On est sorti ! Yes, on est les meilleurs. Une fois l’euphorie passée, les problèmes commencent pour les brexiteurs. Personne parmi eux ne pensait gagner et personne n’avait vraiment envisagé les modalités de sorties.

Le soir du vote, une anecdote est passée inaperçue. Le dépouillement avait à peine commencé, le remain (maintien dans l’UE) était logiquement en avance puisque les grandes villes étaient dépouillées et Nigel Farage, leader du Brexit prenait la parole : “Je pense que le maintien est en train de l’emporter. Nous continuerons notre combat”. Drôle de leader qui admet à demi-mot sa défaite alors que la victoire se profile. Comme un aveu inconscient qu’il ne voulait pas du grand chambardement qu’il appelait de ses vœux.

Depuis, c’est panique à bord. Farage commence par dire dès le lendemain qu’il ne pourra pas respecter ses promesses de campagne, puis démissionne de son parti. Boris Johnson démontre qu’il n’avait pas de stratégie et devant tant de faiblesse affichée se fait poignardé par son fidèle soutien Michael Gove ! Cameron fait durer le plaisir. Il annonce sa démission pour octobre et refuse en attendant d’engager les discussions avec l’UE pour la sortie. Ajoutez à cela que l’équipe anglaise s’effondre face à l’Islande. “It’s a mess”.

Le référendum n’a aucune valeur juridique

Derrière l’impréparation des responsables politiques se cache aussi un problème de fond que quelques juristes commencent à pointer. La GB n’a pas de constitution. Les règles politiques reposent sur une déclaration, l’habeas corpus, garantissant les droits inaliénables de l’individu face à l’Etat. Dans l’organisation des pouvoirs et leur exercice, tout est loi et habitude. Normal, puisque le pouvoir est au Parlement. Dans ce cadre politique, le référendum n’a aucune valeur juridique. C’est juste un immense sondage grandeur nature.

Mais contrairement à la France par exemple, qui prévoit dans la Constitution quand et pourquoi le referendum peut être utilisé, il n’y a outre-Manche aucune portée contraignante. Certes il sera difficile de faire comme si les Britanniques n’avaient pas exprimé leur choix. Mais techniquement, c’est au Parlement de traduire ce vote par une loi. C’est au Parlement de donner à Cameron le droit d’aller à Bruxelles demander le départ de l’UE et de faire jouer l’article 50. 

Un Parlement beaucoup plus divisée que l’opinion sur la question du Brexit. Les conservateurs, majoritaires, sont éclatés entre pro et anti-Europe, a fortiori depuis que les grandes manœuvres sont lancées pour désigner un futur Premier ministre. Idem à gauche chez les travaillistes. Allez donc mettre la loi au vote ! Aucune garantie donc le résultat ne reflète celui du peuple ! Il y a des jours où Cameron doit se dire qu’il aurait mieux fait de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de promettre un référendum.

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yoav yehuda

Enfin si Cameron n’avait pas proposé ce referedum il n’aurait pas été réélu, puisque les électeurs conservateurs fuyaient vers les conservateurs frondeurs pro-brexit ou l’UKIP. Ah la la. Tu as bien bu la propagande socialo-européiste française, bravo, on reconnait parfaitement le même son de cloche.

yoav yehuda

Sauf ton respect tu racontes n’importe quoi sur ce coup. Farage n’avait jamais dit qu’il redirigerait 375M de livres directement dans le systême social anglais, pas plus que l’UKIP, il s’agissait d’une ‘promesse’ d’un autre petit parti pro-leave financé par le parlement, Vote Leave… Ensuite, le brexit ne passera pas par le vote parlementaire puisqu’il a été soumis à consultation populaire. C’est simplemdnt un gouvernement de brexit qui va prendre en charge les négociations de sortie. Enfin, il suffit de suivre le FTSE pour voir que c’est le contraire d’une catastrophe économique qui leur arrive : la bourse de la City remonte à tes vitesses record…