Que savons-nous sur le terroriste suspect ? Salman Abedi est né à Manchester en 1994, le deuxième plus jeune de quatre enfants. Ses parents étaient des réfugiés libyens qui sont venus au Royaume-Uni pour échapper au régime de Kadhafi. Sa mère, Samia Tabbal, 50 ans, et son père, Ramadan Abedi, un agent de sécurité, sont tous deux nés en Libye, mais semblent avoir émigré à Londres avant de déménager dans la région de Fallowfield, au sud de Manchester, où ils ont vécu pendant au moins dix ans.

[…]Salman Abedi a deux frères et une soeur, tous né en Grande-Bretagne.

Il a grandi dans la région de Whalley Range et a fréquenté Whalley Range High School avant de travailler apparemment à la mosquée Didsbury en 2013.

La mosquée dans laquelle le terroriste aurait travaillé en 2013 est une ancienne église

La mosquée Didsbury était à l’origine la « chapelle méthodiste Albert Park ». La chapelle a fermée en 1962 et plus tard est devenue un centre islamique. (source)

Les enquêteurs ont également perquisitionné le domicile du frère du suspect, toujours au sud de Manchester. Les deux frères fréquentaient la mosquée locale de Didsbury, affirme encore le Guardian.
« Notre priorité reste d’établir s’il a agi seul ou au sein d’un réseau », a ajouté le commissaire de police. Un homme de 23 ans avait été arrêté quelques heures plus tôt à Chorlton, banlieue résidentielle au sud de Manchester, en lien avec l’attentat, selon la police qui n’a pas souhaité préciser la nature de ce lien. Un témoin, Karwan, patron d’une petite imprimerie, a raconté à l’AFP avoir vu des policiers masqués, arrivés à bord de quatre véhicules, plaquer ce suspect au sol en face d’un supermarché, tout près d’un carrefour animé. La police a également procédé à une « explosion contrôlée », afin de sécuriser l’accès d’un lieu qu’elle a perquisitionné, a précisé le commissaire Hopkins.

L’EI revendique
L’EI a revendiqué l’attaque sur les réseaux sociaux, précisant que l’un « des soldats du califat a placé des bombes dans la foule ». Le groupe jihadiste a menacé de perpétrer d’autres attaques au Royaume-Uni. Mais les éléments qu’elle fournit dans deux messages contradictoires diffèrent de la version des faits donnée par la police britannique, ce qui suscite des interrogations parmi les experts occidentaux des questions de sécurité.
« Nous savons qu’un terroriste isolé a fait détoner un engin explosif à l’une des sorties de la salle, choisissant délibérément l’endroit et l’heure pour causer un maximum de victimes, dont de nombreux enfants et jeunes », avait souligné durant la journée la Première ministre Theresa May, dénonçant « une attaque terroriste épouvantable », avant de se rendre dans la troisième ville britannique pour rencontrer des enfants hospitalisés.


Le bilan pourrait s’aggraver, certains des 59 blessés hospitalisés – parmi lesquels 12 ont moins de 16 ans selon une source médicale – se trouvant dans un état grave.
Des parents désespérés étaient, en outre, encore à la recherche de leurs enfants hier dans la journée, lançant des appels sur les réseaux sociaux, alors qu’une structure d’accueil a été mise en place au stade de football de Manchester City pour les victimes et leurs proches.
Toute la journée durant, Manchester est restée sur ses gardes. Un centre commercial a été brièvement évacué, créant un mouvement de foule. Dans ce contexte, la campagne en vue des élections législatives du 8 juin a été suspendue.

 

Alors que des gestes de solidarité se sont multipliés – dons de sang, cafés offerts, taxis gratuits – une veillée s’est tenue en fin d’après-midi dans le centre, de nombreux habitants déposant messages et fleurs.

L’attaque intervient deux mois après celui de Londres qui avait fait cinq morts près du Parlement. Un homme avait foncé dans la foule avec un véhicule et poignardé un policier avant d’être abattu.
L’attentat de Manchester est le plus meurtrier à frapper le Royaume-Uni depuis la série d’attaques-suicide ayant fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés dans les transports londoniens en juillet 2005.

Salman Abedi serait mort sur place. Selon NBC News, il portait la bombe dans un sac à dos, aurait pris le métro à Victoria Station, est arrivé dans la zone d’achat des billets de l’Arena et a attendu que les gens quittent le concert et sortent de la salle pour faire exploser l’engin artisanal. L’étude des images de vidéo-surveillance est en cours.

The Telegraph

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