Des agents de Poutine ont vandalisé le Mémorial de la Shoah

Moscou multiplie les ingérences et intensifie sa guerre clandestine contre Macron.

Les services russes ont été pris une nouvelle fois la main dans le pot de peinture … Les poulets de la Préfecture de police de Paris ont rapidement compris que la vingtaine de mains rouges taguées dans la nuit du 13 au 14 mai au Mémorial de la

Shoah étaye encore un coup de Moscou.  Les images des caméras de surveillance montrent,  vers 3-4 heures du matin,  deux  hommes tout de noir vêtus occupés à badigeonner le mur des Justes,  sur lequel sont gravés les noms de 3 900 hommes et femmes ayant sauvé des Juifs pendant l’Occupation.

Grâce aux caméras et au suivi des téléphones portables qui,  au même moment,  bornaient près du Mémorial,  les enquêteurs ont retracé le parcours des deux tagueurs et de leur complice,  chargé  de filmer la scène.  D’après les informations du « Canard », il s’agit de trois ressortissants bulgares.  Dans leur planque   dans un hôtel du XXe arrondissement ,  les flics ont mis la main sur la copie du passeport de l’un d’entre eux.  Juste après la profanation,  le commando a filé en direction de la gare routière de Bercy et sauté dans le premier Fluxus pour Bruxelles.  Un mode opératoire qui en rappelle un autre …

En octobre,  déjà, près de 300 étoiles de David avaient été appliquées au pochoir sur la façade d’immeubles de trois arrondissements parisiens.  La police avait découvert que deux équipes,  chacune constituée d’un couple de Moldaves,  avaient participé à l’opération, commanditée par un homme d’affaires réputé proche des Russes.  Le premier couple s’était fait pincer,  tandis que le second prenait la poudre d’escampette en grimpant dans …  Un Fluxus à destination de Bruxelles.  Exactement comme les trois Bulgares impliqués dans le coup des mains rouges.

Espions graffeurs.

Entre-temps,  les photos du sale boulot des Moldaves,  immortalisé par un comparse, s’étaient répandues sur les réseaux sociaux via 1 095 faux comptes russes.

Le principe de ces déstabilisations,  c’est de rebondir sur l’actualité avec des symboles parfaitement dessinés et minutieusement choisis.  Rien à voir avec les habituels barbouillages antisémites.  Trois semaines après le massacre du 7 octobre, les étoiles de David aux couleurs du drapeau israélien pouvaient être interprétées comme un soutien au gouvernement Netanyahou.  Les mains rouges sur le mur des Justes,  elles, sont apparues quinze jours après que des militants propalestiniens ont manifesté devant Sciences Po en brandissant leurs mains peintes en rouge – référence,  entre autres,  au lynchage de deux soldats israéliens le 12 octobre 2000 à Ramallah,  où l’un des meurtriers avait fièrement exhibé ses mains ensanglantées. Objectif de Moscou  ? Fracturer l’opinion publique française à coups de polémiques…  Ou lui faire peur.

Dans la nuit du 29 au 30 mars ont aussi fleuri,  dans  le quartier de Notre-Dame,  d’étranges tags frappés des anneaux olympiques et ainsi libellés  :    « Attention.  Chute possible du balcon !» Quinze jours plus tôt,  la Fédération nationale de l’immobilier avait alerté sur les risques d’effondrement de balcons sous le poids des spectateurs lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.  Selon les informations du Palmipède,  la sûreté de la préfecture de police a encore une fois démasqué des Moldaves derrière les graffeurs.  (Ça devient une manie).

Trolls de drame.

Estampillées « ingérences étrangères», ces trois affaires de barbouzes barbouilleurs missionnés par les services secrets russes relèvent désormais de la Direction générale sr la sécurité intérieure.

« Depuis l’expulsion, le 4 avril 2022, d’une quarantaine d’espions déguisés en diplomate de l’ambassade russe à Paris,  Moscou manque d’agents pour mener chez nous ses opérations de déstabilisation.  D’où le recours à des sous-traitants moldaves ou bulgares qui débarquent juste le temps d’accomplir leur besogne», décrypte un haut fonctionnaire. Depuis l’invasion de l’Ukraine,  Poutine ne se contente plus de cyberattaques,  comme  il l’avait fait en piratant le site de campagne de Macron en 2017. À présent,  il ordonne des actions physiques sur le territoire national – des dégradations artificiellement amplifiées par les réseaux sociaux par les services russes et ses fermes à trolls.  « C’est un message codé envoyé à Macron pour lui signifier que la Russie est en mesure d’agir sur le sol français quand elle veut et comme elle veut», conclut le même expert du renseignement.

Un palier supplémentaire vient d’être franchi dans l’intimidation.  Tout récemment,  un intrigant brouillage GPS,  susceptible  de gêner les manœuvres d’atterrissage,  a été repéré aux abords de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.  L’incident,  tenu secret pour ne pas créer la panique,  mais dont le Palmipède a eu vent,  fait écho aux interférences GPS signalées par plusieurs compagnies aériennes occidentales au-dessus de la mer Baltique attribuées à Poutine.

De là à dire que les relations franco-russes sont définitivement brouillées …

Odile Benyahia-Kouider et Christophe

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