Les politicards étrangers tapent sur Trump, en prenant soin de copier sa campagne

Alors que plusieurs politiciens européens se servent du Président américain comme d’un punching-ball, au moins trois d’entre eux sont assez pragmatiques pour plagier ses tactiques et ses slogans afin d’augmenter leurs chances d’être élus.

Le bouillonnant Trump continue d’être la cible des critiques en interne, passant d’un crescendo à un autre. Hilary Clinton, la rivale Démocrate qu’il a vaincu en 2016, continue de bousculer toutes les prévisions en façonnant les conditions d’une nouvelle tentative en 2020 pour la Maison Blanche, à l’âge de 74 ans. A moins qu’elle n’espère qu’on puisse requérir ses services bien avant cette échéance… Cette semaine, elle a continué à énumérer l’interminable liste de tous les coupables de sa tragique défaite – tous étrangers à son clan – jusqu’à ce que même ses fans les plus inconditionnels l’exhortent à « changer de disque ».

Quoi qu’il en soit, elle campe sur ses positions. Le Président est, en quelque sorte, en train de faire barrage à des assauts répétés à cause de ses « connexions russes » – et depuis vendredi,sa décision de se retirer de l’Accord de Paris sur le Climat – progressant avec une lenteur injustifiée sur ses réformes de santé, sur les impôts et sur l’immigration, les luttes internes au sein de la Maison Blanche et les divisions au sein du Parti Répun contre lui. Clinton se sent suffisamment encouragée à fixer ses espoirs sur les élections de mi-mandat l’an prochain, sur lesquelles elle compte pour permettre aux Démocrates d’arracher la majorité au Congrès. Affaibli par le Blitz qui est mené à son encontre, le Président pourrait tomber sous la barre de l’impeachment, espère t-elle et Trump et sa famille, pourraient être expulsés de la Maison Blanche et de Washington.

Cependant, la loi sur l’impeachment pourrait traîner durant des années, comme dans le cas de son propre mari, Bill Clinton et ne pas se terminer nécessairement par l’éviction du Président. Hillary n’est pas trop gânée par cela, ni par le fait que les accusateurs de Trump, dont les anciens chefs des renseignements et obligés d’Obama, n’ont jamais réussi, jusqu’à présent , à présenter le moindre soupçon de preuve qu’il soit coupable d’infractions criminelles.

Mais les mois de pressions incessantes laissent des traces – même sur la suite de la présidence au Congrès et à la Maison Blanche. Son administration est confrontée à des obstacles majeurs dans la poursuite de son agenda et la contraction du nombre de ses amis étrangers, en particulier en Occident.

Ici ou là, un observateur occasionnel à la tête froide perçoit à travers le Tsunami anti-Trump et la tempête de dénigrement actuel, un aperçu de cette belle popularité qui l’a portée à la Maison Blanche. L’un d’eux est l’ancien Maire de New-York Michaël Bloomberg, un adversaire qui, vendredi 02 juin, a pourtant fait un don de 15 millions de $ au financement de l’ONU visant à combattre le changement climatique, afin de compenser le manque à gagner provoqié par la décision de Trump de se retirer de l’Accord de Paris sur le Climat. Bloomberg prédit dans une interview d’actualité que Trump remportera un deuxième mandat à la Maison Blanche.

En Europe, les détracteurs de Trump les plus prononcés sont la Chancelière allemande Angela Merkel, le Président français Emmanuel Macron et le leader de l’opposition travailliste britannique, Jeremy Corbyn.

Alors qu’elle fait campagne pour un quatrième mandat, lors des élections du 17 septembre prochain, Merkel a été consternée de découvrir qu’après avoir tourné le dos à l’Amérique de Trump et à la Grande-Bretagne d’après-Brexit, l’Allemagne se trouve vouée  à elle-même : « Les temps où nous pouvions complètement nous appuyer sur les autres sont, jusqu’à un certain point, révolus », a t-elle commentée.

Il y  a plus qu’une pointe de cynisme dans sa petite phrase. Les Etats-Unis ont commencé à se retirer d’Europe et à se tourner vers l’Asie quand George W. Bush était en poste à la Blanche. Ce processus s’est accéléré sous l’Administration Obama. Mais à présent le chancelier est confrontée à un électorat qui attend des solutions pratiques à ses problèmes et elle est probablement dans l’incapacité d’éviter de développer la puissance militaire de l’Allemagne. Il est bien commode de culpabiliser Trump pour cette situation non-désirée, en faisant de lui le symbole de cet ordre de l’OTAN sur lequel on ne peut pas compter.

Et Macron, rejeton de l’establishment bancaire et représentant des classes supérieures de l’élite française qui le contrôle, a remporté la Présidence en se présentant comme un apolitique et en promettant de balayer « l’establishment » et de mener des réformes (Vous vous souvenez du slogan de Trump : « assécher le marais » de Washington?)

Le plus radical des trois est, évidemment, Le dirigeant du Parti Travailliste Jeremy Corbyn, qui a continuer de soutenir que les terroristes, comme les membres du Hamas et du Hezbollah, qu’il appelle ses , ne doivent pas être tenus pour responsables des violences, mais que c’est « l’establishment » le coupable, puisqu’il les persécute. D’où son appartenance à la Campagne de Solidarité avec la Palestine et la défense du refus de son parti d’expulser l’ancien Maire de Londres, Ken Livingston pour aovir établi un lien entre le Sionisme et Adolf Hitler, ainsi que bien d’autres membres antisémites du parti travailliste.

Mais, puisque Corbyn a consacré sa campagne pour les élections du 8 juin à « renverser le système truqué » qui favorise les élites sur le peuple des travailleurs ordinaires, cet ancien combattant vétéran qui a épousé les causes les plus gauchistes qui soient, vient soudain de faire un bond dans les sondages. Moins d’une semaine avant d’aller voter la majorité conservatrice aux gouvernes qui dominait de 20 point est estimée avoir chuté à guère plus de 3 points d’avance. L’extrème-gauche Corbyn a à présent une chance (ténue, mais raisonnable) de remplacer la Premier Ministre Theresa May au 10 Downing Street.

DEBKAfile Analyse Exclusive  3 juin 2017, 4:30 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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Renart

Il semble n’y avoir qu’en Israêl qu’il y ait encoe de la Trumpmania…quant à « Macron, rejeton de l’establishment bancaire », c’est un « argument » antisémite, avec les caricatures qui allaient avec, utilisé par Le Pen et même Fillo, qui a dû ensuite retirer la caricature. D’ailleurs, il ds’agissait de la Banque Rotschild. Vous-êtes vous jamais demandé si on en parlerait autant s’il s’était agi du Crédit Agricole ou de la Société Générale…