L’Etoile (Maguen) de David : trouble à l’ordre public, à Nanterre, démenti

Dernière minute : la Mairie de Nanterre dément officiellement avoir émis un tel ordre de désaffichage…

Jusqu’à la publication de cet article, la Mairie de Nanterre laissait entier le doute qu’un oukase ait pu être publié par ses services, qui interdit l’affichage d’une étoile de David, symbolisant le rapprochement entre les coeurs des enfants, garçons et filles de la communauté, dans la publicité du site de rencontres JDate. En ce cas, il n’aura pas été inutile. On s’interroge, néanmoins, encore pour savoir d’où provient et qui a pris la décision ubuesque d’interdire le symbole de l’étoile de David sur les affiches du site en ligne JDate, au motif qu’elle constituerait un «  trouble à l’ordre public  » (sic.).

Pourtant, – document apporté par le témoignage de l’un de nos correspondants (Richard)-, personne ne semble avoir trouvé choquante la campagne « Qualité, Fierté, Halalité » pour le développement du marché Halal. Il s’agit, pourtant, d’un détournement typiquement communautariste de la devise de la République. N’y a t-il pas un véritable « trouble à l’ordre » républicain, que d’inverser ses mots d’ordre : Liberté, Egalité, Fraternité, faisant consensus, depuis 1789, au profit d’une balkanisation de l’espace public? :

24 Juin 2013 rue du Docteur Shweitzer à Soisy-sous-Montmorency dans le vald’oise ; -Rue Cauchoix, 95170 Deuil-la-barre
-Av Gavignot, 95880 Enghien-les-bains
et bien d’autres endroits dont St Gratien, Franconville

Le mystère reste, à cette heure, entier, puisque cette présumée Imprimatur ne concerne que l’espace de cette ville et aucune autre, à ce jour, alors que la société JC Decaux conserve ce droit d’affichage, semble t-il, partout ailleurs.

Le publiciste ne semble donc pas en cause, par un improbable revirement soudain de politique interne, à l’encontre d’un de ses clients, qu’il perdrait de facto.

Qui a pu envoyer à la société JDate, un avis de « retrait pour trouble à l’ordre public », puisque la Municipalité n’en revendique aucunement la paternité?

Reste à identifier l’authenticité de l’avis envoyé… Ou à s’assurer que les locaux municipaux ne sont pas hantés.

Phantom of the Paradise.

Bientôt à l’affiche, dans la petite couronne de Paris… (?)

Est-il possible que « quelqu’un » -visiblement étranger aux services habilités?- ait pu utiliser un cachet de la Mairie et se soit arrogé le droit d’émettre ce décret, en tirant partie de la situation de trouble réel, généré par Dieudonné, ces dernières semaines, à l’insu du conseil municipal. Qui peut bien se sentir « insulté » par ce simple signe de reconnaissance intra-communautaire, s’adressant à des jeunes qui désirent se rencontrer.

C’est avec ce genre d’exercice arbitraire qu’on donne pleinement raison aux jeunes juifs de France qui choisissent de quitter la France Article original, parce qu’ils ne sont même plus sûrs d’avoir encore le droit de s’y marier. Il devient difficile d’interpréter ce type de gestes pour autre chose que de la pure et simple discrimination .

Il serait donc important, pour l’ensemble des acteurs concernés, que l’obscurité qui entoure encore cette affaire, se dissipe définitivement.

Jforum.fr.

COMMUNIQUE DE PRESSE JDATE.FR SUITE AU DESAFFICHAGE DE SES PANNEAUX A NANTERRE

C’est avec étonnement que nous prenons acte du fait que la mairie de Nanterre a demandé le retrait de nos affiches publicitaires.

Ces dernières ont été affichées dans le cadre d’une vaste campagne publicitaire engagée sur les panneaux JC Decaux du 8 au 14 janvier dans la petite couronne parisienne et dont le message était : ‘ En 2014, on va s’aimer ’.

18 affiches ont été installées dans la ville de Nanterre sur les recommandations de JC Decaux et approuvé par JDate.

Cette campagne a été lancée suite au succès constaté lors de la première vague d’affichage public en novembre dernier.

Lundi 13 janvier nous avons été informés que ces panneaux avaient été unilatéralement retirés , suite à la demande expresse de la mairie.

Nous n’avons reçu aucun courriel officiel de la mairie pour expliquer les motivations de ce retrait.

Le fait qu’une institution de la République française puisse décider de retirer une affiche sous le seul prétexte qu’elle comporte une étoile de David nous attriste profondément.

Le message véhiculé par JDate ne comporte aucune incitation à la haine, aucune atteinte à l’ordre public, et aucune provocation . Il n’a pour seul objectif que de se faire connaitre auprès de son public. JDate a mené de nombreuses campagnes publicitaires en Angleterre et aux USA et jamais une telle réaction n’a été constatée.

Les raisons invoquées pour le retrait des affiches font état – par rapport à la précédente campagne – d’un « contexte totalement différent, du fait de l’intense médiatisation des actes de l’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala , des actions en justice en cours s’appuyant à la fois sur des menaces de troubles à l’ordre public et sur des atteintes à la dignité humaine » (JC Decaux dans un mail du 15 janvier).

Il est important de noter que la campagne JDate a été décidée et validée bien avant le contexte généré par ‘l’affaire Dieudonné’, et d’ailleurs, une seconde campagne devrait être menée en février prochain.

Nous déplorons la réaction de la mairie de Nanterre qui représente une atteinte à la liberté d’expression et nous demandons des explications plus détaillées sur les raisons qui ont motivé cette censure.

19 janvier 2014

Mise au point de la Mairie de Nanterre

La mairie de Nanterre apporte un démenti catégorique aux allégations selon lesquelles elle serait intervenue auprès de la société Decaux pour demander le retrait d’une campagne d’affichage promotionnel pour le site de rencontre JDATE.

Aucune intervention n’a au lieu, et aucun acte administratif relatif à cette campagne publicitaire n’a été pris par la mairie de Nanterre.

La mairie de Nanterre tient à rappeler que la société Decaux exploite son mobilier urbain comme elle l’entend, et n’est jamais consultée sur des choix de nature commerciale.

Nanterre, le 21 janvier 2014