Erdogan fait monter les enchères d’une normalisation des relations avec Israël : l’amitié du Caire lui est plus précieuse

Erdogan: des liens avec Israël après le dégel Le Caire-Ankara
L’engagement saoudien à uner présence de forces internationales sur les îles de la Mer Rouge « dans le cadre du traité de paix entre Israël et l’Egypte », approuve implicitement ce traité.

Le président turc Tayyip Recep Erdogan vient de rajouter un obstacle majeur sur la voie de la réconciliation et de relations normales entre la Turquie et Israël. Le Roi saoudien Salman, en visite au caire, a confié à son hôte le Président égyptien Abdel Fatteh El Sissi qu’Erdogan a fait clairement savoir qu’il ne procéderait finalement pas à une quelconque réparation des liens entre Ankara et Jérusalem, à moins (et jusqu’à ce que) que Sissi ne cherche le rapprochement pour lui serrer la main, cesse de lui être hostile et ouvre unenouvelle page de leurs relations.

C’est une révélation exclusive des sources moyen-orientales et cairotes de Debkafile.

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Le roi a fait savoir qu’en enterrant la hache de guerre avec Erdogan, Sissi pourrait aver la voie vers un accord entre Ankara et Jérusalem, sur lequel des progrès ont été faits dans le cadre de négociations bilatérales. Les membres de l’entourage royal saoudien au Caire ont confirmé la menace d’Ankara, disant que si le Président égyptien continue de désapprouver le dictateur turc et de  lui faire la vie dure, Ankara répliquerait en élevant toujours plus de barrières dans tout rapprochement avec Israël.

De ce point de vue, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a déclaré devant son cabinet interministériel du 10 avril que « La Paix avec l’Egypte est plus forte que jamais auparavant, et résiste fermement à tous les graves défis qui se posent aux deux nations ». Il a poursuivi en disant : « Les liens entre l’Egypte et Israël fournissent un contrefort important pour la sécurité nationale des deux pays ».

Netanyahu n’a pas détaillé ces « défis », mais les sources de Debkafile ont été informées qu’il diffusait ainsi un message au roi saoudien et au Président turc, montrant qu’Israël conservait toute sa confiance dans son pacte stratégique avec le Président El-Sissi, qui tient bon contre les tentatives d’Erdogan de creuser un fossé entre le Caire et Jérusalem. Ses commentaires étaient aussi destinés à encourager le dirigeant égyptien à résister à toute pression excessive de la part du Roi salman ou des tentatives d’extorsions du président turc.

Sur l’une de ces questions qui assombrissent le paysage des relations entre Le Caire et Riyad, le Roi a démenti sans aucune réserve tout soutien saoudien à l’archi-ennemi d’El-Sissi, les Frères Musulmans, éjectés sans ménagement du pouvoir lors d’un coup militaire il y a trois ans.

La question israélienne survient en lein avec le décret présidentiel égyptien cédant la propriété des îles disputées de Tiran et Sanafir, sur la Mer Rouge à l’Arabie Saoudite. Ces îles sobnt de haute valeur stratégique parce qu’ils contrôlent le trafic maritime à travers le Golfe d’Aqaba vers et depuis le port israélien d’Eilat et le port jordanien d’Aqaba.

Le Ministre saoudien des affaires étrangères Adel Al-Jubeir a déclaré aux reporters dimanche soir 10 avril que son gouvernement ne tiendrait pas de négociations avec Israël au sujet de ces îles. L’engagement du Royaume comprend l’acceptation des forces multinationales d’observation sur ces îles, dans le cadre du traité de paix entre l’Egypte et Israël, a t-il ajouté.

Il faisait référence aux Observateurs de la Force Multinationale – essentiellement américains – qui maintiennent leur présence sur Tiran afin de surveiller l’engagement de l’Egypte à la liberté de navigation israélienne, à travers le Détroit de Tiran, dans le cadre des accords de 1979.

By this commitment to the international force’s presence “under the peace treaty of Israel and Egypt,” Saudi Arabia publicly extended implicit endorsement for Israel’s first peace treaty with an Arab state 37 years ago.

Par la reconnaissance de cet engagement envers la présence des forces internationales « dans le cadre du Traité entre Israël et l’Egypte », l’Arabie Saoudite a publiquement étendu son approbation implicite du premier traité de paix d’Israël avec un Etat arabe, il y a 37 ans.

DEBKAfile Reportage Exclusif 11 Avril 2016, 10:18 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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