« Il peut courir et se cacher, mais nous l’aurons », a déclaré Netanyahu.
Selon des sources israéliennes, l’opération militaire israélienne contre le Hamas se concentre désormais sur la capture ou l’assassinat de la personne la plus recherchée à Gaza, le chef du Hamas Yahya Sinwar, comme le rapporte le site d’information « Axios ».
Après plus de deux mois d’attaques contre les positions de l’organisation terroriste, les responsables israéliens estiment que l’élimination de Sinwar et de ses associés accélérera l’effondrement militaire du Hamas et la fin de la guerre qui a commencé depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre.
Comme on le sait, au cours de la semaine dernière, Tsahal a étendu ses opérations terrestres à la ville de Khan Yunis, dans le sud de Gaza, tout en poursuivant ses attaques sur plusieurs zones du nord de Gaza, ce qui a conduit à l’effondrement militaire de l’organisation d’hommes palestiniens se rendant aux soldats de Tsahal dans le nord de Gaza. Les responsables de Tsahal ont affirmé que certains de ces hommes étaient des militants du Hamas, tandis que d’autres étaient des civils.
L’explication selon les renseignements israéliens est que Sinwar a fui Gaza au début de la guerre et s’est caché dans les tunnels du Hamas sous la ville de Khan Yunis, dans le sud du pays. Le Premier ministre Netanyahu a déclaré que l’armée israélienne avait encerclé la maison de Sinwar à Khan Yunis mais que le chef du Hamas n’était pas là.
« Il peut courir et se cacher, mais nous l’aurons », a déclaré Netanyahu. L’opération à Khan Yunis vise aussi à capturer Sinwar – mort ou vif.
Selon des sources israéliennes, le chef du Hamas Yahya Sinwar est celui qui a planifié l’attaque meurtrière du 7 octobre avec un petit groupe d’associés, dont Muhammad Daif, qui est le commandant de l’armée. branche militaire du Hamas, et Marwan Issa, adjoint de Daif.
«Yahya Sinwar est le visage du mal», a déclaré le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de Tsahal, qui le voit comme «le cerveau derrière tout cela, tout comme Ben Laden en son temps», rapporte le Daily Mail. Celui, qui est considéré comme un «mort en sursis» par Israël, n’est pas apparu en public depuis les attaques d’octobre. Selon Michael Kobi, ancien membre des services secrets israéliens, le leader du Hamas vient donc d’accomplir la mission de sa vie : «il ne se rendra pas, il restera à Gaza» pour mourir en martyr.
« le boucher de Khan Younès »
Yahya Sinwar est né en 1962 au sud de la bande de Gaza. Il s’est rapidement fait remarquer pour ses idées radicales en matière d’application de la religion. «Il avait dit qu’il planifiait un grand massacre de juifs, conformément à la charte du Hamas. Il considère donc ce qu’il a fait comme une réussite. Nous aurions dû l’éliminer depuis longtemps», concède l’ancien du Shin Bet.
Son premier rôle au sein du Hamas était d’éliminer ses adversaires politiques. A 25 ans, il dirige ainsi l’Organisation du jihad et de la prédication, l’unité de renseignement du Hamas qui punit les «collaborateurs», ces Palestiniens châtiés pour intelligence avec l’ennemi israélien.
C’est d’ailleurs pour ce motif qu’il a été arrêté en 1989 par les Israéliens après avoir tué quatre Palestiniens accusés d’être des collaborateurs de l’Etat hébreu. Il a passé vingt-trois années derrière les barreaux en Israël où il s’imposera comme un puissant leader politique, avant d’organiser sa propre libération. En 2011, 1.000 prisonniers palestiniens ont été échangés, dont Yahya Sinwar, contre un soldat franco-israélien, Ghilad Salit.
Les médias israéliens et les personnes qui l’ont rencontré décrivent un homme cruel. «À Gaza, ils l’ont surnommé «le boucher de Khan Younès». C’était un homme intelligent, vif et charismatique. Mais il n’avait pas de sentiment. Il parlait avec froideur, indifférence. Rien ne le touchait», a expliqué à franceinfo Michael Kobi qui a mené des interrogatoires de Yahya Sinwar.
En témoigne un extrait de ces interrogatoires publiés par les médias, dans lequel il raconte avoir enlevé un «traître» avant de le tuer : «Nous l’avons amené au cimetière de Khan Younès (…), je l’ai mis dans une tombe et je l’ai étranglé avec un keffieh (…). J’étais sûr qu’il savait qu’il méritait de mourir».
Yahya Sinwar a été élu en février 2017 à la tête du Hamas dans la bande de Gaza. Il figure parmi les partisans d’une ligne dure. Son rôle : faire le lien entre le bureau politique et la branche armée de l’organisation. Son objectif: lever le blocus sur Gaza, et la destruction d’Israël. Il est activement recherché par Israël et placé sur la liste américaine des «terroristes internationaux».
JForum.fr avec Maariv et CNEWS
 |
 |
