L’Egypte a coupé l’herbe sous le pied du gouvernement Erdogan Un éditorial qui semble donner la tonalité des accusations réciproques, dans le camp musulman, de « collaboration » avec l’ennemi (sioniste), sachant démontrant à l’autre que tout le monde, peu ou prou, aurait partagé la dernière cuillère avec le « diable » (Juif)… C’est une autre façon d’évaluer les « rapprochements » avec Israël : non pas en disant du bien de ses miracles économiques ou énergétiques, mais en disant du mal de ceux qui vous blâment pour cette raison, alors que tout le monde sait qu’ils auraient autrefois, fait pire… (Plus « collabo » que moi tu meurs! Un vrai panier de crabes). Derrière cette fierté plus ou moins mal placée, les états se livrent à une concurrence sans merci, probable facteur de guerres ultérieures ou parallèles, au lieu d’un développement harmonieux du réseau multisources et multi-directionnel…
Bureau d’actualités -L’éditorialiste Mohammed Salah souligne que l’Egypte a coupé l’herbe sous le pied du gouvernement Erdogan, qui cherche à s’affirmer, de façon monopolistique, comme le centre régional de la maîtrise et de la distribution des énergies, et que c’est un spectacle amusant de voir les médias qataris et turcs fustiger l’alignement et la coopération de l’Egypte avec Israël, alors qu’eux-mêmes ont rarement manqué une occasion de collaborer avec l’Etat Juif.
Salah, éditorialiste au journal Al-Hayat a écrit : « L’Egypte tire le tapis sous (coupe l’herbe sous) les pieds de la Turquie, qui aspirait à devenir l’unique centre régional de redistribution de l’énergie ». « Il est amusant de voir que les différentes tribunes et chaînes des médias des Frères Musulmans, à Doha et Ankara ont fustigé l’Egypte et les compagnies égyptiennes d’avoir signé un contrat pour le transport et liquéfaction du gaz israélien sur deux sites de liquéfaction, dans les villes d’Edko et Damietta, dans le Delta du Nil, avant d’être transféré et venu en Europe.
L’auteur souligne que les chiffres officiels confirment que le volume des échanges commerciaux entre Ankara et Jérusalem (Tel Aviv dans le texte, qui ne reconnaît pas officiellement le geste récent de Trump), au moment où Recep Tayyip Erdogan a pris le pouvoir en 2002, s’élevait à 1, 4 milliard de dollars et qu’il a augmenté en 014 jusqu’à 5, 8 milliards, puis a encore dépassé ce pourcentage avec l’expansion des domaines de coopération et la ruée turque vers Israël!
Le rédacteur de l’article poursuit : « Le Qatar est en mesure de faire référence à ce qui est écrit dans le livre : « Le Qatar et Israël – le dossier des relations secrètes », écrit par le Ministre Plénipotentiaire du Ministère des Affaires étrangères Sami Reville, qui a travaillé, entre 1996 à 1997 comme directeur du Bureau des intérêts qataris à Doha, qui traite du statut du Qatar, ainsi que des efforts de Doha pour inviter plusieurs pays arabes à établie des relations avec Israël, sous différentes couvertures et noms de sociétés commerciales secrètes ou de succursales publiques.
L’écrivain égyptien met l’accent sur le fait que toute réalisation égyptienne produit un grand choc chez les Frères Musulmans et les pays des partisans qui les hébergent. Ce mouvement métamorphose l’Egypte en centre régional de transformation et de livraison de l’énergie et cela ne peut que les attrister et fortifier la croyance que l’Egypte a bel et bien réussi à survivre à la mainmise des Frères Musulmans sur son gouvernement et à se débarrasser de tous ses effets indésirables.
Mais, le plus important sur de point, c’est que la question de savoir si et comment l’Egypte passe accord avec Israël, n’est qu’un prétexte. Il s’agit de dénoncer un Etat qui se lance dans la coopération commerciale avec Israël et développe d’autres services fournis à l’Etat hébreu, s’il obtient des résultats et des bénéfices qui sont, pour lui, salutaires et qui dépassent ceux des états qui le critiquent. Cette coopération économique est, de loin, préférable à la quête de destruction des collectivités entourant l’Etat Hébreu et elle participe à un développement et à un rayonnement mutuellement bénéficiaire, ce qui dérange fortement la ligne idéologique des Frères Musulmans au pouvoir au Qatar et en Turquie…
A.H
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