Le 4 mai, les unités de protection du peuple kurdes (YPG) ont annoncé que leurs combattants ont liquidé Jamal al-Zakhlool, un haut responsable de la sécurité au sein du Faylaq al-Rahman [travaillant main dans la main et sous les ordres du MIT turc –Millî İstihbarat Teşkilatı ou MİT, « Organisation nationale du renseignement »-, l’agence de renseignements de Hakan Fidan], sur la route entre les villages de Kurzalah et Basutah dans le nord syrien d’Afrin. Les combattants des YPG ont également tendu une embuscade et tué trois combattants du Faylaq al-Sham et ont détruit deux de leurs véhicules quand ils ont essayé de récupérer le corps de Zakhlool.

Les forces kurdes ont révélé que ses cellules traquaient Zakhlool depuis longtemps et ont déclaré qu’il avait été responsable de l’organisation de l’installation des djihadistes qui se sont récemment retirés de la région de Ghouta orientale pour occuper la région d’Afrin.

Enab Baladi, porte-parole pro-opposition syrien, a confirmé que Jamal al-Zakhlool était le commandant en chef des forces de sécurité de Faylaq al-Rahman dans la région de la Ghouta orientale. C’était aussi l’agent de liaison des services turcs.

Le Faylaq al-Rahman n’est pas le seul groupe armé installé dans la région d’Afrin par la Turquie. Le 26 avril, la présidence turque de la gestion des catastrophes et des situations d’urgence (AFAD) a établi un camp dans la ville de Mayhmudiyah à Afrin pour accueillir des militants qui s’étaient retirés de la région orientale de Qalamun.

Des activistes kurdes ont averti à plusieurs reprises que la Turquie prévoit de changer la démographie de la région d’Afrin, qui a été conquise par les forces turques du YPG le 24 mars.