Grâce à l’élection de Jérémy Corbyn, en tant que chef du parti travailliste, l’incitation antisioniste menée par les sociaux-démocrates européens vient de franchir une nouvelle ligne rouge. Corbyn n’est pas uniquement un leader pro-palestinien de plus. Il y a plusieurs années, il a salué les délégations du Hamas et du Hezbollah comme étant “ses amis”, malgré le fait que ces deux organisations font la promotion du génocide des Juifs. Ghazi Hamad, vice-ministre des affaires étrangères du mouvement islamonazi Hamas a fait l’éloge de Corbyn, au début septembre, le décrivant comme “un homme de conscience[1]”.

Depuis la position qu’il occupe, Corbyn appelle ouvertement de tels criminels “mes amis”. Bien d’autres sociaux-démocrates sont des partisans bien plus insidieux des Palestiniens promoteurs de crimes. Une méthode plus “souterraine”, mais classique consiste à attaquer Israël, tout en gardant le silence sur le programme génocidaire du Hamas contre les Juifs et la glorification des meurtriers de civils par l’Autorité Palestinienne et le Président Mahmoud Abbas, chef du Fatah, le deuxième parti palestinien par ordre d’importance.

En 2011, dans une interview de la chaîne commerciale TV2 en Norvège, Jonas Gahr Stoere, qui était alors Ministre des Affaires étrangères norvégien et qui est actuellement le dirigeant du Parti Travailliste, avait démenti avoir parlé directement, plusieurs fois au téléphone,  avec le patron du Hamas, Khaled Mesha’al[2]. Le journaliste menant l’interview avait répliqué que Masha’al, de son côté, confirmait avoir été en contact plusieurs fois avec le Ministre des affaires étrangères. Il expliquait alors que ces contacts avec Mesha’al avaient été initié à la suite d’une requête du Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas.

Le gouvernement norvégien avait aussi assure qu’il n’avait jamais reconnu le Hamas ni établi de relations politiques avec cette entité. L’ambassadeur des Etats-Unis en Norvège, à l’époque, Benson K. Whitney, voyait les choses différemment. Dans une note qu’il a envoyée au Département d’Etat, en 2009, dit-il : “Même s’ils le démentent, il y a des indications claires que ce contact avec le Hamas ne correspondait pas uniquement à un besoin de dialogue tactique, mais qu’il s’agit bien, à un certain niveau, d’un parti-pris favorable aux positions du Hamas[3]

L’actuel gouvernement suédois a été le tout premier gouvernement d’Europe occidentale à reconnaître “l’Etat de Palestine[4]”. Le Premier Ministre Social-Démocrate Stefan Löfven et ses collègues savaient pertinemment qu’ils reconnaissaient et encourageaient des gens qui glorifient activement les meurtriers et que cet “Etat” est constitué de deux entités séparées qui acceptent rarement de communiquer entre eux.

Le Premier Ministre social démocrate Olof Palme a sans doute été l’homme politique suédois prédominant de l’après-guerre. Il a ouvertement exprimé sa haine envers Israël, lorsqu’il y a plusieurs décennies, il a accusé Israël de pratiques “nazies[5]”.

Le Parti Travailliste néerlandais est le second partenaire des Libéraux au sein de l’actuel gouvernement hollandais. Son dirigeant, Diederik Samson est, viscéralement, un incitateur de haine contre Israël[6]. Les positions de ce parti sur les plus grands problèmes politiques est visible sur son suite internet.

Le groupe de réflexion sur les affaires internationales comprend un sous-comité se consacrant au Moyen-Orient. Et, plus particulièrement, le sous-comité tout entier ne se consacre uniquement qu’à un seul sujet : le conflit israélo-palestinien[7]. Tout le reste du Moyen-Orient, en dépit du nombre de meurtres de masse et de toutes les tourmentes régionales, n’existe apparemment pas, ou ne vaudrait pas la peine d’être seulement mentionné. C’est particulièrement étrange si on considère le fait que les Pays-Bas participent activement aux bombardements des fameux Islamonazis de “l’Etat Islamique” en Irak[8].

L’Islande est un petit pays marginal en Europe. Cependant, même dans ce pays relativement sans importance, les socialistes ont réussi à franchir les lignes rouges existantes et à obtenir assez de soutien au sein du conseil municipal de Reykjavik pour voter un boycott des produits israéliens[9].

Exceptés de tels partis des individualités qui se révèlent être des incitateurs antisionistes extrémistes sont aussi actifs parmi les sociaux-démocrates dans d’autres pays.

En octobre 2001, le Ministre israélien du tourisme, Rehavam Ze’evi a été assassiné par des terroristes palestiniens. Le Ministre danois des affaires étrangères, Mogens Lykketoft, qui allait devenir, plus tard, le dirigeant des socialistes danois, a annoncé à la télévision publique qu’il n’y a aucune différence entre cet assassinat de sans-froid et l’élimination ciblée, par Israël, de terroristes sur le point de commettre un attentat[10].

Le chercheur israélien en sciences politiques, Efraïm Karsh remarquait qu’en 2001, lors d’une interview avec le magazine Suomen Kuvalehti, le ministre socialiste des affaires étrangères de Finlande Erkki Tuomioja dénonçait les tentatives d’Israël de protéger ses citoyens contre la guerre terroriste lancée par l’Autorité palestinienne d’Arafat, en septembre 2000. Tuomioja comparait les mesures défensives israéliennes à la persécution nazie des Juifs d’Europe : “Il est quand même choquant que certains instaurent le même genre de politique envers les Palestiniens que celles dont ils ont eux-mêmes été victimes dans les années 1930[11]”.

Franco Cavalli, alors dirigeant parlementaire des Sociaux-Démocrates suisses, a déclaré dans un meeting politique en 2002, où des drapeaux israéliens ont été brûlés, qu’Israël “massacre tout-à-fait délibérément un peuple entier” et entreprend “l’extermination systématique des Palestiniens[12]”.

L’ancien Premier Ministre socialiste grec disparu, Andreas Papandreou, a également accusé Israël de pratiques nazies[13]. Malgré la prédominance dans le monde musulman de candidats à une attribution plus exacte d’un tel comportement, il a choisi de ne pas imputer cette accusation  à qui elle revient.

Parfois, les gens se choquent du fait que je dise que des hommes politiques européens de premier plan, qui aiment tant se faire appeler “progressistes” s’avèrent être des complices directs ou indirects de mouvements criminels notoires. Ce qu’on a pu lire ci-dessus donne de nombreux exemples de ces deux attitudes.

Par Manfred Gerstenfeld

 

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Le Dr. Manfred Gerstenfeld a présidé pendant 12 ans le Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem (2000-2012). Il a publié plus de 20 ouvrages. Plusieurs d’entre eux traitent d’anti-israélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski.

[1] Robert Tait, “Jeremy Corbyn praised by Hamas leaders for his ‘sympathetic’ stance on the Israel-Palestinian conflict,” The Telegraph, 3 September 2015.

[2] Pal T. Jorgensen and Espen Eide, “Store har hatt hemmelige samtaler med Hamas,” TV2, 27 January 2011. [Norwegian])

[3] Ibid.

[4] “Sweden officially recognises state of Palestine,” The Guardian, 30 October 2014.

[5] Per Ahlmark, “Palme’s Legacy 15 Years On,” Project Syndicate, February 2001.

[6] Manfred Gerstenfeld, “Mini-Erdogan Diederik Samsom hitst op tegen Israel,” Dagelijkse Standaard,  15 December 2014. [Dutch]

[7] www.pvda.nl/standpunten/internationaal/Midden-Oosten. [Dutch]

[8] Diederik Samsom, “PvdA steunt militaire bijdrage aan strijd tegen ISIS,” PvdA.nl, 25 September 2014. [Dutch]

[9] Manfred Gerstenfeld, “Iceland’s Anti-Semitism is Not New, It Just Resurfaced,” Israel National News, 20 September 2015.

[10] Herb Keinon, “Danish FM: Ze’evi Murder Same as Targeted Killings,” The Jerusalem Post, 19 October  2001.

[11] Efraim Karsh, “European Misreading of the Israeli-Palestinian Conflict: Finnish Foreign Minister Tuomioja—A Case Study,” Jerusalem Issue Brief, 27, 12 July 2005.

[12] “Israel-Kritik oder Antisemitismus?” Neue Zuercher Zeitung, 26 April 2002. [German]

[13] Moses Altsech (Daniel Perdurant, pseud.), “Anti-Semitism in Contemporary

Greek Society,” Analysis of Current Trends in Anti-Semitism, 7 (Jerusalem: Hebrew

University, 1995), 10.

 

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