Israël et la Jordanie plus que jamais sous la menace de Daesh©

Les revers de l’État islamique sur champ de bataille en Syrie ont augmenté les risques d’une attaque par le groupe terroriste ou ses alliés qui pèse sur Israël et la Jordanie, ont averti divers intervenants de haut rangs et en particulier Gadi Eizenkot, le lieutenant général en chef de l’état-major des Forces de défense israéliennes lundi, dans une allocution à la conférence annuelle de l’Institut d’études sur la sécurité internationale à Tel Aviv.

Bien que concentré sur ses fiefs syriens et irakiens les consolider, l’État islamique a ces derniers mois intensifié ses attaques à l’étranger et proféré des menaces publiques d’inclure Israël parmi ses objectifs.

Eizenkot a déclaré que grâce à l’intervention de la la Russie l’an dernier pour aider le président syrien Bachar Assad, l’avance de l’État islamique avait été en grande partie arrêtée.

A l’ exception de la frontière syrienne sud avec Israël et la Jordanie a dit Eizenkot.

« Les succès contre Daesh augmente la probabilité, à mes yeux, que nous allons les voir tourner leurs fusils à la fois contre nous et contre les Jordaniens », a-t-il prévenu.

L’État islamique lui-même n’a pas une forte présence dans la région de la frontière sud-ouest de la Syrie, mais la Brigade des Martyrs Yarmouk, fortement présente dans la région est considérée par ses adversaires comme étant liée à l’Etat islamique.

Les Brigades des Martyrs d’Yarmouk ont combattu les forces insurgées rivales d’Al-Qaida le rejeton Syrien du Front al Nusra et Ahrar al-Sham pour le contrôle du territoire sur le plateau du Golan et à proximité de la frontière nord avec la Jordanie.

« Dans leur stratégie, il y a une certaine logique dans la connexion d’Israël avec la Jordanie, » a pointé Eizenkot, et dans la zone frontalière « , ils ne font pas la même expérience que l’organisation et d’autres groupes djihadistes mondiaux connaissent à l’intérieur de la Syrie. »

Un communiqué de l’enregistrement de la voix sur les médias sociaux, il y a trois semaines, et attribué au chef d’Etat islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi a averti qu’Israël était une cible.

La Jordanie, l’un des deux pays arabes à avoir signé des traités de paix avec Israël, a largement résisté à la tourmente qui secoue une grande partie du Moyen-Orient au cours des cinq dernières années, mais le pays a absorbé un grand afflux de réfugiés en provenance de Syrie et d’Irak, ravagés par État islamique.

La Jordanie a l’appui militaire discret des États-Unis et d’Israël, une coopération dont les parties discutent rarement publiquement.

Israël s’est tenu à l’écart du conflit de ces cinq ans de guerre civile syrienne, même si l’état hébreu a mené un certain nombre de frappes ciblées pour empêcher le transfert des armes de pointe du régime Assad au Hezbollah au Liban.

Le Hezbollah reste une menace majeure et va bénéficier d’un soutien renforcé de son patron iranien, grâce à la levée des sanctions internationales contre l’Iran, a déclaré Eizenkot.

Mais Eizenkot a également décrit le Hezbollah comme ayant la prudence d’ouvrir un nouveau front avec Israël, tout en notant que le groupe terroriste chiite avait acquis une expérience dans le  combat en venant en renfort des forces gouvernementales syriennes contre les rebelles islamistes sunnites et a également subi de lourdes pertes.

Quelques 1 300 combattants du Hezbollah avaient été tués et près de 5.000 autres blessés en Syrie, sur une force de combat régulier de 20,000 et une force réserviste de 20.000 à 25.000, Eizenkot dit.

Le Hezbollah ne publie pas généralement des détails sur ses victimes, et dit qu’il est prêt à se battre à nouveau contre Israël.

« Je pense que, malgré les fanfaronnades que nous entendons dans les discours hebdomadaires, le Hezbollah est conscient de la pénétration des renseignements israéliens dans l’organisation,  et des capacité et de la puissance israélienne », a déclaré Eizenkot.

En ce qui concerne la vague actuelle d’attaques  palestiniennes, Eizenkot a déclaré: « Il y a eu 101 attaques  ces trois derniers mois et on n’a pas eu d’avertissement préalable sur ces attaques.

Quand je commandais la brigade de Judée et de Samarie  il y a une décennie, ce qui nous a aidés était la prévention basée sur les renseignements.

Le phénomène de la guerre des couteaux a nié ce qui était l’élément le plus efficace dans la lutte contre le terrorisme à savoir de pouvoir les prévenir Maintenant, on ne les voit pas arriver.

Aujourd’hui, les attaques se produisent quand un terroriste tire un couteau et court vers une cible. Dans certains cas nous avons mis un peu de temps à réagir et nous l’avons payé très cher. Pourtant, notre devoir en tant qu’armée israélienne est de fournir une protection et un sentiment de sécurité à la population « .

INSS ANNUAL CONFERENCE – JFORUM