L’Etat islamique ne serait-il pas derrière les violentes provocations à Gaza ?

Deux explosions ont visé des institutions symboliques de la vie, dans la bande de Gaza : la première a touché un poste de police dans la ville de Gaza, et la seconde, toujours à Gaza, le siège de l’agence des réfugiés palestiniens des Nations Unies, l’UNRWA. Selon les responsables de la sécurité de l’ONU et du Hamas, ces explosions n’ont provoqué aucun mort ni aucun blessé.

“La bombe a explosé près de la paroi extérieure du siège de l’UNRWA à Gaza, à environ trois mètres de la porte, sans faire de victimes ni de dégâts,” déclare un porte-parole de l’agence, Adnan Abu Hasna. Les services de sécurité du Hamas ont assuré qu’une enquête avait été ouverte suite à l’explosion des deux colis piégés, qui ont causé des dégâts limités mais sans faire de victimes.”

manif devant unrwaManifestation devant le siège de l’UNRWA à Gaza

Ce n’est pas la première fois que de telles explosions frappent la bande de Gaza déchirée par les luttes intestines, les violents conflits entre le Fatah et le Hamas, ou que des installations de l’ONU soient attaquées. En janvier, des Gazaouis ont pris d’assaut le siège de l’ONU à Gaza alors que l’ONU avait annoncé qu’elle manquait de fonds pour reconstruire le territoire palestinien ravagé par les bombardements.

À l’époque, environ 200 personnes ont manifesté devant le complexe de l’ONU dans la ville de Gaza, brûlant des pneus et jetant des pierres. La police du Hamas avait dispersé la manifestation. L’ONU a d’ailleurs accusé le Hamas d’avoir manipulé l’attaque. En décembre, un autre attentat visait le Centre culturel français dans la ville de Gaza, sans faire de victimes.

explosion a ecoleExplosion du Centre culturel français à Gaza

Ces protestations ont été stimulées par les conflits salariaux entre le Hamas et l’Autorité palestinienne. En janvier, les logements des fonctionnaires du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas ont été la cible d’une série d’explosions. Personne n’a été blessé, mais des dégâts importants ont été causés à des maisons et une bombe a été trouvée en dehors d’une place centrale de Gaza, là où un mémorial de l’ancien leader palestinien Yasser Arafat avait été prévu.

À l’époque, un membre d’une émanation locale de l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité des attaques, mais son rôle n’a jamais été confirmé de façon flagrante, justifiant des poursuites et un acte d’accusation, ou tout simplement une exécution. Mais l’idée de provocation germe dans l’esprit des dirigeants du Hamas qui connaissent la prolifération des terroristes du mouvement dans le Sinaï, et leur implication dans divers attentats dans la bande de Gaza. Leur tentative de s’infiltrer pour s’implanter dans Gaza et se substituer au pouvoir du Hamas pose de véritables problèmes de sécurité aux leaders. Sans compter l’attrait que Daesh opère dans les esprits de certains Gazaouis qui trouvent le Hamas trop mou ou trop dépendant d’Israël.

coolamnews

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires