« On se croyait dans un film ou sur le tournage d’une caméra cachée, raconte Rachel Feldaïmer. Lorsque cet homme est monté dans le wagon du tramway, on a eu une drôle d’impression, il était drapé dans une grande tunique blanche, une imposante canne en bois à la main, bref une tenue calquée sur celle des tueurs de Daesh », se remémore-t-elle.
Mais ce n’est pas tant la tenue qui importune les passagers, à Jérusalem en particulier et en Israël en général, tous ont pris l’habitude depuis belle lurette, de la diversité vestimentaire de la population. Non, ce qui retient l’attention de quelques-uns dont Rachel, c’est le petit bracelet de tissu noir que l’homme porte au poignet. Il est imprimé aux couleurs des islamistes de Daesh !
Lorsque l’on replace la scène dans le contexte sécuritaire que l’on sait dans la capitale, quelques jours après le dernier attentat à la voiture bélier, on comprend que la scène soit anxiogène. Rachel poursuit : « La plupart des passagers n’ont remarqué que son accoutrement, moi j’ai bien vu son bracelet de tissu et l’emblème de Daesh. A une station j’ai aperçu des vigiles, alors je suis descendue et je leur ai montré les photos prises discrètement, avec mon téléphone portable ».
Le service d’ordre prend l’affaire très au sérieux, les consignes à Jérusalem sont de tendre vers « le risque zéro » et de vérifier toutes les informations de ce type. L’homme à la tenue blanche et à l’emblème de Daesh sera appréhendé quelques stations plus tard par une patrouille de police.
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