Dans l’affaire dite du « casse du siècle », le tribunal a refusé hier de libérer l’un des principaux prévenus. Les avocats déplorent une enquête à sens unique.
Gad Chetrit et Christiane Melgrani, les deux héros déchus de l’affaire de la taxe carbone, n’aiment pas les feux de la rampe, fût-elle judiciaire. Encore moins ceux des appareils photos braqués sur eux au tribunal correctionnel de Paris.
Ils ont donc tenté hier d’échapper aux flashes. Le « casse du siècle » a ses aigreurs. Ses frustrations aussi. Déjà Christiane Melgrani avait préféré en cours d’instruction rester dans l’ombre. L’ombre, sa meilleure garantie, son passeport pour un jackpot assuré dans un dossier où l’on a vu que les profits générés par la non-rétrocession de la TVA au fisc français étaient sources de revenus aussi rapides qu’exponentiels.
C’est donc dans l’opacité que celle que l’on a surnommée la « marraine » du Panier, l’une des marionnettistes les plus rouées de cette affaire, a le plus utilement réalisé ses dessins passés. Dans les écoutes, elle s’émeut d’ailleurs à plusieurs reprises d’avoir été débusquée, voire citée dans la presse.
Dès hier matin, le tribunal, répondant aux arguments de la défense, a refusé de remettre en liberté Gad Chetrit. Il a estimé que les garanties de représentation d’un homme qui vivait pour l’essentiel jusque-là entre Monaco, Londres et Israël n’étaient pas réunies. Est-ce une façon de ne pas tendre la main à un nouveau « casse du siècle » qui a déjà fait 385 millions d’euros de préjudice ?
Mais les avocats n’ont pas perdu espoir de couler -à deux pas de la crue de la Seine- un dossier au cours souvent cahoteux. Ils ont donc poursuivi hier leur guérilla contre la tenue de l’audience. Lire la suite dans Denis Trossero
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