La France accuse le gouverneur de la Banque du Liban d’un énorme détournement des fonds de son pays

En début de semaine, les autorités françaises ont accusé le gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riyad Salameh, de détourner des fonds et de tenter de les dissimuler.

La justice française a accusé l’Ukrainienne Anna Kozkova, proche du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riyad Salameh, d’avoir participé à des transactions financières complexes qui ont permis à Salamee de cacher l’argent provenant de détournements à la Banque centrale du Liban. Liban.

L’an dernier, les autorités libanaises avaient ouvert une enquête contre lui, à la demande du parquet suisse, dans le cadre d’enquêtes selon lesquelles lui et son frère Raja Salama auraient passé en contrebande des sommes dépassant les 300 millions de dollars.

Une manifestation dénonçant le rôle du gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salamé, en octobre, à Tyr. AZIZ TAHER/REUTERS

Malgré les plaintes contre Salameh, il occupe toujours le poste qu’il occupe depuis 1993, faisant de lui l’un des plus anciens gouverneurs de banque centrale au monde.

Selon les plaignants, « le patrimoine global » de Riad Salamé « dépasserait aujourd’hui les 2 milliards de dollars ». « Ses avoirs identifiés au Luxembourg atteignaient 94 millions de dollars en 2018 », indique la plainte, qui s’appuie notamment sur les révélations du site libanais Daraj.com et les investigations de l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).

Riad Salamé conteste ces chiffres. Selon « Le Monde », il explique que « ses avoirs personnels s’élevaient à 23 millions de dollars (19 millions d’euros) » lorsqu’il a pris ses fonctions en 1993 et que « la croissance de son patrimoine, depuis, résulte d’investissements qui ne contreviennent pas aux obligations liées à ses fonctions ». Son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, a estimé qu’il s’agissait « principalement d’une opération de communication, voire d’une opération politique », dénonçant des « outrances qui démontrent la manipulation ».

Il est à noter que le Liban connaît une crise économique suffocante en raison de la corruption endémique au niveau politique, menée par la milice « Hezbollah » soutenue par l’Iran. ( Crédit : Aldurar al-Shamia)

Il y a déjà deux ans, le site Netziv.net publiait les détails des soupçons contre le gouverneur de la Banque libanaise pour un énorme vol de fonds publics. Et au Liban comme au Liban ça ne dérangeait personne.

JForum avec www.lesechos.fr

 

 

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