L’armée de l’air syrienne a abattu un drone américain qui survolait la région de Lattaquié dans le nord-ouest du pays, a affirmé hier l’agence de presse officielle syrienne Sana.

Ce serait la première fois que Damas frappe un appareil américain dans son espace aérien depuis qu’une coalition internationale dirigée par les États-Unis a débuté une campagne de frappes contre l’État islamique (EI) dans le pays en septembre 2014. A l’heure de mettre sous presse, les Etats-Unis ont « perdu le contact » avec un de leurs drones en Syrie, selon une source militaire américaine, qui n’a pas confirmé que l’appareil a été abattu par l’aviation syrienne.

La Syrie, qui ne participe pas aux frappes de la coalition, n’avait jusqu’ici engagé aucune action contre les appareils de la coalition circulant dans son espace aérien. Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem avait indiqué l’an passé que Washington s’était engagé à ce que les frappes ne visent pas l’armée syrienne. Les jihadistes de l’EI sont quasi absents de la province de Lattaquié, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Mais des combattants du Front al-Nosra sont actifs dans cette région côtière, qui abrite le village d’origine de la famille du président Bachar el-Assad et est une place forte de la communauté alaouite, la confession du chef de l’État.

Massacre au gaz de chlore

Par ailleurs, six membres d’une même famille, dont trois enfants, ont été tués dans une supposée attaque au gaz menée par les forces du régime dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté hier l’OSDH. Amnesty International a dénoncé dans un communiqué un « crime de guerre » du régime en faisant aussi état de six morts et d’une centaine de personnes, en majorité des civils, « exposées à des degrés toxiques de chlore » après deux attaques menées lundi par des hélicoptères.

De l’autre côté de la frontière, l’offensive des forces irakiennes pour reprendre Tikrit à l’EI a été suspendue en raison de la multitude d’engins explosifs disséminés par les jihadistes assiégés dans cette ville-clé du nord du pays. « Ils ont posé des bombes partout, dans les rues et les bâtiments, sous les ponts.

C’est à cause de cela que nos forces ont été stoppées », a expliqué hier Jawad al-Etlebawi, porte-parole de la milice chiite Assaïb ahl el-haq qui participe activement à l’opération. « La bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », a ajouté le porte-parole. « Nous avons besoin de forces formées à la guerre en zone urbaine pour mener l’assaut » contre cette ville conquise par l’EI en juin 2014.

AFP/OLJ

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