Netanyahu en quête de l’accord parfait avec Poutine sur l’Iran©

Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a rencontré le Président russe Vladimir Poutine au Kremlin, mercredi, une journée marquant la victoire de la Russie sur l’Allemagne , dans la Seconde Guerre Mondiale, en insistant auprès de lui sur les similitudes de l’Iran avec le régime nazi et le droit d’Israël de se défendre contre lui.

« Nous, en Israël, n’oublions pas un seul instant le grand sacrifice du peuple russe et de l’Armée Rouge, dans la victoire sur le monstre nazi », a fait remarquer Netanyahu au début de leur rencontre, avant le défilé commémorant l’occasion ».

« Pas plus que nous n’oublions la grande leçon de la nécessité de se dresser à temps contre une idéologie »,a t-il poursuivi. « C’est incroyable, mais 73 ans après la Shoah, il existe un pays au Moyen-Orient, l’Iran, qui appelle à l’extermination de six autres millions de Juifs »

A la suite de la parade, Netanyahu et Poutine ont assisté à une cérémonie de dépôt de gerbes pour le soldat inconnu, au Mémorial des soldats de l’Armée Rouge tombés lors de la Seconde Guerre Mondiale et dont le lieu où se trouve leur dépouille reste inconnu. Ils ont déposé des fleurs sur les pierres du Monument des Héros de la Ville, en présence d’une garde d’honneur, alors qu’on jouait l’hymne israélien.

« Je suis enthousiaste de participer, en tant u’invité d’honneur du Président Poutine, au défilé commémorant la victoire sur l’Allemagne Nazie, aujourd’hui à Moscou », a déclré le Premier Ministre au courts de la cérémonie.

 

« J’ai été très ému d’entendre « l’Hatikva » (l’hymne national d’Israël) sur le Square Rouge », a ajouté Netanyahu. « Je salue l’héroïsme des centaines de milliers de Juifs qui ont combattu dans les rangs de l’Armée Rouge et dans d’autres armées alliées ».

« Assis près de moi, il y avait un vétéran qui a été parmi les libérateurs d’Auschwitz. Nous n’oublierons jamais la signification de votre sacrifice, de celui de vos soldats, aux côtés du demi-million de soldats Juifs au sien de l’Armée Rouge, pour assurer le destin de la Russie, de l’humanité et de notre peuple, le peuple juif.

 

 

Le Premier Ministre a, alors rejoint Poutine pour une réception au Kremlin.

Tous deux se sont rencontrés pour discuter de la coordination militaire au beau milieu d’une nouvelle attaque, mardi soir, contre la base d’Al Kiswah hébergeant des milices iraniennes, qui a été attribuée à Israël.

 

« J’apprécie énormément l’opportunité de discuter des problèmes régionaux avec vous, les tentatives, comme vous l’exprimez, de résoudre les crises, d’assouplir les menaces d’une manière prudente et responsable », a déclaré Netanyahu à Poutine, avant leur tête-à-tête.

« Je conclus et vous dis que je suis très ému d’être votre invité à ce défilé en tant que Premier Ministre d’Israël, en tant que chef d’Etat des Juifs et que vous mentionniez la Shoah des Juifs, en ce jour. C’est un témoignage supplémentaire des relations profondes entre nos deux peuples et je vous en remercie ».

 

L’Observatoire syrien des droits de l’homme a déclaré que les missiles ont pris pour cibles des dépôts de lanceurs de roquettes qui appartenaient vraisemblablement à l’élite des Gardiens de la Révolution iranienne à Kiswah, tuant au moins 15 personnes, dont huit d’entre elles étaient iraniennes.

Les tensions entre Israël et l’Iran s’élèvent à cause des efforts de l’Iran pour étendre sa présence militaire en Syrie, où il est allié central du Président Bachar el Assad. Des frappes aériennes répétées, attribuées à Israël ont tué des combattants et des officiers iraniens et accéléré les menaces de représailles, de la part de Téhéran.

 

 

L’annonce du Président Donald Trump, mardi, que les Etats-Unis se retirer de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran a déclenché l’incertitude et des menaces de déclenchement de nouveaux désordres au Moyen-Orient.

« Les rencontre entre nous sont toujours importantes et celle-ci l’est particulièrement », a déclaré Netanyahu avant son départ. « A la lumière de se qui se passe actuellement en Syrie, il est nécessaire d’assurer la continuité de cette coordination », entre nos deux armées. Netanyahu n’a fait aucune mention des frappes nocturnes.

 

Les armées israéliennes et russes sont en contact depuis toute la durée de l’intervention de la Russie en Syrie, où Moscou mène une campagne aérienne en soutien des forces d’Assad depuis 2015. La Russie considère également l’Iran comme un allié stratégique.

Israël perçoit l’Iran comme son archi-ennemi, citant les appels de l’Iran à la destruction d’Israël, son soutien aux groupes terroristes à travers la région et l’activité militaire croissante dans la Syrie voisine. Israël a prévenu qu’il ne permettrait pas à l’Iran d’établir une présence militaire permanente en Syrie.

 

Tsahal s’est mis en alerte maximale et a ordonné d’ouvrir les abris anti-aériens dans les hauteurs du Golan, à la suite de rapports d’une « activité irrégulière des forces iraniennes en Syrie ». Après une nuit pleine d’événements, l’armée a appelé les résidents à retourner à « toute la routine de la vie civile », c’est-à-dire à des études et à des excursions qui ont continué comme d’habitude, bien que les abris resteront désormais ouverts.

 

Israël, qui ne confirme ni n’infirme presque jamais ses frappes aériennes en Syrie, n’a pas officiellement commenté l’attaque de mardi. De telles frappes sont devenues plus fréquentes récemment. L’Observatoire syrien a déclaré que le nombre de pertes dû à la frappe de mardi va probablement augmenté à cause du très grand nombre de gens blessés et d’un certaine nombre d’individus portés disparus.