Israël aurait surveillé al-Arouri avant son assassinat, a averti le Hezbollah

Selon des rapports provenant du Liban, le Hezbollah aurait prévenu Saleh al-Arouri, chef du Hamas, quelques jours avant son assassinat, indiquant qu’Israël le surveillait de près. Les détails de l’incident, survenu à Beyrouth, restent encore flous quant à la méthode utilisée pour l’assassinat, qu’il s’agisse d’un avion de combat ou d’un drone.

Le journal libanais Al-Akhbar, affilié au Hezbollah, souligne que des radars avaient repéré des avions de combat et des drones au-dessus de Beyrouth et de la banlieue de Dahieh avant l’attaque. Ces engins auraient réussi à pénétrer profondément dans la zone avant d’atteindre la pièce où se trouvaient les membres du Hamas. Les missiles utilisés étaient de petite taille mais transportaient des ogives contenant des substances très mortelles, indiquant une intention ciblée visant les hauts responsables du Hamas.

Les bureaux où s’est déroulée l’attaque auraient été évacués après le 7 octobre, et l’incident marquerait la première utilisation de ces locaux depuis cette date. La réunion visée comprenait la présence d’Arouri, revenu récemment à Beyrouth après un déplacement entre le Qatar et la Turquie.

Suite à l’assassinat, des sources libanaises ont suggéré qu’Israël cherchait à envoyer plusieurs messages. Premièrement, démontrer sa capacité à pénétrer la zone centrale du Hezbollah à Beyrouth. Deuxièmement, exercer une pression maximale pour accélérer les négociations. En toile de fond, le rapport suggère qu’Israël serait frustré par l’absence de résultats significatifs de son opération militaire contre le Hamas à Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait précédemment proféré des menaces à l’égard d’Arouri, soulignant la détermination d’Israël à contrer toute tentative de terrorisme contre ses intérêts. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné l’assassinat, qualifiant cela de « nouveau crime israélien » et exprimant la crainte d’une escalade sophistiquée du conflit au Liban.

Le Hezbollah a réagi fermement, affirmant que l’assassinat d’al-Arouri ne resterait pas impuni. Ils considèrent cet acte comme une évolution dangereuse dans la guerre entre Israël et l’axe de la résistance. Un député du Hezbollah a même déclaré : « Nous répondrons. » En référence aux combats à Gaza, le Hezbollah estime que l’ennemi, incapable de soumettre Gaza après 90 jours, opte désormais pour une politique d’élimination physique des acteurs liés au mouvement al-Aqsa.

Nouvelles révélations sur l’assassinat de Saleh al-Arouri, haut responsable du Hamas

De nouveaux détails concernant l’assassinat de Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, ont émergé grâce à une publication de Ynet mercredi dernier. Selon un responsable de la sécurité libanaise cité par Ynet, Israël aurait lancé six missiles guidés, provoquant quatre explosions. Deux de ces missiles auraient détruit deux étages, atteignant directement la salle de réunion du Hamas. Chacun de ces missiles aurait pesé 100 kilogrammes.

 

Contrairement aux informations antérieures des médias arabes suggérant l’utilisation d’un drone, le responsable de la sécurité libanaise affirme que l’assassinat d’Arouri aurait été perpétré par un avion de combat israélien. Les débris de missiles trouvés par l’armée libanaise correspondraient à des projectiles utilisés précédemment par Israël dans le sud du Liban.

L’attaque, considérée comme la première du genre à Beyrouth depuis le début du conflit, aurait visé les bureaux du Hamas dans une zone sous l’influence du Hezbollah. Outre Arouri, six autres membres du Hamas, dont certains de haut rang, ont été tués lors de cette attaque attribuée à Israël.

Cette frappe de missile, a été une opération chirurgicale à deux égards. Premièrement, la munition choisie pour faire exploser le bureau du Hamas mardi, alors que la nuit tombait sur la côte méditerranéenne de Beyrouth, était techniquement précise.

« Le missile guidé de petit diamètre lancé par le drone a été conçu pour de telles missions, pour tuer la cible sans causer beaucoup de dégâts environnants. Dans ce cas, il a fait exploser une pièce sans endommager le reste du bâtiment à plusieurs étages », explique le communiqué. Journal britannique « The Times ».

Le journal ajoute : « Le deuxième aspect est le moment de l’attaque. C’était le coucher du soleil, ce qui a masqué la vue du drone alors qu’il avançait depuis la côte libanaise au-dessus de la mer. Le trafic intense a également étouffé le bruit du drone et des deux avions de combat ont  apporté un soutien au  drone en temps réel.

Saleh al-Arouri, âgé de 57 ans, aurait été le bras droit d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et responsable des activités militaires de l’organisation en Cisjordanie. Il aurait joué un rôle clé dans des opérations, dont l’enlèvement et le meurtre des trois adolescents en 2014, déclenchant l’opération Bordure protectrice à Gaza. Sa maison avait été démolie par Israël en représailles.

Il y a deux mois, les Forces de Défense Israéliennes (FDI) ont également démoli la maison d’Arouri, la qualifiant d’« installation militaire ». Une pancarte avec un drapeau mi-Hamas, mi-ISIS et l’inscription « Hamas = ISIS » en arabe avait été placée sur les ruines. Initialement utilisée par les forces de sécurité, la maison a été fermée et démolie sur ordre du commandant du commandement central, Yoav Mordechai.

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