L’ancien dirigeant argentin Menem affirme au Tribunal que son fils a été tué par le Hezbollah
BUENOS AIRES, Argentine (AP) —
L’ancien Président d’Argentine, Carlos Menem a déclaré, vendredi, qu’il est persuadé que son fils a été tué par le groupe terroriste Hezbollah, basé au Liban, que les Procureurs accusent aussi d’avoir commis deux attentats à la bombe et au camion-piégé à Buenos Aires, dans les années 1990.
Témoignant devant un Juge qui supervise l’enquête sur la mort de son fils, il y a 21 ans, Menem a déclaré que le Ministre des Affaires étrangères de l’époque, Guido Di Tella, lui avait confié avoir entendu, par l’entremise d’ambassades étrangères, parler de l’implication probable du Hezbollah.
Mais Menem, qui a été président entre 1989 et 1999 et qui est, à présent, Sénateur, n’est pas entré dans les détails ni n’a réellement apporté de preuve de ce qu’il avance.
Les procureurs argentins accusent le Hezbollah et l’Iran d’être responsables de l’attentat à la bombe contre l’ambassade d’Israël à Buenos-Aires en 1992 et de l’attentat à la bombe contre le Centre Communautaire caritatif juif de l’AMIA, en 1994, qui a tué 85 personnes au cours de la pire attaque terroriste contre la nation argentine.
Ces deux attentats à la bombe sont survenus alors que Menem était Président de l’Argentine, pays qui a la plus vaste population juive de tous les pays d’Amérique Latine.
Beaucoup d’Argentins pensent que ces attentats ont été déclenchés par la décision de Menem de renforcer les relations du pays avec les Etats-Unis, tout en retirant son soutien aux ambitions de l’Iran de développer sa technologie nucléaire.
13 mai 2016 7:20 PM EDT
Adaptation : Marc Brzustowski.