Israël et Jérusalem triste sans ses touristes

Après six semaines de conflit entre Israël et le Hamas, la vieille ville de Jérusalem, autrefois animée par le va-et-vient des touristes, est aujourd’hui déserte, plongée dans une tension quasi permanente. La guerre a laissé des cicatrices profondes dans cette mosaïque culturelle et religieuse, transformant des lieux autrefois vibrants en scènes de silence oppressant.

La basilique Sainte-Anne, habituellement fréquentée par 3 000 visiteurs par jour, semble maintenant être un havre de paix, mais le calme qui y règne est le résultat de la guerre qui a vidé les rues. Joséphine, une ancienne habitante de Jérusalem, témoigne de l’évolution de la ville au fil du temps. « J’ai vécu ici pendant dix ans, raconte-t-elle. J’ai traversé la première et la deuxième Intifada. Mes pieds connaissent par cœur le chemin. Aujourd’hui, les visages sont fermés, parler aux gens est anxiogène. Les gens ont peur de ce qui peut arriver ensuite. »

Dans la vieille ville, la via Dolorosa, célèbre pour les quatorze stations du chemin de croix, présente un tableau déchirant. Les commerces, généralement animés, sont maintenant fermés ou désertés par les clients. Hassan, propriétaire d’un magasin de souvenirs et d’antiquités, confie sa tristesse : « C’est ma ville, elle est différente de toutes les autres villes du monde parce que chacune de ces pierres a une histoire. Elle est triste, très triste ma ville. Et moi aussi je suis triste. »

La situation économique devient de plus en plus préoccupante pour les commerçants. Certains, comme Taïssir, ont été contraints de fermer leurs établissements en raison du manque d’affluence. « À qui j’ouvrirais ?, demande-t-il. C’est vide.

La présence policière est devenue plus fréquente dans les rues, symbolisant la nécessité de maintenir l’ordre dans une ville marquée par la guerre. La tristesse et la désolation semblent être les nouveaux résidents de Jérusalem, en attente d’une lueur d’espoir dans cette période sombre de son histoire.

La guerre à Gaza, qui a débuté le 7 octobre 2023, a eu un impact dévastateur sur le tourisme en Israël. En octobre, le nombre de touristes en Israël a chuté de 76 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Les principaux facteurs de cette chute sont les annulations de vols et de voyages, ainsi que la perception d’une insécurité accrue en Israël. Les agences de voyage et les hôtels israéliens ont été contraints de licencier des employés et de réduire leurs activités.

Le gouvernement israélien a pris des mesures pour tenter de relancer le tourisme, notamment en lançant des campagnes de promotion et en réduisant les taxes sur les voyages. Cependant, il faudra du temps pour que le secteur du tourisme se rétablisse complètement.

Pour tous les Juifs du monde, cette période est vécue comme un deuil par ceux qui ressentent la douleur et la peine des endeuillés et des familles des otages. Personne n’a le goût de la fête, nous attendons tous la libération des otages et la fin de la guerre.

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