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20 Mai: « Napoléon et les Israélites » (Terra Eretz Corsica Israël)

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Napoléon sujet de conférences de Terra Eretz Corsica Israël  20/05/2021

L’association Terra Eretz Corsica Israël annonce deux conférences littéraires et historiques via le site GoToMeeting (lien pour inscription). L’une sur le thème  sur «Napoléon et les Israélites».

L’association corse s’est donnée comme fil rouge le développement des liens entre Corse et Israël sur les plans culturel et universitaire, économique, scientifique, sportif et  touristique. Elle souhaite favoriser  et  promouvoir  par  tous  moyens  les  actions  de
jumelages  entre  les  villes ou  communautés  de  tailles  moins  importantes,  mais  toutes animées d’une même ambition d’échanges et de communication.
Elle propose en ce mois de mai, deux conférences très intéressantes via Internet.

Jeudi 20 mai à 19h : «NAPOLEON et les ISRAÉLITES » par Guy SABBAGH le Grand Sanhedrin et le Consistoire de 1808.

Guy Sabbagh, qui est aussi historien de la mémoire juive de Corse, consacre son temps (avec le concours de son frère Benny Sabbagh, médecin), à des recherches mémorielles, historiques et généalogiques sur la communauté juive de Corse. Exhumant comme par miracle et avec beaucoup d’émotion, des photographies et des documents enfouis dans les archives, ils ont notamment organisé une extraordinaire exposition retraçant l’arrivée à Ajaccio, en décembre 1915, de 800 réfugiés, des familles juives en provenance de Syrie et de Palestine (Empire Ottoman).
Comment l’Empereur a-t-il initié l’émancipation de la communauté juive de France dans l’élan d’une laïcité émergente? Après 1700 années d’interruption, Napoléon, génie visionnaire, législatif et politique, convoque un « Grand Sanhedrin » à Paris en 1807, préalable à la création d’un « Consistoire central Israélite de France » (1808). C’est le premier pas d’une libération historique qui va inspirer toute l’Europe.
Comment ce Grand Sanhedrin est-il conçu en tant que préalable à la création d’un « Consistoire central Israélite de France » (1808), afin de structurer et stabiliser les liens entre les communautés juives de France et l’Etat?
Autant de questions et autant de réponses fournies lors de cette conférence du 20 mai.

La conquête d’Israël par Napoléon. Ce 5 mai, bicentenaire de la mort de l’Empereur.

En Israël le nom de Napoléon est connu de tous les historiens. A notre connaissance la célébration de la mort de l’Empereur est passée à la trappe. IsraelValley a retrouvé un très beau texte qui raconte Saint-Jean d’Acre (Acco).

NAPOLEON ET ISRAËL. Source akko.org.il

Le 19 mars 1799, grâce à ses 13 000 hommes, Napoléon réussit à briser le blocus d’Acre, capitale d’Israël à l’époque.

En pratique, son objectif était d’achever la conquête d’Israël afin de l’allier à l’établissement français en Egypte et briser le bras continental de l’armée turque dernièrement envoyée pour le renvoyer. Il avait à sa disposition deux mois, puisqu’il devait par la suite retourner rapidement sur les côtes d’Alexandrie afin de prévenir l’arrivée de l’expédition maritime des Turcs.

A six reprises, les Français se sont vivement attaqués aux murailles de la ville, sans succès. Les canons postés face au mur oriental n’ont pas réussi à détruire les fortifications établies au milieu du même siècle par Dahar El-omar, gouverneur de la ville; les défenseurs de la ville se sont aidés de l’Amiral britannique Sir William Sidney Smith à qui il a été demandé de mettre en œuvre tous les efforts afin d’empêcher la chute d’Acre.

La principale raison de l’échec de la percée des murailles fut que l’artillerie du siège, que Napoléon avait envoyé depuis la poupe des navires avait été totalement capturée par Smith qui l’installa par la suite sur les murailles. De plus, Napoléon avait lui-même perdu ses canons lourds, mais ce sont ceux-là même qui l’ont repoussé.

Napoléon ne désespéra pas et réussi même à encercler la ville par trois ceintures de tranchées concentriques dont la plus intérieure atteignait le fossé de la ville, au cours de la bataille proche du Mont Tabor, il détruisit l’armée du Pacha de Damas qui tentait de sauver les assiégés.

Il semblait que toutes les conditions pour la conquête de la ville étaient créées, lorsque le 6 mai, arriva la livraison tant attendue de canons lourds en provenance d’Egypte. Napoléon décida d’attaquer le lendemain de l’arrivée au port des renforts maritimes turcs qui commencèrent à débarquer immédiatement de nouvelles recrues et diverses armes.

Cette fois-ci, les canons firent leur travail et le Général Lannes réussit à pénétrer dans la ville par une percée au centre des murailles à l’Est, mais à leur grande surprise, ils firent face à un alignement de défense intérieur secrètement mis en place le long du coté Est de la muraille.

Les troupes françaises furent prises par surprise, ils n’étaient pas préparés à un revers supplémentaire qui leur causa de lourdes pertes, et leur retraite.

La mise en place de cette défense fut organisée grâce à l’aide du conseiller Juif du Pacha, le ministre Haim Farhi, ayant recruté 8000-9000 habitants de la ville pour combattre le siège.

Napoléon sentit qu’il ne parviendrait pas à conquérir Acre avec ses forces diminuant de bataille en bataille, surtout avec l’arrivée imminente des Turcs. Le 20 mai, Napoléon entama son retour vers l’Egypte, puis vers la France. Le rêve d’un empire à l’Est s’était effondré. Cependant, cette expédition fut le point de départ de développements contemporains dans notre région, y compris la formation du mouvement sioniste.

LE PLUS.

les Juifs ont de Napoléon une image plutôt positive. Non sans raisons : dès 1797, lors de la campagne d’Italie, celui qui n’était encore que le général Bonaparte vint en aide aux Juifs.

Quand il s’empara de la ville d’Ancône, il les libéra du ghetto dans lequel ils étaient confinés, supprima le bonnet jaune et le brassard à l’étoile de David qu’ils étaient obligés de porter et leur accorda la liberté de culte et de circulation. Il y a aussi l’appel lancé en 1799, lors de sa campagne d’Égypte : alors qu’il assiégeait St Jean d’Acre, Bonaparte appela « les juifs de l’Asie et de l’Afrique » à se ranger sous ses drapeaux « pour rétablir l’ancienne Jérusalem »

De là à en faire un précurseur du sionisme, il n’y avait qu’un pas qui fut souvent franchi. A cela près que le futur empereur cherchait seulement à recruter des soldats et n’avait aucun projet concret d’État juif. Qui plus est, si elle fut bien publiée dans le Moniteur, le journal officiel de la République, cette proclamation ne fut jamais diffusée. Soit. Mais il y a aussi la réunion à Paris en 1806 d’une « assemblée d’individus professant la religion juive ». L’Empereur leur adressa une série de questions, parfois naïves (« Est-il licite aux Juifs d’épouser plusieurs femmes ? ») mais le plus souvent destinées à clarifier l’attitude des Juifs eux-mêmes par rapport à leur pays :

« Les Juifs nés en France et traités par la loi comme citoyens français regardent-ils la France comme leur patrie ? Ont-ils l’obligation de la défendre ? Sont-ils obligés d’obéir aux lois et de suivre toutes les dispositions du Code civil ? »

Le tout déboucha en mars 1808 sur la création du « Consistoire central des israélites de l’Empire » qui intégrait le judaïsme parmi les autres « cultes reconnus » de même que le Code civil napoléonien avait garanti l’égalité juridique des Juifs en tant citoyens. En leur faisant ainsi une place dans la société, Napoléon permit aux Juifs de s’assimiler à la communauté française. Ceux-ci en furent si satisfaits que chaque semaine, les fidèles de toutes les synagogues entonnaient une prière en hébreu pour louer l’Empereur.

Son nom, Bonaparte (« Bonne partie ») fut même hébraïsé en « Hélek Tov », tout comme en Allemagne où, lorsqu’ils devaient adopter un nom de famille, nombre de Juifs choisirent eux aussi cette traduction : « Schöntheil » . Plusieurs rabbins éminents de l’époque, comme Nahman de Bratslav ou Menahem Mendel de Rimanov, firent part de leur admiration pour l’Empereur. Mais d’autres étaient nettement moins enthousiastes.

cclj.be/actu/politique-societe/est-ce-que-napoleon-vraiment-ete-bon-pour-juifs

Par mai 5, 2021

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Elias

La Corse a souvent eu le même destin qu’Israël : conquise puis libre et ses conquérants italiens ou français les ont toujours exploités et de sont comportés en maîtres avant d’être remis à leur place
Une affection particulière lie les Judéens puis juifs puis israéliens à nos très chers amis corses et à l’Empereur Napoléon qui ne fut pas seulement un grand stratège mais un visionnaire à la fois de la société et de l’avenir de la France
Ses apports civils .religieux et restauration durent encore
Nos présidents successifs auraient dû s’en inspirer
Nous ne serions pas dans cette situation catastrophique où les immigrés devenus français font la loi et veulent imposer leurs coutumes et ne pas s’intégrer

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