Guerre Israël-Hamas: comment Inbar Lieberman est parvenue à sauver son kibboutz

Inbar Lieberman, tout juste 26 ans, a sauvé le kibboutz entier de Nir Am, lors de l’attaque du Hamas contre Israël, samedi 7 octobre. Grâce à son intuition et à son audace. Elle est aujourd’hui célébrée comme une héroïne nationale en Israël.

Inbar Lieberman, 26 ans, est la responsable de la sécurité du kibboutz Nir Am.Inbar Lieberman, 26 ans, est la responsable de la sécurité du kibboutz Nir Am. | CAPTURE D’ÉCRAN FACEBOOK INBAR LIEBERMAN

Elle a fêté son anniversaire mardi 10 octobre. Mais Inbar Lierberman, tout juste 26 ans, est célébrée dans tout Israël pour bien autre chose ! Grâce à son intuition et à son audace, elle est parvenue à sauver le kibboutz Nir Am, proche de la frontière de la bande de Gaza, lors de l’attaque du Hamas contre Israël, samedi 7 octobre.

En charge de la sécurité de son kibboutz, la jeune femme entend des explosions tôt samedi matin. Mais ces bruits lui mettent la puce à l’oreille : ils ne ressemblent pas aux habituelles attaques à la roquette contre le kibboutz, situé à deux pas de la bande de Gaza. Très vite, la jeune femme se précipite pour ouvrir l’armurerie et équiper en armes les douze membres que compte l’équipe de sécurité.

« L’une des premières à comprendre ce qui se passait »

« Elle a été l’une des premières dans tout le pays à comprendre ce qui se passait. Elle a couru comme une folle de maison en maison pour donner l’alerte », témoigne auprès du Times of Israel, son oncle Ami Rabin, ancien coordinateur de la sécurité de Nir Am. C’est sa nièce, qui a servi plusieurs années dans une unité combattante de Tsahal (l’armée israélienne), qui lui a succédé à ce poste en décembre 2022.

Après avoir rassemblé toutes les femmes et les enfants pour les mettre en sécurité, elle monte la garde avec les autres résidents du groupe de surveillance. Ils parviennent à surprendre deux terroristes du Hamas, qui tentaient de pénétrer dans un élevage de poulets situé près du kibboutz.

L’action plutôt que l’attente

Surtout, Inbar Lieberman a l’intuition que cette attaque est hors-norme. Alors que les consignes sont de se mettre en position d’attente avant l’arrivée de renfort, la jeune femme choisit de tendre des embuscades aux assaillants. « Inbar a pris la décision de ne pas attendre et d’abandonner le plan opérationnel. Et le fait qu’ils l’aient fait tôt a permis d’éviter des dizaines de victimes », estime Ilit Paz, coordinateur culturel de Nir Am, auprès du média Israel Hayom.

S’en suivent entre trois et quatre heures d’affrontements autour du kibboutz, transformé en forteresse. Une vingtaine de terroristes sont tués, dont cinq par Lierberman elle-même, selon les différents récits de plusieurs médias.

« Elle a sauvé des dizaines de vie »

L’héroïne a été reçue, mardi 10 octobre, le jour de son 26e anniversaire, par le maire de Tel Aviv. « Son histoire publiée partout ne laisse personne indifférent. Avec sang-froid, avec courage, elle a sauvé des dizaines de vies, a souligné Ron Huldai, dans une publication Facebook. Grâce à elle, le kibboutz Nir Am a été sauvé. »

Sur les réseaux sociaux, les messages se multiplient pour rendre hommage à Inbar Lierberman : « Quand tout sera terminé, cette femme recevra le Prix Israël. L’histoire de son héroïsme est une histoire qui restera dans la tradition israélienne pendant des générations. Inbar est la raison pour laquelle il existe un kibboutz dans toute la zone environnante qui reste indemne : Nir Am. »

D’autres actes de courage

Tandis que les terroristes du Hamas parcouraient sauvagement le sud d’Israël, massacrant plus de 1 300 personnes et manifestant le pire que l’humanité puisse offrir, les hommes et les femmes israéliens ont accompli d’innombrables actes de courage.

Pour certains, c’était leur dernier acte. L’ambulancier du kibboutz Be’eri, âgé de 22 ans, a insisté pour rester et aider les blessés, puis s’est caché pendant six heures dans la kitchenette de la clinique, tenant un couteau, attendant (comme tant d’autres) une aide qui n’est jamais venue. Alors que les terroristes se rapprochaient, elle a envoyé ses derniers mots à sa sœur : « Je t’aime ».

Ou encore les anciens, d’anciens officiers de Tsahal, aujourd’hui grands-pères et arrière-grands-pères, qui se sont précipités vers le sud pour engager l’ennemi, tuant des dizaines de personnes.

Sans aucun doute, de nombreux autres actes de bravoure sont restés invisibles et méconnus.

JForum avec Ouest-France et jns

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