Edmond Fleg (né à Genève Flegenheimer ; 1874-1963), est un intellectuel juif français (romancier, journaliste, philosophe, poète) engagé contre l’antisémitisme, pour l’État d’Israël et commentateur des textes sacrés juifs.
Fleg est un représentant du « franco-judaïsme: mode d’être juif basé sur l’idée selon laquelle la loi juive et celle de la société ont les mêmes ressorts et émondé de tout ce qui ne collait pas avec l’esprit de la République.

Il  redécouvre sa judéité lors de l’affaire Dreyfus et s’engage dans la Légion étrangère pendant la 1ère Guerre mondiale.
*Retour au judaïsme dans ses écrits : Anthologie juive ; Anthologie de la Pensée Juive, éd. J’ai Lu ; L’Enfant prophète ; Pourquoi je suis juif (1927) dont est extrait le texte ci-dessus lu par Francis Huster ; Le Juif de pape (théâtre) ; Écoute Israël (poèsie, Flammarion)

La Maison de Moissac où de nombreux enfants ont été cachés

« Pourquoi je suis juif « , livre émouvant et lyrique est dédicacé à son «petit-fils pas encore né» – hélas, en 1940, décèdent ses deux fils -.

Dans cet acte de foi, il expose avec ferveur les raisons de son attachement au judaïsme, son admiration pour le peuple juif fidèle à sa foi qui a survécu aux « Pharaons, à Nabuchodonosor, à Constantin, à Mahomet, à l’Inquisition et à l’assimilation ».

En décembre 1945, Edmond Fleg mène une liste pour la direction du Consistoire, avec le Baron Guy de Rothschild, pour un judaïsme plus moderne.

Avec Léon Algazi, il initie en 1957 les devenus célèbres « Colloques des intellectuels juifs de langue française », liés à leur début à l’école d’Orsay de Manitou.
Son sionisme l’incite à assister au 1er congrès sioniste à Bâle en 1897 : « Devant tous ces visages étrangers et si différents, il m’arriva ce qui devait m’arriver : je me sentis juif, très juif, mais aussi très français. Trois millions de Juifs en Israël et pour les 12 millions de juifs dispersés dans le monde, la question tragiquement posée : qu’est-ce que le judaïsme ? Comment être juif ? Pourquoi être juif ? »

Avec notamment le philosophe Victor Basch, il fonde les premières institutions du sionisme français : « humanitaire, intense et qui doit être interconfessionnel », rassemblant athées et croyants, juifs et non-juifs.

Les participants de la conférence de Seelisberg (1947)

En 1948, Fleg est l’un des fondateurs, avec l’historien Jules Isaac, de « l’Amitié judéo-chrétienne de France » afin d’établir des « relations d’égalité entre les deux religions ».

Jules Isaac auteur de Jésus et Israel

Edmond Fleg meurt en 63 dans l’immeuble du « Quai aux Fleurs », où a vécu Jankélévitch.
On ne peut qu’espérer qu’Edmond Fleg devienne un inspirateur pour la jeunesse juive qui fréquente les centres portant son nom, et parmi elle les futurs leaders de la communauté juive française. Une jeunesse, cible de l’intérêt de Fleg, Président d’honneur dès les années 20 des EI Eclaireurs Israélites de France avec Robert Gamzon dit « Castor »

A gauche, Edmond Fleg ; à droite, Robert Gamzon.

BdN

 

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