LE GÉNÉRALISSIME FRANCO A-T-IL VÉRITABLEMENT SAUVE DES VIES JUIVES DURANT LA Seconde Guerre mondiale ???

En tout premier lieu il convient de retracer un historique raccourci sur la présence juive en Espagne.

Nous ne disposons en réalité d’aucun document historique officiel pouvant permettre de fixer de manière précise l’année où une colonie juive se serait installée sur le sol de la péninsule ibérique cependant, il est probable que de même que la société juive a éclaté lors d’un premier exil en -622 lors de l’invasion de Salmanazar ou lors de l’invasion de la Terre juive par Nabuchodonosor trente-six ans plus tard en -586, des Juifs déportés en Asie (Extrême-Orient, Asie Centrale et Asie Mineure) ont pu pénétrer et s’implanter en Russie du Sud ou autour de la Mer Caspienne et, peut-être, de là, déborder vers le Sud ou vers l’Ouest en s’exilant vers l’Egypte, la Cyrénaïque et toute l’Afrique du Nord et en allant vers Rome et de là l’Europe et l’Espagne et le Portugal.

Un indice nous est fourni de par la généalogie de celui qui fut roi d’Aragon… En effet, il semblerait qu’un exilarque de Babylone ou, tout au moins l’un de ses descendants soit arrivé en Espagne à une époque relativement tardive soit vers le XIIème ou XIIIème siècle car, on retrouve dans la généalogie du roi espagnol Ferdinand II d’Aragon (1452-1516)  qu’il est le fils d’une juive espagnole du nom de Jeanne Enriquez (1425-1468) elle-même fille de Fadrique Enriquez et, en remontant son arbre généalogique,on croise des noms à consonnance juive.  Jusqu’à trouver celui de cette jeune-fille : Yonati bat Guedaliya descendante des exilarques de Babylonie. (consulter l’arbre généalogique ci-joint…..!!!! Et, tous ces patronymes très espagnols ne sont autres que des noms de familles juives : tous les noms se terminant par –ez comme fernandez ou hernandez, ou les noms de villes comme Mendoza, Murcia, Toledo, Cordoba, Soria etc… sont aussi des patronymes juifs ainsi que par exemple Franco, Castro, Funès etc…

Celui qui allait recevoir des titres pompeux tels que EL CAUDILLO (le CHEF) ou EL GENERALISSIMO (le Généralissime) savait que son nom de famille était de consonance juive mais, alors qu’il « faisait ses classes » dans l’armée espagnole au Maroc espagnol à Melilla et à Ceuta, il eut l’occasion de se retrouver au milieu de Juifs dits Sefarades. Très imbus de leur « noblesse » les Espagnols ne considéraient pas ces autres ressortissants comme différents et les Juifs espagnols ont été délibérément désignés sous l’appellation  « séfarades » ou Espagnols, au contraire des Juifs provenant d’Europe septentrionale ou orientale  en les distinguant des autres par l’appellation d’Ashkénazes lesquels pâtissaient de clichés antisémites tels que nous les connaissons : avares, usuriers etc… au contraire des premiers.

En réalité, certains juifs ont continué à vivre en Espagne en affichant leur nouveau catholicisme et en occultant souvent la conservation de pratiques juives (marranos ou conversos) malgré l’existence d’arrêts ou d’interdits officiels émanant du Tribunal de l’Inquisition et , au milieu du XVème siècle, ratifiés par la reine Isabelle la Catholique.

 En revanche, au Maroc espagnol la pratique juive était discrète mais elle existait. Il y avait en ce temps-là, un modus vivendi selon lequel les Séfarades étaient tolérés mais n’avaient officiellement pas de nationalité et c’est celui qui précéda Franco, le dictateur Jose Antonio Primo de Rivera en 1924 proposa aux Séfarades d’obtenir la nationalité espagnole.    La majeure partie de cette petite communauté accepta la main tendue.

La guerre déclarée, la ligne de conduite de l’Espagne vis-à-vis des Juifs varia selon les circonstances sans pour autant accepter l’établissement de camps de rétention ou de concentration sur le sol ibérique. Sans accepter ni tolérer non plus pour autant que l’étoile jaune soit portée par les Juifs espagnols en Espagne.  Sur le plan des représentations diplomatiques en Europe, des consignes furent recommandées : la « passivité »    fut conseillée à l’égard des personnes juives qui pourraient se présenter et demander des visas ou une protection consulaire qui se voulut parcimonieuse et parfois même intransigeante vis-à-vis des Séfarades titulaires de la nationalité espagnole. (à cette époque le nombre de citoyens juifs espagnols n’atteignait pas les 4000 individus !!! 

Après l’Inquisition en 1492, les Juifs qui s’expatrièrent d’Espagne furent légion et si certains mirent l’Océan Atlantique (et même le Pacifique entre eux et l’Europe antijuive, d’autres essaimèrent vers le Nord de l’Europe et d’autres vers le Sud : le bassin méditerranéen pour trouver refuge en Afrique du Nord, jusqu’en Egypte, la Judée, la Turquie et aussi l’Italie, la Hongrie et la Yougoslavie de l’époque, Bulgarie, Roumanie, la Macédoine et la Grèce. Aussi tous les ressortissants qui se sentaient en danger demandèrent aux consuls espagnols de ces régions de les considérer comme d’anciens ressortissants espagnols.

C’est à cette occasion que les diplomates en poste, prirent leur rôle au sérieux et allèrent même au-delà de leurs prérogatives et accordèrent leur protection à un nombre élevé de personnes pourchassées par les Nazis (environ 30,000 personnes!)

Cependant, à tous ces réfugiés en instance, purent et surent s’infiltrer clandestinement plus de 7,500 clandestins.

A ce stade, Franco tira un bénéfice moral et historique de ce « sauvetage » le faisant passer pour un homme sympathisant de la cause juive. Ceci pourrait être car, en réalité il était au courant des actes de ses fonctionnaires et ne s’y opposa nullement bien qu’il n’ait pas encouragé ces actes mais il ne les désavoua pas.

Par ailleurs, il eut parfois le courage/la hardiesse de s’opposer et de donner des ordres en ce sens, qu’il n’y avait pas et il n’y aurait pas de politique raciale en Espagne et, en conséquence, personne en Espagne n’arborerait cette hideuse Etoile Jaune. Ainsi, aucune mesure antijuive ne fut décrétée en Espagne durant cette période.

Malgré la présence sur le sol ibérique d’officiers nazis et de collaborateurs d’Hitler, Franco lui-même ne se montra jamais antijuif et, si l’on suppose qu’il devait savoir ce qui se passait en Allemagne ou en Pologne et s’il n’a jamais évoqué ces faits, il est possible de lui reprocher de n’avoir pas pris franchement position contre.

Il n’a jamais proféré de menaces ou de propos antijuif, en revanche, il copiait les expressions chères aux nazis ou aux pétainistes en évoquant sans cesse « les forces judéo-maçonniques » et les communistes comme des diables à pourchasser et à combattre.

L’Espagne des Rois catholiques avait cru bon d’accorder à l’Eglise et aux prêtres l’éducation du peuple espagnol lequel n’avait pas accès à une éducation populaire gratuite et devait se contenter en conséquence des bribes de savoir distillées par des curés qui étaient contraints d’obéir au Vatican, en tout et pour tout. C’est ainsi que les Juifs furent diabolisés (« Juifs, êtres vils, diaboliques et suppôts de Satan, pourvus de cornes et d’une queue ») et jusqu’à la fin du XXème siècle…

Il y  a plus de 50 ans de cela, j’avais lu que Franco avait « négocié » un échange avec Hitler : le Generalissimo Franco aurait conclu avec le Führer que l’Espagne fournirait à l’Allemagne 5000 camions contre 10000 Juifs allemands ou européens. Je n’ai jamais oublié cette information cependant j’ai compulsé une quantité incroyable d’ouvrages, de journaux et de revues diverses sans jamais plus retrouver la même information.

Je suppose qu’un admirateur de Franco attribua à ce dernier (sans toutefois reproduire les mêmes chiffres) les tractations menées par Joël Brand qui, lui, avait effectivement procédé à des tractations de camions contre 1 Million de Juifs, tractations nombreuses mais qui ne furent malheureusement pas couronnées de succès.

Franco, tout comme Fidel Castro ont eu, tous deux, à l’instar de Karl Marx et d’autres personnes politiques juives ou d’ascendance juive, des rôles importants dans l’histoire mondiale sans toutefois avoir eu le privilège de laisser un souvenir total de bienfaiteurs.

JForum.fr avec Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD. Etudes Juives

Francisco Franco pendant un discours à EIbar en 1949 (Crédit : Indalecio Ojanguren/ CC-BY-SA 3.0)

 

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Charles DALGER

Article très mal écrit, car tortueux. Bref, ça arrache la gueule de l’auteur, de dire que Franco, qualifié d’extrême droite, ne fut pas pour autant, en pleine guerre, un complice des nazis, comme cela se passa dans beaucoup de pays. Dont hélas, la France. Surtout une très large partie de la gauche.