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Qui sont ces juifs de France qui manifestent pour le Hamas ?

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Ils sont juifs et juives et utilisent leurs voix et leur présence sur les réseaux sociaux pour « porter une voix juive anticoloniale, antiraciste et révolutionnaire » explique Simon Assoun membre du Tsedek. Ce collectif a été formé en juin 2023 pour que la jeunesse juive se « retrouve sur des projets communs, beaucoup avaient besoin d’un espace pour se retrouver. » ajoute le jeune Francilien (Saint-Denis).

Le collectif Tsedek souhaite montrer la pluralité des opinions de la communauté juive sur la création ou non d’un état propre. « Chez les juifs en France, il y a une réelle diversité des opinions et des positions, y compris sur la question israéliennes. Mais, chez nos représentants communautaires, cette pluralité est étouffée. Ils soutiennent inconditionnellement le gouvernement israélien. »

Peut-on, leur rappeler le sort des juifs de gauche de Nir Oz, de Kfar Aza, ou même de la fête pour la Paix, assassinés de manière indiscriminée par les barbares du Hamas qu’ils soutiennent avec la plus grande indécence et le plus grand mépris de tous les principes humains. Ces juifs-là dont le judaïsme est lessivé, décoloré, et non identifiable, n’a plus qu’une utilité, c’est d’être les idiots utiles de la haine des juifs.

Les Français juifs de gauche se sentent trahis et abandonnés par leur famille politique

Ils sont Français, juifs, appartiennent à la gauche radicale : depuis les 7 octobre, ils se sentent trahis et abandonnés par leur camp politique. Un ressenti sur lequel ils alertent depuis déjà longtemps.

Des bougies devant la Grande Synagogue de Paris après les attaques du Hamas.

ANTISÉMITISME – « Je ne me sens plus à ma place. » Eva*, 39 ans, milite au sein de la gauche radicale et d’un collectif juif féministe intersectionnel depuis plusieurs années. Depuis le 7 octobre, cette Française juive séfarade a « l’impression que quelque chose de fondamental a changé » en elle. « J’ai fermé les réseaux, raconte-t-elle, parce que j’ai vu des trucs qui me heurtent au plus profond de moi et qui remettent même en cause mon militantisme et mon envie de travailler avec des groupes de la gauche intersectionnelle et radicale. »

Eva n’est pas la seule parmi les Français juifs de gauche à se sentir perdu ces dernières semaines. Le HuffPost a recueilli le témoignage de cinq d’entre eux, qui s’identifient avec la gauche radicale. Tous parlent de leur sentiment de solitude et d’abandon et de l’impression d’avoir atteint un « point de non-retour » avec leur camp politique.

« Je me suis dit que c’était impossible, se souvient-elle. Comment est-ce que les mecs peuvent légitimer un truc comme ça, en fait ? Ils l’applaudissent même. » D’autres publications sur des comptes Instagram de gauche comme Contre attaque (153 000 abonnés) ou Cerveaux non disponibles (306 000 abonnés), qui parlaient « d’offensive anticolonialiste » ou justifiaient les attaques en évoquant la violence nécessaire d’une décolonisation, l’ont aussi choquée. « Je ne crois pas que ça fasse de moi une grosse sioniste anti-palestinienne de vouloir qu’on reconnaisse que ce qu’il s’est passé n’est pas acceptable », estime Anne.

Même son de cloche du côté d’Esther, 25 ans, qui, jusqu’à récemment, se sentait « proche du NPA »« Le premier truc que j’ai ressenti par rapport à mon milieu politique, c’était vraiment un sentiment de trahison et de stupéfaction », explique la doctorante en Histoire.

« La dernière étape d’un phénomène qui court depuis 20 ans »

Les ambiguïtés du discours de plusieurs leaders de la LFI sur la qualification des attaques et du Hamas, et certains mots d’ordre des manifestations pro-palestiniennes depuis sont aussi cités dans les témoignages.

Dessinateur de BD, Volia Vizeltzer (son nom de plume) milite au sein du collectif Juif.ves Révolutionnaires. « Notre credo, c’est de dire qu’on lutte contre l’antisémitisme dans les milieux de gauche et qu’on lutte contre la droitisation dans les milieux juifs », explique-t-il.

« Ce qui se passe à Gaza est horrible et on est absolument contre, poursuit-il. Mais dans les manifestations qui sont appelées à gauche, il manque un mot d’ordre : celui de la libération des otages. On va me dire que je chipote, mais je ne trouve pas ça si compliqué pour la gauche de mettre deux mots d’ordre. Surtout que les juifs de gauche ne sont déjà pas rassurés »

Des dérapages, mais aucune remise en question

Il retrace sa première rupture avec la gauche radicale à la tuerie de l’école juive Ozar Hatorah, à Toulouse, en 2012. À l’époque, Jean-Luc Mélenchon, en pleine présidentielle, refuse d’interrompre sa campagne. « Il a considéré l’événement comme un fait divers et réduit Mohammed Merah à “un fou furieux”. Ce qu’il a dit en faisant ça, c’est que l’antisémitisme n’existe pas. »

Viendront ensuite plusieurs dérapages reprochés à Jean-Luc Mélenchon. Comme lorsque le leader de la LFI ravive le mythe du peuple déicide en affirmant, en 2020, « je ne sais pas si Jésus était sur la croix, mais je sais qui l’y a mis, paraît-il ce sont ses propres compatriotes ». Ou lorsqu’il sous-entend en 2021 que les attentats de Toulouse faisaient partie d’événements écrits « d’avance » pour « pointer du doigt les musulmans » en période électorale. Ou, encore, lorsqu’il déclare au sujet d’Eric Zemmour, la même année, que ce dernier « reproduit beaucoup de scénarios culturels : “on ne change rien, on ne bouge pas, la créolisation mon dieu quelle horreur” »  des « traditions », selon lui « beaucoup liées au judaïsme ».

Une absence de remise en question que tous soulignent. Volia Vizeltzer s’émerveille même du « manque d’humilité de la gauche pour considérer qu’elle a résolu un problème, l’antisémitisme, qui existe depuis plus ou moins 2 000 ans ».

« Il y a cette idée qu’on n’est pas une minorité véritablement opprimée »

S’ajoute à ça la défaillance de la gauche radicale à prendre en compte le ressenti des juifs de France. « Il y a à la fois une incompréhension et un aveuglement total sur la réalité de la vie juive, la réalité des dangers auxquels les juifs sont confrontés depuis 20 ans, estime Enzo. Mais le fond du fond, c’est qu’ils s’en foutent de ce qui arrive aux juifs en fait. »

Au cœur de ce mépris, pour Eva, se trouvent certains clichés antisémites. « Malgré l’oppression à travers l’histoire, il y a toujours cette idée que le juif est privilégié, que le juif est dominant. C’est ça qui reste encore aujourd’hui, c’est pour ça qu’on est rejetés de certains cercles à gauche, parce qu’il y a cette idée qu’on n’est pas une minorité véritablement opprimée. »

« Si on parle de tout ça, c’est parce qu’on y tient à la gauche »

Des défaillances qui laissent le champ libre à la droite et même à l’extrême droite pour se positionner sur la question de la lutte contre l’antisémitisme. « J’ai l’impression qu’on est vraiment entre le marteau et l’enclume, résume Esther. Et ça fait quand même un bout de temps qu’on est dans cette position-là. Entre une gauche qui vaguement pleure sur la mémoire de la Shoah, mais qui ne veut pas voir le problème d’antisémitisme aujourd’hui en France. Et une droite qui s’approprie la lutte contre l’antisémitisme pour alimenter son agenda raciste et islamophobe. Et nous, on est là au milieu. »

*Les prénoms ont été modifiés.

Par Marie Telling

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Victor

Qu’est-ce qu’ils attendent pour virer leur cuti ? L’injection était pourtant assez forte cette fois ci. Saisissez donc cette occasion pour virer de bord une fois pour toutes, juifs de gauche, idiots futiles cocufiés enfin conscients de l’être. Une seule expectative s’offre à vous pour canaliser vos énergies et soulager vos névroses : faire « Teshuva ».

Myriam

L’idéologie gauchiste c’est un conditionnement du cerveau parfois pire qu’ une religion ils sont tellement sûrs de détenir la vérité alors qu’en vérité ils se sont tellement plantés voir les Juifs américains qui votent pour les pro-Hamas qui veulent la destruction d’Israël entre autres

Merci

La gauche a toujours été antisémite et anti sioniste, les nazis étaient de gauche et en compétition avec le communisme qui rejette toute religion , aujourd’hui la gauche est avec les islamistes depuis l’effondrement du communisme et du public ouvrier, l’immigré sert d’électeurs à la gauche , Mélenchon l’a compris depuis longtemps et l’amplifie les juifs de gauche viennent de se réveiller….

Alain

Ils ont quand même oublié que dans nazi, il y national socialisme.
En même temps, ils ont voté pour macron, plutôt que pour Zemmour ou MLP. Alors, qu’ils aillent chouiner ailleurs.

marco darmon

moi aussi je suis tjr revoltionnaire pour la justice sociale et pour israel je soutiens le grand israel sans arabes et une sté ou il y a trop de difference ou les riches achkenazes d israel votent a gauche alors que ces dernieres soutiennent la creation d un etat fatah «  » avant la tuerie du hamas du 7/10/23 ou maintenant ces gauchistes parait il ont changé de bord en disant qu ils voteront a droite toute pour ben gvir et ca je les trouvent normaux quand vous pensez que les kibbutzim soutenaient un etat fatah et la cause palestinienne et ils recevaient des gazeens pour co existence alors ces enculés d arabes venus de gaza ont repertorié tout en photogrphiant tout pour les envoyer au hamas et avec ca ces cons de gauchistes avaient confiance en ces gens là !

et indirectement je dis ces gauchistes des kibbutzim sont devenus fous pour soutenir la cause palestinienne et en fin de c/o ils ont ce qu ils merité pour avoir soutenu les shalom achav les bethselem yesh din yesh vul et je ne comprends pas comment des israeliens ont il pu vendre leurs ames a la gauche pourrie qui a pactisé avec le fatah qui ont fait les pires crimes contre des cibles juives et israeliennes ..

moi je prefere faire confiance a ben gvir qui est pour annuler oslo et virer le fatah de ramallah et annexer gaza et judee samarie a israel «  » pour la securité d israel  » !!

baroukh dayan aemet pour les soldats et officiers tombés au combat !!

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