseil des Gardiens de la Constitution, a écarté des personnalités clés telles qu’Ali Larijani, ex-président du Parlement pour trois mandats, et Hassan Rohani, deux fois président, des élections.

La disparition de Raïssi, tristement célèbre pour son rôle de bourreau lors du massacre de 1988 de prisonniers politiques et membre de la commission de la mort de Téhéran, qui a signé des ordres d’exécution pour des milliers de prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran, risque fortement de déstabiliser le pouvoir en place.

Des conflits internes féroces secouent déjà les cercles proches de Khamenei, notamment au sein de la faction ultra-conservatrice. Des rumeurs suggèrent que Khamenei éprouve des difficultés avec son propre appareil répressif, recourant à l’engagement d’agents en civil pour surveiller et contrôler la police, afin d’éviter toute défection.

L’incertitude plane sur la capacité de Khamenei à reproduire l’exploit de 2021, lorsqu’il a payé le prix fort pour assurer l’élection de Raïssi. En effet, selon les données officielles du régime, les récentes élections législatives ont été massivement boycottées, annonçant une intensification des luttes de pouvoir interne. Avant même la disparition de Raïssi, ces luttes préexistaient pour la présidence du Parlement. Tout comme en 2008, où les affrontements entre Ahmadinejad et Moussavi, le Premier ministre de l’époque, au sujet des fraudes électorales, avaient provoqué un soulèvement populaire, créant une fenêtre d’opportunité pour un soulèvement de rue, un scénario redouté par Khamenei.

Face à cette instabilité, Khamenei se trouve devant deux alternatives distinctes :

La première consiste à adoucir sa politique de répression et à ouvrir la scène politique à des figures comme Ali Larijani et Hassan Rohani pour diversifier et renforcer la base du régime, donnant ainsi une nouvelle vie à la faction réformiste ébranlée. Cependant, il est conscient qu’un affaiblissement au sommet pourrait rapidement déclencher des révoltes à la base, une voie déjà abandonnée depuis l’élection d’Ebrahim Raïssi et lors des soulèvements populaires qui ont suivi.

La seconde option est une intensification de la répression, une politique encore plus agressive et terroriste, avec un effort accru pour obtenir l’arme nucléaire, assurant ainsi la survie du régime. C’est l’alternative par défaut que Khamenei semble avoir adoptée.

Équilibrer l’instabilité inhérente à ces deux approches s’avère complexe, tandis que des milliers d’unités de résistance organisées par l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, principal groupe d’opposition, sont prêtes à saisir la moindre occasion pour déclencher une révolte majeure susceptible de renverser le régime.

Il n’est donc pas surprenant que le régime ait tardé plus de 16 heures à mobiliser ses forces de sécurité dans et autour de Téhéran avant d’annoncer officiellement cinq jours de deuil national, préparant le terrain à une gestion contrôlée des réactions publiques.

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