Crise Humanitaire à Gaza : Les Nations Unies Mettent en Garde contre l’Expulsion des Palestiniens vers l’Égypte

Alors que la guerre persiste dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, une crise humanitaire émerge, accompagnée de craintes croissantes quant à une possible expulsion massive des Palestiniens vers l’Égypte. Près de 85 % de la population de Gaza a été contrainte de quitter son domicile, mettant en lumière l’urgence de la situation.

Les autorités israéliennes ont ordonné aux civils de se rendre à l’extrême sud de la bande de Gaza, provoquant une surpopulation massive à Rafah, ville frontalière avec l’Égypte. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé ses préoccupations au Qatar quant à « une pression croissante en faveur d’un exode massif vers l’Égypte ».

Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a accusé Israël de faciliter une expulsion massive, soulignant dans un article du Los Angeles Times l’aggravation de la crise humanitaire à Gaza. Lazzarini a averti que les développements observés indiquent des tentatives de transfert des Palestiniens vers l’Égypte.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré à Genève que « cette évacuation de population ne doit pas être favorisée, encouragée ou imposée ». L’Égypte, la Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont déjà mis en garde contre de telles tentatives, bien qu’Israël et les États-Unis aient exclu cette idée.

Des membres du gouvernement israélien ont publiquement soutenu l’hypothèse d’un départ des Palestiniens de la bande de Gaza. Le mois dernier, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a salué « la migration volontaire des Arabes de Gaza vers les pays du monde ». La ministre israélienne des renseignements, Gila Gamliel, a appelé à « encourager la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza en dehors de la bande de Gaza, pour des raisons humanitaires ».

Cependant, l’expulsion de civils est interdite par les Conventions de Genève et constitue un crime de guerre selon le Statut de la Cour pénale internationale. Sheila Paylan, avocate spécialisée dans les droits de l’homme et ancienne conseillère de l’ONU, souligne que rendre les conditions de vie impossibles aux gens peut être considéré comme une expulsion forcée.

Mahmoud Abbas a averti contre une « deuxième Nakba », faisant référence à l’exode massif de Palestiniens en 1948 lors de la création d’Israël. Les dirigeants internationaux appellent à la protection des civils et à la résolution pacifique du conflit.

En réponse aux préoccupations, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a rejeté l’idée d’expulser les Palestiniens de Gaza, affirmant qu’ils devraient pouvoir rester chez eux pendant que le conflit se poursuit. La situation actuelle soulève des questions complexes liées au droit international et appelle à une action urgente pour protéger les civils et rechercher une solution pacifique.

Si Israël envisage l’établissement d’une zone tampon au nord de Gaza, il est probable que cette zone soit évacuée de ses résidents actuels pour garantir la sécurité des soldats de Tsahal qui y seront déployés. Bien que la taille exacte de cette zone ne soit pas encore déterminée, il est possible que les habitants du nord ne soient plus autorisés à y retourner, les obligeant ainsi à être accueillis dans un pays arabe.

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Ratfucker

Ils ont une occasion unique d’échapper à leur « prison à ciel ouvert ».

Asher Cohen

J’ai été impressionné par le déplacement massif des gazaouis vers le sud de la bande de Gaza, donc nous pouvons maintenant nous attendre à un nouveau déplacement massif vers l’Egypte. C’est maîtrement joué.A cela s’ajoute la carte, présentée par Blinken lors de sa tournée des capitales arabes, répartissant les gazaouis dans les pays environnants Israel, à raison de 250.000 à 500.000 gazaouis par pays. Rappelons que depuis le début de l’offensive terrestre, Narkis chante devant les soldats « nous allons retourner au Goush Katif ». On peut penser qu’avec la présence de l’Extrême-Droite dans le cabinet de guerre, le déplacement de populations va se poursuivre au-delà de Gaza.