Après 55 jours de captivité, le retour de huit otages

L’équipe de l’hôpital de Soroka attend depuis 55 jours le retour de l’infirmière pédiatrique Nili. Pendant des semaines, sa famille ne savait pas ce qui lui était arrivé après le massacre du 7 octobre. Ce n’est qu’après le retour de sa voisine de Nir Oz, Yocheved Lifschitz, qu’ils ont appris qu’elle était détenue par le Hamas. En captivité, Nili a soigné les blessures des autres prisonniers.

Nili Margalit à sa libération de captivité au Hamas

« Nili est une infirmière appréciée, professionnelle et compatissante, perspicace et mesurée », a déclaré Ayelet Nahum, directrice de l’hôpital pour enfants de Soroka. « En plus de son travail à l’hôpital, elle enseigne également à la faculté de médecine et a formé la prochaine génération d’infirmières. » Nili est maintenant de retour en Israël.

Shani Goren

Shani faisait partie des 77 habitants de Nir Oz qui ont été enlevés par les terroristes du Hamas. Elle était une éducatrice qui s’occupait des enfants au kibboutz. Dans une vidéo de son enlèvement publiée par le Hamas, on la voit tenir l’une des petites jumelles de la famille Konyo qui ont été libérées avec leur mère la semaine dernière.

Après qu’Eitan Yahalomi, seulement 12 personnes, ait été libéré, il a dit à sa famille qu’après avoir été détenu en isolement pendant 16 jours, il avait été transféré là où d’autres otages étaient détenus et avait rencontré Shani qu’il connaissait bien. Il a dit qu’elle l’avait aidé, partagé sa nourriture avec lui et l’avait protégé.

Aïcha et Bilal Zaidna

Aisha et Bilal Zaidna ont été enlevés avec leur frère aîné et leur père au kibboutz Holit le 7 octobre, où ils rendaient visite à leur père sur son lieu de travail.

Aïcha et Bilal( Zaïdna )

Les dirigeants de la communauté bédouine ont appelé mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une lettre l’exhortant à prendre toutes les mesures possibles pour obtenir leur libération. Outre les Zaidana, deux autres membres de la communauté ont également été enlevés. Les deux adolescents peuvent désormais rentrer chez eux, à Rahat.

Sapir Cohen

Sapir et sa compagne Sasha Tropanov rendaient visite à ses familles lorsque le massacre du 7 octobre a eu lieu. Ils ont été enlevés avec la mère et la grand-mère de Sacha, Elena Vitali Trupanov, 50 ans, et Irena Tati, 73 ans, après l’assassinat de son père Vitali. Les deux femmes ont été libérées mercredi et Sapir peut désormais les rejoindre.

Ilana Gritzewsky

Ilana a immigré du Mexique et a été suivie par sa famille. Elle vivait à Nir Oz avec son partenaire Matan Zanguaker, et tous deux ont été pris en otage par le Hamas le 7 octobre.

Mia Shem

La jeune femme de 21 ans a été pris en otage lors du festival de musique Nova et détenu pendant 55 jours par le Hamas à Gaza. Elle a été libérée en fin d’après-midi, a couru dans les bras de sa mère à son arrivée, puis a embrassé son frère aîné en attendant également son retour.

Elle a été considérée comme disparue pendant plusieurs jours. La famille a appris plus tard qu’elle se trouvait à Gaza mais n’était pas prête à recevoir un signe de vie, dans une vidéo publiée par les terroristes dans le cadre de leur guerre psychologique, quelques jours après son enlèvement. Elle a été vue en train de recevoir des soins médicaux car sa main blessée a demandé à être libérée. « Je demande juste à rentrer chez moi, à me faire sortir d’ici le plus rapidement possible », a-t-elle déclaré dans la vidéo, même si elle faisait probablement cette déclaration sous la contrainte.
Mère Keren et le reste de la famille ont reçu la nouvelle de sa libération avec une grande joie. « Maman a ouvert la porte en criant que Mia rentrait à la maison », a déclaré son frère Uri.

Amit Soussana

Amit Soussana, une avocate vivant seule, a été emmenée de sa maison de location à Kfar Aza et sa famille ne savait pas si elle était morte ou vivante. Ils avaient communiqué avec elle dans la matinée du 7 octobre et elle leur avait dit qu’elle allait se cacher dans un placard à l’intérieur de son coffre-fort.
On dirait qu’ils sont ici dehors. Bon sang, j’espère que ça se termine déjà. C’est la chose la plus effrayante au monde. Ils tirent à nouveau et je n’ai plus de batterie. » Ce n’est qu’après 20 jours que la famille a été informée qu’elle était retenue en otage à Gaza et elle est maintenant soulagée de savoir qu’elle est de retour en sécurité en Israël.

Quatre-vingt-un Israéliens ont été libérés depuis le début du cessez-le-feu initial de quatre jours le 24 novembre, ainsi que 23 Thaïlandais et un Philippin.

Lors d’un point de presse jeudi, Hagari a noté que du jour au lendemain, Tsahal avait « insisté » pour appliquer l’accord de cessez-le-feu pour les otages avec le Hamas .

« Nous le ferons également demain. Les médiateurs, le Qatar et l’Égypte, sont également tenus de mettre en œuvre l’accord, afin que le cessez-le-feu puisse se poursuivre », a-t-il déclaré.

« Tsahal est prêt à reprendre les combats. Nous sommes prêts à attaquer à toute heure, ce soir également », a prévenu Hagari.

Dans la nuit de mercredi, le Hamas a initialement publié une liste de seulement sept otages vivants et trois corps. Israël a menacé de reprendre les combats à Gaza à moins qu’une liste révisée ne soit reçue jeudi à 7 heures du matin.

Une liste révisée a été soumise 20 minutes avant la date limite.

Un responsable israélien a déclaré à  Ynet  que les négociations du jour au lendemain ont été « très difficiles et éprouvantes pour les nerfs ».

« Il y a eu une bagarre pour chaque nom. Nous entrons dans des temps très difficiles. Le Hamas tentera de manipuler, d’intimider et de diffuser de la désinformation. Nous étions sur le point d’annuler l’accord », a déclaré le responsable.

Le Hamas chercherait à prolonger la trêve d’un jour supplémentaire et à libérer davantage d’otages vendredi, a rapporté l’AFP quelques heures seulement avant l’expiration de la dernière prolongation.

« Les médiateurs déploient actuellement des efforts forts, intenses et continus pour prolonger la trêve d’un jour supplémentaire, puis s’efforcent de la prolonger à nouveau pour d’autres jours », a déclaré une source proche du groupe terroriste à l’agence de presse.