D’autres leaders régionaux dénoncent, avec raison, les fautes commises par l’Administration Obama, en matière de politique étrangère.

Le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon, qui n’a pas mâché ses mots, en critiquant la politique sinuesue, suivie par l’Administration Obama, n’a reçu qu’un faible appui à l’intérieur, excepté celui de Naftali Bennett, samedi soir. Jusqu’à présent, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu l’a laissé seul face à la petite musique de l’Administration, alors que le Secrétaire d’Etat américain John Kerry veut et exige des excuses – et même quand sa porte-parole, Jen Psaki a déclaré que les clarifications que Ya’alon a proposé, par ses remarques au Secrétaire à la Défense Chuck Hagel, n’étaient pas suffisantes.

“Les Etats-Unis continuent d’avoir des inquiétudes, quant au modèle de comportement adopté par Ya’alon. Des excuses de sa part, en bonne et due forme, devraient être la prochaine mesure naturelle à prendre », a-t-elle affirmé. « Ses commentaires, comme nous l’avons déclaré un certain nombre de fois, ne reflètent pas la véritable nature de nos relations avec Israël ».

Ses paroles résonnent comme celles d’une maîtresse d’école réprimandant un élève délinquant, et Miss Psaki a, implicitement, accusé le Ministre de la Défense d’Israël de déformer la nature des relations américano-israéliennes. Et, plus que tout, on a requis de lui qu’il dise qu’il était désolé d’avoir osé affirmer que la politique américaine faisait preuve de faiblesse et d’hésitation – non seulement en Ukraine, mais en Iran, d’une manière qui empiétait sur les préoccupations sécuritaires d’Israël. Son crime ultime était d’exhorter son pays à cesser d’attendre que l’Amérique tire les marrons du feu avec l’Iran et qu’Israël prenne en main son destin.

Lors d’un épisode précédent, le Ministre de la Défense avait reconnu qu’il avait dépassé les bornes en qualifiant Kerry « d’obsessionnel et messianique », dans une conversation privée, par sa poursuite obstinée d’un accord final palestino-israélien. En effet, concernant cette remarque, il avait présenté des excuses.

Cependant, lorsqu’il s’agit de souligner les fautes extrêmes commises par l’Administration Obama, en politique étrangère, Ya’alon est loin d’être le seul politicien de haut-rang au Moyen-Orient – et bien plus loin encore d’être le plus véhément, bien qu’on constate que les autres n’ont pas reçu l’intimation de Miss Psaki de devoir faire leurs plus plates excuses.

C’est un point de vue tout-à-fait similaire qu’ont formulé ouvertement, et même de façon bien plus cinglante, les responsables saoudiens de premier plan, y compris le Roi Abdallah et le Ministre des Affaires étrangères, le Prince Saoud al Faiçal.

Pas plus que Ya’alon n’est le seul responsable important de la défense dont l’Administration Obama souhaiterait l’éviction. Le Ministre de la Défense égyptienne, le Général Abdul-Fatteh al Sisi est un tout autre détracteur de l’Amérique sous Obama. Les critiques du Général, à propos de la politique de Washington, sont difficiles à retenir. Il a dû en payer le prix, par le gel de certaines commandes militaires américaines, bien qu’il sera, avec une quasi-certitude, élu en tant que prochain Président du pays arabe le plus peuplé de tout le Moyen-Orient.

Afin de punir le général égyptien pour sa répression des Frères Musulmans, qu’il a chassés du pouvoir par un coup populo-militaire, Obama a refusé de fournir à l’Egypte des avions de combat dont elle avait le plus grand besoin, des hélicoptères et des équipements de surveillance, afin de repousser l’avance des éléments d’Al Qaïda en Irak (EIIL ou Daesh) dans la Péninsule du Sinaï. Nos sources du contreterrorisme révèlent que ces Jihadistes utilisent le Sinaï comme un tremplin et qu’ils ont commencé à infiltrer les villes de la Vallée du Nil .

D’où El Sissi a dû faire appel à Moscou pour obtenir le matériel militaire lourd indispensable.

Le traitement, par l’Administration, du Prince Bandar Bin Sultan , Directeur des renseignements généraux saoudiens, a été encore plus violent, afin de le sanctionner à cause de sa campagne de soutien de certains rebelles syriens, qu’il a menée contre la ligne tenue par Washington. Cette campagne visait, avec l’approbation du roi, à renverser Bashar al Assad.

Ce n’est pas le lieu d’analyser ce qui n’allait pas. Au même moment, il est important pour Israël de comprendre que, tant que les agents de Bandar étaient proactifs dans la guerre en Syrie, ni le Hezbollah ni Al Qaïda n’étaient en mesure de s’approcher de la frontière israélo-syrienne divisant le Golan. Depuis les deux mois qui ont suivi la purge du prince saoudien et de ses principaux agents de terrain, sur la scène syrienne, ces deux organisations terroristes sont plus profondément impliqués que jamais dans cette guerre civile. Et qu’ils ont aussi commencé à monter des attaques transfrontalières contre Israël , depuis le territoire syrien.

Certains milieux américains ont inventé des récits disant que Bandar était tombé en disgrâce, avait perdu les faveurs royales, et qu’il avait été exclu de toutes ses prérogatives officielles, y compris la direction des renseignements. Mais le Prince a refait surface à Pékin, il y a deux semaines, à la tête d’une délégation d’Etat en visite, aux côtés du Prince couronné Salman bin Abdulaziz, afin de négocier l’achat de missiles balistiques chinois. Il s’est avéré que Bandar était encore au poste de Chef des renseignements, excepté, uniquement, pour le dossier syrien.

Ya’alon, est, par conséquent, en bonne compagnie, parmi ses pairs appartenant aux cercles rapprochés des armées et de la sécurité dans la région, lorsqu’il dénigre la gestion régionale de l’Administration Obama, qu’il considère comme se faisant au détriment de la sécurité nationale d’Israël et de la zone toute entière.

Le manque le plus visible concerne un signe de soutien de la part de Binyamin Netanyahu, à un moment où le Ministre de la Défense a besoin d’un solide réalignement, pour faire face à plusieurs fronts hostiles, aussi dangereux que complexes, qui se développent sur trois frontières israéliennes : le Golan, Gaza et le Sud, autant qu’en Judée-Samarie, où les forces du Hamas se rassemblent à nouveau, avant de passer en mode terroriste actif.

DEBKAfile Analyse Exclusive 22 mars 2014, 9:12 PM (IST)

debka.com Article original

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DANIELLE

Il faut être politicien pour comprendre la politique.

Bibi Netanyahu fait très bien sa politique extérieure et croyez-moi il a un rôle extrèmement difficile.

Par contre, en dehors de Naftali Bennett, ou sont les ministres pour soutenir Ya’alon qui a tout à fait raison, mais il aurait fallu l’art et la manière pour dire à Kerry qu’il commençe à nous souler avec ses aller-retour New-York Tel-Aviv.
Delà à demander des excuses, il pousse le bouchon !

Israël ne demande pas de comptes à Kerry pour l’abus de pouvoir que les Américains maintiennent sur Yonathan Pollard ? 29 ans de prison !!! c’est me semble-t-il les années de prison de Nelson Mandela, un grand homme me dira-t-on ? Mais nous savons depuis longtemps que Yonathan Pollard est un Grand Monsieur. A l’approche de Pessah, qu’Hachem le libère des Américains.
Voyez-vous ça n’est pas toujours l’Egypte qui nous retient esclaves.

kos22

Peut etre faut il comprendre les choses de facon plus subtiles:
Yaalon dit tt haut de que pense Netanyaou, mais ce dernier
ne peut sans risque pour Israel , se mettre ouvertement à dos les Us d’Hussein!!!

Voila à mon sens le jeu actuel: Natanyaou fait ce qu’il peut pour contenir l’horrible et nuisible administration pro freres musulman & pro Iran(dc pro Islam radical) Obama!!

Is rael ne peut compter que sur lui meme, certes, mais ne peut ds le meme temps se mettre ouvertement à dos les Us , meme sil ils ont bien changé depuis que l’infect , fourbe Obama occupe le bureau ovale…
Avant de blamer Netanyaou, réfléchir un peu et comprendre les défis pour Israel , est ss doute nécessaire..

alain

Natanyaou a toujours été un lache et peureux vis a vis d’Obama. Il a cédé sur la turquie, sur la libération de terroristes palestiniens, et je ne sais quoi encore. IL ne faut absolument pas faire confiance à ce type qui cherche uniquement a avoir lui aussi son prix nobel de la paix ou a rentrer dans l’histoire. Abbas se fout de lui avec l’appui de son copain hussein Obama car voila que maintenant ce dernier est prêt a libérer le pauvre Pollard en échange de la poursuite de la capitulation d’israel vis a vis des palestiniens qui exigent toujours plus tout en refusant de reconnaître israel comme l’état du peuple juif car si abbas le reconnaît il ne pourra plus exiger le retour des réfugiés palestiniens en israel.

jankel

BN est une chiffe molle comme tous les politiciens israéliens depuis toujours, qui ont « négocié » (plutôt marchandé!) leur diplomatie avec, les Britanniques, les Soviets comme les Américains ou l’Europe.
Je ne crois pas que le comportement (Gestalt) de BN, fait à la fois « d’Evitement » et « de Rigidité Bravache »
manifeste d’un caractère vraiment trempé…?.
Le petit jeu de « dupes diplomatiques polies » reste l’ineptie fondamentale de tous les rapports de ce type depuis des lustres ! Il suffit de se rappeler ce qu’a dit Napoléon à Mr de Talleyrand:

« Monsieur, vous êtes de la Merde dans un bas de soie »