Accueil International Merci l’Europe? Le boycott va laminer l’Autorité Palestinienne! ©

Merci l’Europe? Le boycott va laminer l’Autorité Palestinienne! ©

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photo ci-dessus : d’anciens employés palestiniens de Soda Stream, vraisemblablement en train de se morfondre sans revenu, grâce à BDS et à l’Union Européenne, générateurs de conflit et opposés à toute coopération économique ou au vivre-en-bonne-intelligence…
Le marquage européen des produits originaires des implantations de la zone C des Accords d’Oslo va faire des dégâts considérables à l’économie palestinienne et non aux Israéliens!  

La récente décision de l’Union Européenne d’étiqueter les produits fabriqués dans les communautés juives de Judée-Samarie/dite bande cisjordanienne n’est pas un simple geste technique comme le prétendent les bureaucrates hypocrites de l’Europe. Leur intention semble très claire, au contraire : attirer l’attention du consommateur européen et mondial sur ces produits comme une première mesure avant leur boycott total. Les gouvernements européens croient de façon erronée que le fait de marquer et de boycotter des produits israéliens fabriqués dans les implantations juives va engendrer des difficultés économiques pour les hommes d’affaires israéliens au-delà de la Ligne Verte et provoquer leur faillite. Politiquement, beaucoup de dirigeants européens et leurs groupes politiques pensent que le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) poussera, logiquement, Israël à quitter toutes les implantations et à retourner derrière les lignes d’armistice de 1949 ( « les « frontières » dites de juin 1967), en pavant ainsi la voie vers la création d’un Etat Palestinien prospère le long de ces lignes confondues avec des « frontières ».

Leur propre logique les induit en erreur.

En fait, cette politique d’étiquetage récemment approuvée par l’UE et la sympathie profonde qu’éprouve l’Europe envers BDS ont déjà eu des conséquences inattendues. Le marquage et le boycott ont eu un effet minime sur l’économie des implantations ; en fait, BDS commet l’essentiel des dégâts surtout contre l’économie palestinienne. Il a déjà réussi à mettre fin aux contrats de centaines d’employés palestiniens de l’entreprise publique Sodastream qui travaillait de concert avec plusieurs centaines d’autres entreprises de la zone Industrielle de Mishor Adumim, à environ 15 minutes du centre de Jérusalem. Environ 4.000 Palestiniens travaillent à cet endroit. Les provocations de BDS contre SodaStream ont poussé la direction de la corporation à transférer l’usine de l’entreprise de Mishor Adumim vers le Neguev.

Coût des fantaisies de BDS : près de 1.000 Palestiniens, qui gagnaient entre 5 à 6000 shekels par mois, plus tous les avantages du travailleur israélien protégé par les lois israéliennes, ont perdu leur emploi bien payé. Ces nouveaux chômeurs palestiniens doivent à présent chercher du travail dans les villes palestiniennes de la bande cisjordanienne à un salaire moyen mensuel d’environ 1.500 shekels (perte sèche : de 3 500 à 4 500 shekels) sans protection sociale ni médicale.

Le PDG de SodaStream Daniel Birnbaum s’est lâché contre les bouffoneries de BDS, en disant au journal britannique : « Ce n’est que de la propagande, Ce n’est que purement idéologique et c’est uniquement de la haine, de l’antisémitisme ».

Birnbaum a aussi tenu à souligner que SodaStream n’a été que marginalement affecté sur le plan économique par la campagne BDS. C’est là que le bât blesse avec les mauvais calculs de l’Europe. Sa discrimination et les pressions continuelles de BDS n’ont eu que des résultats négligeables sur les affaires commerciales des implantations. Par contre, il a eu un effet délétère sur des dizaines de milliers de travailleurs palestiniens et leurs familles qui dépendent de la coopération israélo-palestinienne dans les zones industrielles de la Zone C des accords d’Oslo, en Judée-Samarie [PS : l’Europe viole ouvertement une solution négociée pour appliquer un diktat externe conforme à la vision népotiste qui l’anime].

L’analyste palestinien des affaires économiques Pinchas Inbari nous rappelle que l’éventuel effet boule de neige des actions de BDS, avec la perte massive d’emplois pour les travailleurs, les artisans et les chefs de PME palestiniennes peut contribuer à une déstabilisation généralisée de l’entité de fait (accompli européen) dite Autorité Palestinienne. L’AP mène des campagnes publiques vociférantes en faveur de BDS, depuis quelques temps. On se souvient de la photo de l’ancien Premier Ministre -déchu comme traître depuis-, Salam Fayyad qui appelait à brûler les produits des implantations.

Inciter les Palestiniens à la colère pour motifs économiques pourrait facilement déclencher un « Printemps Palestinien », de la même manière que les griefs économiques ont poussé aux révolutions islamistes en Libye, en Egypte, en Syrie, en Tunisie et au Soudan.

SodaStream pourrait bien être que le commencement d’un Tsunami de chômage généralisé pour les Palestiniens. C’est ce qui qualifie le mieux la menace BDS dans son ensemble. Des dizaines de milliers de Palestiniens sont encore employés dans des usines de quelques-unes des huit zones industrielles de la Zone C, qui tombe sous contrôle israélien selon les accords intérimaires d’Oslo signés en 1995 -et que bafoue l’Europe du haut de sa suffisance d’empire déchu-.

Saad Shaher, le chef de l’association professionnelle palestinienne de la bande cisjordanienne, a fait appel publiquement au Président de l’AP, Mahmoud Abbas, dans une supplique tout-à-fait poignante à la Télévision Palestinienne, pour qu’il évite à tout prix la fermeture des zones industrielles de la zone, avant qu’une alternative adaptée ne soit trouvée.

Les appels de Shaher semblent apparemment être tombés en de bien sourdes oreilles. Ce qui va probablement se passer est que l’actuelle campagne BDS va trouver un nouvel élan et que l’étoile jaune plaquée par l’Europe sur les produits juifs de Zone C va générer une telle dynamique, comme on peut s’y attendre, qu’elle va faire perdre leurs emplois à des dizaines de milliers de travailleurs palestiniens et à leurs familles, provoquant alors la colère et la frustration palestinienne qui ne pourra que se retourner que contre les corrompus de l’AP à Ramallah.

Les dirigeants européens seraient bien avisés de prendre en considération que leur enthousiasme pour le marquage des produits des implantations et leur soutien aveugle à la campagne BDS n’affectent pas particulièrement les implantations juives.

Mais plutôt, cela a pour conséquence de porter préjudice aux salariés palestiniens des zones industrielles de la bande cisjordanienne de Judée-Samarie. Ironie du sort : le militantisme palestinien en faveur du boycott contre Israël menace surtout de déstabiliser l’Autorité Palestinienne.

Par Dan Diker

The author is a Fellow and project director, Political Warfare, at the Jerusalem Center for Public Affairs. Previously, he served as secretary general of the World Jewish Congress.

jpost.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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