« Je suis victime d’une vendetta » : Patrick Cohen éconduit de France Info après une semaine de tension.

Après avoir obtenu le feu vert de la direction de Radio France pour son arrivée à la matinale de France Info, Patrick Cohen a finalement été écarté jeudi soir, à l’issue d’une implacable guerre interne.

« Le mercredi 17 mai, juste avant son avion pour Cannes, Sibyle Veil, la patronne de Radio France, avait officiellement souhaité à Patrick Cohen la bienvenue à France Info. Il a échangé à deux reprises avec la DRH. Il était tellement content qu’il l’a annoncé à tous. Il a reçu de nombreux messages de félicitations. Puis Laurence Bloch, directrice des antennes du groupe, est rentrée de ses vacances en Grèce… » Les larmes aux yeux, une amie de Patrick Cohen s’étrangle.

Ce jeudi soir, après le générique de fin de « C à vous », où il est présent chaque jour, le journaliste apprend l’incroyable rebondissement. Au téléphone, Sibyle Veil, penaude, s’excuse de s’être engagée « trop vite » et l’informe qu’elle renonce finalement à lui confier les rênes de la matinale de la radio toute info. Patrick Cohen a, selon Le Monde qui a révélé l’information, claqué la porte de France Culture. Depuis deux ans, il y présentait tous les dimanches matin un débat d’intellectuels intitulé « l’Esprit public ». « On va arrêter de se mentir : je suis victime d’une vendetta personnelle », nous lâche le journaliste ce vendredi, meurtri.

Téléphones qui sonnent, voix qui se lèvent, portes qui claquent : la maison de la radio a été cette semaine le théâtre d’un sinistre vaudeville. À la recherche d’un nouveau matinalier depuis le départ de Marc Fauvelle pour diriger la rédaction d’Inter, Jean-Philippe Baille, le patron de France Info a jeté son dévolu sur Patrick Cohen. Sibyle Veil valide très vite ce « joli coup », tant celui qu’on surnomme « Patco » semble l’homme qu’il faut pour Info. C’est l’un des présentateurs les plus doués de sa génération, incollable sur l’actualité, craint par la classe politique. Pas toujours commode, mais respecté de tous. Après son passage raté à Europe 1, le journaliste a su redorer son blason à « C à vous », où ses éditos tranchés sont remarqués et abondamment commentés sur les réseaux sociaux. Bon camarade avec l’équipe du talk-show de France 5, il devait pouvoir cohabiter avec Salhia Brakhlia, qui compte bien rester coanimatrice de la matinale de France Info.

De vives inquiétudes

Pendant une semaine, le contrat se prépare pour une signature après le week-end de la Pentecôte. Au retour du pont de l’Ascension, la nouvelle de l’arrivée de Patrick Cohen au 4e étage de la Maison de la Radio, celui des micros jaunes de France Info, parvient à l’étage du dessus, celui des micros rouges de France Inter.

Dans une station déstabilisée par les nombreux départs et les changements d’horaire de Léa Salamé et le passage le week-end de Charline Vanhoenacker, les inquiétudes sont vives. Et, si des auditeurs de Nicolas Demorand zappaient pour écouter celui qui, en 2012, avait hissé le « 7/9 » de la station au rang de première matinale du pays ?

Sa nouvelle directrice, Adèle Van Reeth, nommée il y a un an, alerte Sibyle Veil du risque de guerre de matinales. Elle insiste sur le fait que les deux rendez-vous doivent continuer de ne pas se ressembler. Marc Fauvelle fait essentiellement des interviews politiques, tandis que Nicolas Demorand et Léa Salamé reçoivent aussi des artistes et des intellectuels. La crainte, c’est que Patrick Cohen, qui n’est pas toujours facile à manier, ait envie d’élargir son spectre et sera vite lassé de n’interroger que Clément Beaune ou Aurore Bergé.

« Inter fait deux fois et demie plus d’audiences qu’Info », répond la défense, qui propose des garanties : « On s’est toujours interdit d’inviter des personnalités culturelles. Et, il n’est pas question de changer le format ».

Faut-il protéger à tout prix la place de numéro 1 de France Inter ?

À tous les étages de la maison ronde, les uns et les autres martèlent leurs arguments. Le débat est philosophique : faut-il protéger à tout prix la place de numéro 1 de France Inter, symbole de bonne gestion du groupe ? Ou bien faut-il se dire que renforcer une antenne, c’est renforcer l’ensemble du service public ? La bataille entre les jaunes et les rouges, qui n’a rien à envier à « Koh-Lanta », ne date pas d’hier. Le petit frère a le sentiment de toujours passer après son illustre aîné.

Lundi 22 mai, de retour de quelques jours en Grèce, Laurence Bloch, ancienne patronne de France Inter, aujourd’hui directrice des antennes de l’ensemble du groupe, est furieuse. « Elle a eu le sentiment que tout s’était fait dans son dos », souffle un connaisseur des lieux. L’autoritaire dirigeante de 70 ans fait le siège du bureau de sa patronne. Elle la supplie de revoir sa décision qui risquerait selon elle de faire zapper 500 000 auditeurs et de permettre à RTL de reprendre la place de numéro 1. « C’est comme si France 3 recrutait David Pujadas pour le 19/20 », répète-t-elle en boucle.

« Comme d’habitude, elle a menacé de démissionner », raconte un témoin. La colère n’est pas que professionnelle. « Hyper rancunière », selon un de ses proches, Laurence Bloch a vécu comme une trahison le départ soudain de Patrick Cohen pour Europe 1, juste après la présidentielle de 2017. Les auditeurs, eux, avaient vite arbitré le différend. Son remplacement par Nicolas Demorand avait été salué en audiences. Entamée sous Cohen, la remontada de France Inter n’a cessé de continuer pour atteindre la barre record de 7 millions d’auditeurs lors du dernier pointage par Médiamétrie. Tandis qu’en face, Europe 1 s’effondrait.

« On se reverra quand je ne ferai plus de radio »

Pour Laurence Bloch, peu importe que le journaliste ait payé cher son choix de carrière risqué. Depuis 6 ans, l’ex-directrice a des mots très durs envers son ancien protégé. « On se reverra quand je ne ferai plus de radio. Je dirige une station. Je ne suis pas une infirmière », nous lançait-elle, vacharde, en 2019. Certains ont essayé de les réconcilier. « Pendant ses 7 années de matinale, vous vous êtes parlé plusieurs fois par heure. Vous devez dépasser ce sentiment d’ingratitude », lui conseillent des proches. Les dîners chaleureux ne pansent pas les plaies. La septuagénaire ne veut pas du retour du fils prodigue.

Après quatre jours de lobbying, Sibyle Veil se range du côté de Laurence Bloch. Pas question de rajouter une crise à  celle que traverse déjà Inter. « Elle a fait un choix dans l’intérêt du groupe. Patrick Cohen a un profil trop proche de France Inter. Nous voulons une personne différente pour France Info », explique la direction du groupe qui nie avoir cédé à un caprice. « Arrêtons les fantasmes, Laurence Bloch ne gagne pas tous les arbitrages. » En 2021, elle s’était opposée à l’arrivée de Cohen à France Culture. En vain.

Tant pis si le désaveu est sévère pour la direction de France Info. Et tant pis si le fiasco devient public. Pascale Clark, ancien visage de la station ou l’humoriste Sophia Aram ont dénoncé sur les réseaux sociaux le pataquès. « Quel manque de respect pour les personnes ! En l’occurrence pour Patrick Cohen qui est un grand journaliste. Et, quel amateurisme ! Le choix du matinalier d’une radio nationale se prend au plus haut niveau, après avoir écouté les propositions du directeur de la radio et du directeur des antennes. C’est un choix de conviction, structurant pour une chaîne », nous déclare Mathieu Gallet, ancien PDG de Radio France.

Cette histoire n’a fait que des mécontents. Et illustre la fébrilité du groupe, désormais en crise ouverte. « C’est dévastateur en termes d’image », observe un ancien communicant, qui a fait ses valises il y a quelques mois. Il rappelle que Sibyle Veil avait entendu l’avis de tempête dès 2019. « Être premier, c’est le début des emmerdes », avait prévenu dans Le Parisien, une certaine Charline Vanhoenacker.

Le Parisien.

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marco darmon

CE QUI LE PLUS PIRE EST QUE LA PATRONNE DE FRANCE INTER OU DE RADIO FRANCE EST L ENARQUE SYBILLE VEIL PETITE FILLE DE SIMONE VEIL RESCAPEE DE LA SHOAH QUI A MAL APPRIS A SES PETITS ENFANTS LA FIERTE D ETRE JUIF OU DE DEFENDRE ISRAEL VOILA CE QUE SONT LES JUIFS ALSACIENS VEIL ETC QUI SONT POUR LA PLUPART DES JUIFS ASSIMILES DETACHES DU JUDAISME COMME DOMINIQUE MOISI FILS DE JUIF DEPORTES EN POLOGNE ET QUI SOUTIENT LA CAUSE D UN ETAT FATAH COMME LA GAUCHE ISRAELIENNE D AILLEURS QUI ONT TOUS VENDU LEURS AMES

MOI JE N ARRIVE PAS A COMPRENDRE CES JUIFS ALSACIENS OU ACHKENAZES QUI ONT SUBI LA SHOAH DANS LEUR CHAIR ET ONT MAL APPRIS A LEURS DESCENDANTS ET SONT DEVENUS EN PLUS DES ANTI SIONISTES EN ETANT DES VIRULANTS PRO PALESTINIENS ALORS QU ILS ONT OUBLIER D OU ILS VIENNENT COMME CETTE PETITE FILLE DE SIMONE VEIL QUI A CONNU LA DEPORTATION ET MEME SOUS LE PRESIDENT GISCARD A JURER QU ELLE SOUTENAIT UN ETAT PALESTINIEN DEJA A L EPOQUE §§

POUR CELA JE NE PEUX PLUS SENTIR CES JUIFS QUI ONT FAIT L ENA X HEC NORMAL SUP QUI SONT DES ARRIVISTES ET DES TRAITRES C EST TOUT CE QU ON PEUT DIRE D EUX QU ILS OU ELLES ONT VENDU LEURS AMES ET TRAHISSENT ISRAEL §§

Filouthai

Rance Inter et Rance info c’est un groupe de propagandistes qui s’acharne à démolir Israel et à cracher sur les juifs en faisant « en même temps » (comme dit l’autre c.n) la promotion du terrorisme palestinien et/ou islamiste. Ces petites querelles intestines c’est comme si Himmler réprimandait Goebbels !

Franck DEBANNER

C’est stupéfiant de trouver autant de patronymes juifs, dans les merdia antijuifs de francekipu.
Forcément des « juifs » qui aboient avec les chiens, contre l’actuel gouvernement d’Israël.
La rédaction de Jforum ne devrait pas relater ces potins d’alterjuifs…

gigi

Pour connaître le fin mot de l’affaire, il faut attendre la suite. Et peut être que tout deviendra plus clair. En tout cas je ne crois pas un mot du motif avancé, à savoir un risque de rupture de l’équilibre des stations au détriment de France Inter.

Jg

Qu ils tournent tous en rond dans cette maison qui diffusent l antisionisme 24/24 !

Daniel

Ainsi finissent les gochos…

Pierre

Aucune larme pour celui qui s’est contenté de suivre la meute…