Abbas se tourne vers Poutine, marquant qu’il abandonne le processus de paix et la voie des négociations, pour s’acheminer vers une mesure unilatérale.

L’adoubement.

Le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas (Abu Mazen) a lancé son “ Intifada diplomatique Article originalcontre Israël, est s’est désengagé de l’initiative de paix, lancée par John Kerry, jeudi 23 janvier, depuis Moscou. Ses rencontres avec le Président Vladimir Poutine et le Premier Ministre Dmitry Medvedev marquent ainsi sa rupture avec le processus de paix israélo-palestinien , organisé par les Etats-Unis, quatre mois avant qu’il n’expire officiellement, et signalent sa tentative de chercher l’appui de la Russie, vers une reconnaissance unilatérale de l’Etat palestinien.

Cette défection du dirigeant palestinien a pris au dépourvu, autant le Secrétaire d’Etat John Kerry que le Premier Ministre Binyamin Netanyahu – et même surpris leurs agences de renseignements. Poutine et Abbas ont, avec une quasi-certitude, planifié par avance de lâcher cette « bombe », le jour-même où John Kerry et Binyamin Netanyahu étaient, par ailleurs, engagés dans deux évènements internationaux, l’un en Suisse, pour Genève 2, portant sur la Syrie et, l’autre au Forum Economique Mondial de Davos. Pour le dirigeant russe, c’était l’occasion de montrer à la Communauté Internationale et à l’Administration Obama qu’il avait bien plusieurs coups d’avance, sur l’échiquier des trois principaux sujets les plus brûlants, au Moyen-Orient : le programme nucléaire iranien, la guerre civile en Syrie et l’aspiration palestinienne à se voir attribuer unilatéralement un Etat, sans en passer par la négociation.

La première notification, que quelque chose d’important se préparait, est parvenue grâce au reportage de l’Agence ITAR-TASS, disant qu’Abbas et Medvedev étaient sur le point de signer un accord intergouvernemental , sur un projet gazier pour une valeur de 1 milliard de $, sur une portion de la Mer Méditerranée, au large de Gaza. Le géant russe Gazprom, producteur de gaz naturel espère ainsi, produire 30 milliards de mètres-cubes de gaz naturel sur ce site d’exploitation.

Le reportage ajoutait que la société russe d’ingénierie Technopromexport envisageait, également, un petit projet de développement pétrolier, près de la ville de Ramallah, en Cisjordanie, foyer du gouvernement de l’Autorité Palestinienne, dirigée par Abbas.

Le dirigeant palestinien a ouvert la conversation avec Poutine en désignant la Russie comme “une grande puissance” qui mérite de jouer un rôle plus important dans la région volatile du Moyen-Orient.

Clairement stupéfaites par les nouvelles en provenance de Moscou, les sources officielles israéliennes ont déclaré, jeudi soir, qu’elles ne pouvaient pas comprendre comment les Russes et les Palestiniens avaient pu parvenir à un accord sur les eaux méditerranéennes, au large de Gaza, alors que ces droits sont déjà détenus par British Gas. Il ne leur est, même pas, venu à l’esprit, que l’accord, que la Russie a proposé aux Palestiniens de signer, n’est jamais qu’un prolongement du contrat d’exploration pétrolière russo-syrien, signé le 27 décembre à Moscou.

Cette évolution confronte Israël à deux préoccupations particulièrement embarrassantes :

1. Les intérêts russes pourraient potentiellement encercler les sites offshore de gaz et de pétrole d’Israël en Méditerranée et des pipeplines russes peuvent bloquer les installations israéliennes d’exportation.

2. Dans le cadre des lois internationales, l’Autorité Palestinienne n’est pas reconnue comme un Etat indépendant et n’a, par conséquent, pas le pouvoir d’établir des Zones d’Exclusion Economique en Méditerranée, comme des zones proches pour la prospection pétrolière et gazière. C’était pourtant bien l’un des sujets posés sur l’agenda des pourparlers de paix, initiés par John Kerry.

Cependant, Moscou a, de manière très cavalière, contourné cet obstacle juridique, en prenant en charge l’exploration au large des côtes de Gaza, tout en accordant ainsi à son partenaire palestinien, dans cet accord, la reconnaissance implicite de son statut d’entité nationale indépendante, autorisée à signer des contrats internationaux. Ce pourrait bien être le précédent à un processus rampant d’actions comme quasi-Etat palestinien, se passant, alors, de tout engagement dans des négociations avec Israël.

Moscou a déjà prouvé qu’il parvient très bien à s’en tirer en brisant le carcan de sanctions internationales, par la conclusion d’un contrat d’ $1.5 milliard de $ avec Téhéran pour l’achat d’un demi-million de barils par jour de pétrole iranien Article original, sans encourir la moindre parole de plainte, de la part de Washington.

Deux semaines plus tard, Poutine et Abbas ont agi de concert pour provoquer le naufrage d’une initiative diplomatique américaine laborieuse, activement secondée par le partenaire israélien, en vue d’un accord négocié avec les Palestiniens. Ils ont laissé John Kerry et Binyamin Netanyahu se contenter de détenir une coquille vide.

Nabil Shaath, un vétéran du Fatah palestinien, n’aurait pas pu décrire la situation plus crûment, lorsqu’il a déclaré, jeudi soir, qu’il était temps de « mettre un terme au monopole américain, comme faiseur de paix, alors que Washington a largement démontré qu’il était incapable d’imposer des accords avec Israël ».

Les tactiques russes, qui ont bien marché en Syrie et en Iran, se sont avérées, quant à elles, efficaces, a t-il affirmé, et il n’y a pas de raison que Moscou ne puisse occuper les mêmes fonctions, dans le dossier israélo-palestinien.

Les Palestiniens ont clairement choisi l’option de suivre les exemples des autres dirigeants moyen-orientaux, qui vont de l’Ayatollah Ali Khamenei d’Iran, à Bachar al Assad en Syrie, jusqu’au roi d’Arabie Saoudite Abdallah visite du Prince Badar « >Article original et à l’homme fort de l’Egypte, Abdel-Fatteh al-Sissi, qui ont tracé leur route, ouvertement ou discrètement, vers Moscou. Ils ouvrent la porte à la Russie pour qu’elle occupe le vide laissé par le Désengagement américain de la région, sous la tutelle de la désastreuse Administration Obama.

DEBKAfile Reportage Exclusif 24 Janvier 2014, 11:07 AM (IST)

debka.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Yo401

Je pense qu’il serait bon pour Israel de ne pas attacher trop d’importance à une déclaration unilatérale d’indépendance des Palestiniens. Cela leur enlèverait leur statut de « victime absolue » tout en continuant de les empêcher de s’armer.car Israel controlerait l’accès à leur territoire qui serait en « état de guerre avec Israel » et les USA de Barak Husein Obama ne pourraient plus exiger des concessions à Israel pour les « pauuuvresPalestiniens »